Le groupe
Biographie :

Iron Maiden est un groupe de heavy metal britannique, originaire de Londres. Le groupe est formé en Décembre 1975 par le bassiste Steve Harris et rejoint très rapidement par Dave Murray. Il a été parmi les pionniers de ce qui est appelé la New Wave Of British Heavy Metal. Iron Maiden représente l'un des plus grands succès commerciaux du heavy metal, ayant vendu près de 85 millions d'albums, selon leur site officiel. Leur sens de la mélodie et une certaine complexité les rapprochent du metal progressif. Leur longévité, leurs compositions puissantes et mélodiques, la diversité de leur discographie et surtout leur qualité de précurseurs du genre en ont fait l'un des groupes phares de la scène heavy metal. Le nom du groupe se réfère à un instrument de torture médiéval, la vierge de fer. Leur mascotte, Eddie, sort de l'imagination du dessinateur Derek Riggs. Le groupe a fréquemment été accusé de satanisme, à cause notamment de l'imagerie fantastique véhiculée ou de leurs références aux écrits bibliques tels que l'apocalypse ou encore aux écrits de Aleister Crowley. Le groupe a toujours démenti ces accusations.

Discographie :

1980 : "Iron Maiden"
1981 : "Killers"
1982 : "The Number Of The Beast"
1983 : "Piece Of Mind"
1984 : "Powerslave"
1986 : "Somewhere In Time"
1988 : "Seventh Son Of A Seventh Son"
1990 : "No Prayer For The Dying"
1992 : "Fear Of The Dark"
1995 : "The X Factor"
1998 : "Virtual XI"
2000 : "Brave New World"
2003 : "Dance Of Death"
2006 : "A Matter Of Life And Death"
2009 : "Flight 666" (DVD)
2010 : "The Final Frontier"
2011 : "From Fear To Eternity : The Best Of 1990-2010"
2012 : "En Vivo!" (DVD)
2013 : "Maiden England" (DVD)
2015 : "The Book Of Souls"
2021 : "Senjutsu"


Les chroniques


"Senjutsu"
Note : 19/20

Pas la peine de vous le faire remarquer, Iron Maiden a sorti son dix-septième album "Senjutsu" depuis maintenant un petit moment et il est temps de se pencher sur la bête. On ne change pas une équipe qui gagne et on retrouve donc Kevin Shirley aux manettes pour la production, ce qui n'a pas manqué de faire grincer quelques dents une fois de plus. On ne change pas non plus le format puisque ce nouvel album est un double comme "The Book Of Souls" et on se retrouve donc là aussi avec quatre-vingt minutes de musique à se mettre dans les esgourdes.

Pour ce qui est de ce fameux son qui a l'air d'en déranger certains, il est vrai qu'à notre époque où tout le monde multiplie les pistes et surcompresse tout, il a tendance à détoner puisque ce que vous entendez sur les albums d'Iron Maiden depuis en gros "A Matter Of Life And Death", c'est un son brut. De vrais instruments non retouchés en studio, ça sonne comme ça et en live le groupe sonne comme ça aussi d'ailleurs. Alors ça peut certes désarçonner une jeune génération habituée à des productions boostées aux hormones mais les vieux cons comme moi seront heureux de pouvoir entendre un vrai son naturel de temps en temps. Je ne parle même pas de ceux qui trouvent que c'est un son de merde et que le groupe foire ses productions depuis une paire d'albums, c'est très mal connaître l'oreille d'un Steve Harris qui en a déjà surpris plus d'un, certains roadies pourraient d'ailleurs vous en toucher quelques mots. Là on entend même le médiator qui gratte les cordes et c'est le genre de petits détails qui redonnent un peu de chaleur à une musique qui a tendance à devenir très aseptisée ces dernières années, ce qui est un comble soit dit en passant pour du metal. Mais revenons en à ce propose ce "Senjutsu" et profitons-en tout de suite pour dire que cet album continue dans la lignée de ses prédécesseurs en amenant comme d'habitude quelques petites nouvelles choses et non pas de grosses nouveautés comme on a pu le lire ou l'entendre chez certains à la sortie. Si le Iron Maiden des derniers albums ne vous a pas parlé, il y a peu de chance que celui-ci change la donne. C'est d'ailleurs le morceau-titre qui ouvre l'album avec un Nicko McBrain qui nous fait entendre des patterns presque tribaux pour un morceau qui distille à la fois des ambiances guerrières et mélancoliques. On reconnaît bien la patte Maiden dans les mélodies et les lignes de chant mais ce tempo plus lourd en début d'album est une petite surprise agréable. C'est le single "Stratego" qui prend la suite de façon bien plus classique avec un les riffs galopants habituels, pas forcément le titre le plus marquant de l'album mais ça reste efficace et suffisamment accrocheur.

Bruce Dickinson nous fait d'ailleurs entendre qu'il n'a rien perdu de sa voix et qu'il s'est bien remis de cette saleté de cancer, une bonne nouvelle que l'on est très heureux d'entendre sur ce nouvel album. C'est ensuite l'autre single "The Writing On The Wall" qui nous accueille et il présente lui aussi quelques légères surprises en plus d'avoir été illustré lui aussi par un très bon clip animé qui envoie du bois. Quelques sonorités western et désertiques se font entendre pour un morceau globalement accrocheur et groovy qui se montre très efficace malgré ses six minutes. Sans passer par le track by track complet, on peut quand même noter qu'Iron Maiden n'a rien perdu de son inspiration et qu'il se permet quelques petites choses de temps en temps. D'ailleurs, "Senjutsu" est réparti sur deux CDs et si les deux durent une quarantaine de minutes, le deuxième ne contient que quatre morceaux ! Le groupe s'y fait plaisir et nous balance en plus d'un morceau de sept minutes trois gros pavés de dix, douze et onze minutes. Une fin d'album épique sur laquelle le groupe se lâche et se fait plaisir en développant des ambiances fortes et un peu plus sombres. Si certains se contentent de répéter leur formule sans jamais y toucher un poil, d'autres comme Maiden s'amusent à tenter des choses. Rien de révolutionnaire certes mais c'est toujours plaisant d'entendre un groupe de ce calibre se laisser aller à quelques expérimentations aussi légères soient-elles au bout du dix-septième album. Même en cette période trouble et agitée certaines choses sont immuables, Iron Maiden est toujours là en forme et même s'il va probablement être plus compliqué de les voir en live cette fois-ci, "Senjutsu", lui, peut se frayer un chemin vers vos tympans sans problème. En fouillant bien on peut trouver quelques petites faiblesses, comme certains passages sur "Death Of The Celts" avec des lignes de basse typiques que le groupe a utilisées sur plusieurs morceaux. Mais bon, c'est inévitable avec une carrière pareille et autant d'albums et la plupart des vieux ou gros groupes n'y coupent pas. Arrivé à ce stade, il est de toute façon difficile de ne pas se répéter ne serait-ce que de temps en temps.

"The Parchment", en tout cas, est une de ces plages que le groupe s'est réservé pour se faire plaisir puisque les douze minutes qu'il dure laissent beaucoup de place aux soli de guitare. Tout le monde y va de son solo et ce plusieurs fois, ce qui tombe bien puisque c'est une des choses qui fait que l'on est tous tombé dans la marmite Maiden à un moment ou à un autre, ces fameux soli. Il y en a tellement que l'on finit limite par penser à une jam, ce qui n'est pas un défaut sur un album qui reste parfois bien plus classique. Ce morceau lui donne un peu plus de folie et montre que le groupe aime encore se faire plaisir sans trop se poser de questions. Cette ribambelle de soli risque d'ailleurs d'enflammer quelques scènes si le groupe arrive à faire une tournée et qu'il décide de placer "The Parchment" dans la setlist. Il y aura toujours les indécrottables qui viendront réclamer les classiques mais bon ça fait partie du jeu, d'autant que le groupe a montré plus d'une fois qu'il s'en foutait et qu'il ne faisait que ce qu'il voulait (cette fameuse scène où Bruce déchire tout sourire une pancarte "Play Classics" tendue par une personne du public). Et même avec une carrière pareille et autant de classiques je ne comprends pas comment on peut reprocher à un groupe de vouloir jouer une grande partie de ses nouveaux morceaux, c'est quand même une démarche plus intéressante que celle des mastodontes qui font des tournées d'adieu à répétition pendant lesquelles ils jouent une setlist aux allures de best of pendant dix ans, non ?

Bref, ce "Senjutsu" est une fois de plus un bon cru de la part d'Iron Maiden qui trouve quand même quelques petites surprises à nous glisser au milieu d'un album qui suit la voie tracée par ses prédécesseurs. Vous n'y trouverez pas de révolution mais ces dix nouveaux morceaux font le boulot et le groupe confirme qu'il est toujours en forme.


Murderworks
Décembre 2021




"The Book Of Souls"
Note : 19/20

J'avais dit dans ma chronique de "Final Frontier" que les albums d'Iron Maiden devenaient de plus en plus longs et que le prochain avait de fortes chances d'être un double album, j'avais vu juste ! Le groupe revient avec "The Book Of Souls" et effectivement c'est un double album de 90 minutes, autant dire que ceux qui détestaient leur orientation plus prog risquent de vomir une fois de plus.

Pour ma part, sachant qu'un nouvel album de Maiden m'enthousiasme de toute façon, je vous assure que la perspective d'écouter un double album du groupe (hors live bien entendu) m'a de suite ravi. D'autant que d'après les crédits, Adrian Smith a eu une part importante dans la composition de cet album et comme il est l'auteur de pas mal de classiques du groupe, forcément ça titille un minimum. D'ailleurs écoutez bien le début de "Shadows Of The Valley", ça devrait vous rappeler un certain "Wasted Years". Mais à côté de ça, on a une première surprise, le morceau "If Eternity Should Fail" qui ouvre l'album aurait dû atterrir sur le prochain album solo de Bruce Dickinson, il a finalement été gardé tel quel pour ce nouvel album. Il y en aura d'autres tout au long de l'album, notamment l'épique "Empire Of The Clouds" avec ses 18 minutes qui en font le morceau le plus long de toute la discographie de Maiden ! Et si "The Final Frontier" m'avait bien plu, je dois avouer que "The Book Of Souls", malgré sa durée encore étendue, présente une qualité plus homogène que son grand frère. En gros, sur "The Final Frontier", la deuxième moitié de l'album finissait vite par éclipser la première, là où ce nouvel album présente deux CDs aussi inspirés l'un que l'autre. On pourrait à la limite pointer du doigt "The Red And The Black" qui se fait un peu poussif par moments, mais en dehors de ce morceau qui n'est d'ailleurs pas mauvais pour autant, il n'y a pas grand-chose à jeter sur ce nouveau méfait de la vierge de fer.

Et comme d'habitude avec Iron Maiden, on retrouve une poignée de morceaux de bravoure, et ici je pense que "Empire Of The Clouds", "The Man Of Sorrows" et "Tears Of A Clown", par exemple, méritent largement ce titre. Comme sur son prédécesseur, c'est la deuxième moitié de l'album qui montre les morceaux les plus épiques et les plus aventureux, là où la première se fait un peu plus directe même si encore une fois les deux se valent en termes de qualité. On retrouve bien évidemment ces morceaux hard limite rock avec "Speed Of Light" par exemple, le morceau type qui fait hurler de rage le fan inquisiteur du Maiden d'antan depuis maintenant une paire d'albums. L'autre point qui va faire hurler le même type de personnes, c'est la production, elle a une fois de plus été confiée à Kevin Shirley et le son est le même que sur les précédents albums. A savoir une prod' sèche, brute, peut-être trop brute diront certains (pour un groupe comme Maiden en tout cas). Aucune surprise à ce niveau-là donc, on sait très bien où on met les pieds, et surtout les oreilles. Si une question doit se poser, c'est celle du chant, parce que comme chacun sait, Bruce Dickinson se remet à peine de sa tumeur et ça risque de poser quelques problèmes en live. D'autant que sur ce nouvel album il se lâche comme il ne l'avait plus fait depuis bien longtemps et chante merveilleusement bien ! Personnellement, j'aurais tendance à faire confiance au bonhomme sur ce point mais on sera bientôt fixés de toute façon.

Un nouvel album d'Iron Maiden qui montre, malgré ce qu'en diront les mauvaises langues, que le groupe a encore des choses à dire. Après une carrière aussi énorme, le groupe s'amuse à balancer un double album et trouve le moyen de faire limite mieux que son prédécesseur. Certes les puristes des premiers albums ne s'y retrouveront toujours pas, mais eux de toute façon ne s'y retrouveront plus jamais.


Murderworks
Novembre 2015




"Maiden England"
Note : 18/20

Après la réédition en DVD du fameux "Live After Death", voilà un autre live culte d'Iron maiden réédité en DVD, CD et vinyl, le non moins fameux "Maiden England". Ce qui tombe rudement bien pour deux raisons, la première c'est que le groupe entame justement une tournée Maiden England 2013, et la deuxième c'est que j'ai connu ce live à l'époque en VHS et que je me demandais encore récemment si on aurait droit à une réédition un jour. C'est chose faite et bien faite, et je conseille à tous ceux qui ne l'auraient pas encore vu et entendu de se ruer dessus !

Sur le premier DVD, on retrouve bien entendu le fameux live en question, enregistré sur la tournée "Seventh Son Of A Seventh Son", ici agrémenté des morceaux du rappel qui étaient absents de la version VHS et CD sortie en 1989, à savoir "Running Free", "Run To The Hills" et "Sanctuary". Inutile de préciser que le live est monstrueux, cette période étant presque unanimement considérée comme une des meilleures du groupe. Le groupe est en forme, et comme les membres eux-mêmes le précisent, tellement en forme qu'ils ont tendance à jouer les morceaux plus rapidement que dans les versions d'origines. On notera que la vidéo de ce live a été réalisée par Steve Harris et qu'il a préféré monter le live de façon à ce qu'on ait une idée de ce que voit le fan dans la foule, il privilégie donc la scène au détriment des plans larges sur le public. La setlist permet d'entendre en live des morceaux qui ne sont plus joués depuis un moment, et outre ceux de "Seventh Son..." et "Somewhere In Time" on peut bénéficier entre autres d'une version survitaminée de "Killers" dans laquelle on sent bien l'énergie que le groupe donnait dans ses lives. Moi qui n'avait pas pu profiter de ce "Maiden England" depuis bien longtemps, ça m'a fait plaisir de m'y replonger, et je ne doute pas que ceux qui vont le découvrir le rangeront eux aussi aux côtés du mythique "Live After Death" tant il est bon ! Musicalement au top et visuellement assez costaud aussi avec ses décors de glace représentant la banquise de la pochette de "Seventh Son Of A Seventh Son", sans compter les traditionnelles apparitions d'Eddie.

Sur le deuxième DVD, on est gâtés puisqu'on retrouve la traditionnelle Maiden Story, ici dans sa troisième partie et le contenu de la VHS, introuvable maintenant, "12 Wasted Years". L'occasion de se repencher sur cette période historique du groupe avec quelques images intéressantes et des anecdotes croustillantes. A ce titre, la vidéo "12 Wasted Years" vaut le coup d'oeil puisqu'outre les lives avec Paul Di Anno au fameux Ruskin Arms, nous avons droit à un passage mythique dans une émission de télé nommée "P.I.T." en Allemagne. Lassés de faire du playback et de voir les guitaristes se faire attribuer le rôle de bassiste ou de chanteur, tous les membres du groupe ont décidé de se lâcher dans cette émission en inversant régulièrement les rôles. C'est assez fendard de voir Steve Harris débuter le morceau à la guitare, pour suivre au micro pendant que Bruce Dickinson passe à la guitare, puis à la batterie avec Nicko Mc Brain au chant, bref du grand n'importe quoi ! On peut aussi y voir les images du fameux concert de Dortmund dans lequel Eddie est assassiné sauvagement sur scène, bref "12 Wasted Years" est blindée d'archives très intéressantes qu'il aurait été dommage de ne pas ressortir.

Pour ce qui est de la troisième partie de l'histoire du groupe, on y apprend aussi des trucs sympa, le seul reproche qu'on pourrait faire c'est que le documentaire dure 40 minutes et que c'est relativement court pour couvrir deux albums d'un coup, et pas n'importe lesquels en plus. On y apprend quand même entre autres que Bruce Dickinson voulait faire de "Somewhere In Time", un album bien plus acoustique, et que si on doit faire l'impasse sur un live de la tournée "Somewhere..." justement c'est parce que Rod Smalwood n'avait pas jugé intéressant de filmer les concerts à l'époque. Grosse erreur vu la qualité de l'album et les effets utilisés sur scène, erreur de jugement que le groupe regrette encore aujourd'hui d'avoir laissé passer. En tout cas, malgré le fait qu'on puisse trouver ce documentaire trop court, il faut avouer que le groupe a été généreux une fois de plus sur ce DVD, et entre le concert et ces deux gros bonus on a de quoi faire. D'autant que comme d'habitude les non-anglophones pourront bénéficier de sous-titres français, une petite attention que beaucoup d'autres groupes oublient. Cerise sur le gâteau, on trouve aussi les 5 vidéos promotionnelles tirés de ces deux albums : "Wasted Years", "Stranger In A Strange Land", "Can I Play With Madness", "The Evil That Men Do" et "The Clairvoyant". Quant à la version CD, l'intégralité du live est répartie sur deux galettes, avec là aussi les trois morceaux du rappel qui ont été rajoutés. Et comme dans la version CD de l'époque, on trouve dans le livret les paroles de tous les morceaux, en plus de quelques photos prises lors des concerts.

Au final, Iron Maiden ne se moque pas de nous avec ce double DVD/CD, un live introuvable depuis longtemps et totalement mythique enfin réédité comme il se doit avec un gros contenu bonus ! Indispensable pour n'importe quel dingue de Maiden, et un bon moyen de découvrir les 3/4 de "Seventh Son Of A Seventh Son" en live pour ceux qui n'avaient pas eu l'occasion de le voir et de l'écouter à l'époque.


Murderworks
Mai 2013




"En Vivo!"
Note : 17/20

Ah les DVDs de Maiden c'est presque devenu une tradition, à chaque nouvel album on a droit à un nouveau DVD live. Les réactions sont tout aussi traditionnelles que ces sorties, fans vaches à lait, gouffre à pognon etc... Sauf que quand on aime Iron Maiden on trouve toujours quelque chose d'intéressant à se mettre sous la dent, on n'est pas dans les DVD Metal Mind avec un live d'une heure, une biographie et une galerie photo. Entre les "Early Days", "Flight 666" et la réédition DVD de "Live After Death", Iron Maiden nous ont proposé à chaque fois des documentaires montrant l'envers du décor ou des lives inédits.

Et c'est une fois de plus le cas sur le petit nouveau, nommé "En Vivo!" et enregistré à Santiago du Chili devant, excusez du peu, 50 000 personnes (les vues aériennes de la foule sont d'ailleurs assez hallucinantes) ! Et pour ceux qui se demandent quel est l'intérêt d'un nouveau DVD live c'est tout simple, ça nous donne l'occasion d'entendre ce que donnent les morceaux du très bon "The Final Frontier" en live. Et on a quand même la moitié de l'album qui y passe, en attaquant d'entrée de jeu par "Satellite 15/The Final Frontier" et "El Dorado". Suivront "The Talisman", "Coming Home" et "When The Wild Wind Blows". Au milieu de tout ça on a les classiques que le groupe est quasiment obligé de jouer sous peine de se faire lyncher et que je ne vous ferai pas l'affront de citer. Le concert dure près de 2 heures et si vous avez déjà vu des lives filmés en Amérique du Sud vous savez à quel point le public peut être chaud, celui-ci ne fait pas exception (remember "Rock In Rio"). On a l'occasion de s'en rendre compte en particulier sur des morceaux comme "Fear Of The Dark" pendant lequel toute la foule chante la mélodie et qui trouve le moyen de me foutre de frissons même sur DVD, ou sur le refrain de "The Wicker Man".

Visuellement parlant la qualité de l'image est comme d'habitude nickel, le contraire aurait été malheureux puisque le concert a été filmé par 22 caméras HD. Ils se sont d'ailleurs lâchés à ce niveau là, on a des split screens sur toute la longueur du live et ça risque d'en déranger quelques uns d'autant que le montage est assez dynamique. Personnellement ça ne me choque pas, ça change des lives braqués sur deux angles de vue et ça permet de voir un peu tout le monde jouer. D'autant plus qu'il se passe toujours quelque chose à un live d'Iron Maiden, la scène est énorme, des écrans géants sont placés de chaque côté, sans compter les apparitions d'Eddie et la bougeote de Bruce Dickinson. Toujours aussi impressionnant d'ailleurs le bougre, pouvoir sortir de telles notes à son âge en courant et sautant partout pendant deux heures, le tout sur des tournées assez longues ça force le respect ! Niveau spectacle tous les gimmicks de tous les membres sont toujours là, c'est un concert de Maiden quoi ! On a à peine inséré le DVD qu'on se retrouve immédiatement dans le bain, Steve Harris nous fusille toujours avec sa basse, Dave Murray donne toujours l'impression de s'impressionner lui même pendant ses solos, Nicko Mc Brain tue toujours autant les doigts dans le nez et Janick Gers fait toujours... ben on sait pas trop ce qu'il fait, comme d'habitude encore une fois. On notera aussi un bon boulot sur le light show qui est vraiment sympa et varié tout au long du concert.

Mais comme avec tous les DVDs récents d'Iron Maiden, c'est surtout la deuxième galette qui se montre intéressante. Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit, le live est très bon et pour peu que vous les ayez vus au moins une fois vous aurez l'impression d'y être. Seulement comme je le disais plus haut, le deuxième DVD contient un documentaire nommé "Behind The Beast" et qui s'attarde cette fois principalement sur toute l'équipe qui accompagne les membres du groupe sur leurs tournées. Et le détail qui fait toujours plaisirs d'entrée de jeu, c'est qu'ils ont pensé aux non anglophones en mettant des sous titres Français. C'était déjà le cas sur les précédents dvd, mais c'est tellement rare sur les dvd metal en général que je tenais à le resignaler. Le fait de consacrer un documentaire de 88 minutes à toute l'équipe technique est vraiment un hommage sympa, d'autant qu'on ne voie pas de reportages aussi complets chez tous les groupes et que le boulot effectué par toutes ces personnes est proprement titanesques. Le documentaire couvre tous les aspects d'une tournée d'Iron Maiden, de l'aspect logistique avec la location et la transformation de l'avion qui deviendra Ed Force One, les éclairages, le son et d'autres aspects auxquels on ne pense pas forcément quand on va voir un groupe en live. C'est vraiment sympa de voir de quelle façon sont construites les différentes scènes, avec leurs thématiques propres à chaque tournée. On voit certaines idées, certains croquis de base qui ont donné plus tard le décor dans lequel le groupe se produit. Tout ça est bien plus intéressant que les classiques séquences backstage dont la plupart des groupes se contentent, et dans lesquelles on les voit faire en gros n'importe quoi. C'est là qu'on voit la générosité du groupe envers ses fans, ils prennent le temps de nous dévoiler un autre aspect des coulisses à chaque DVD et c'est ce que veut toujours découvrir un fan.

Le tout est emballé dans un boîtier métal, faut avouer que ça a plus de gueule qu'un boîtier plastique ! Si vous êtes dingue du groupe comme moi je crois que je n'ai même pas besoin de vous dire que ça vaut le coup, c'est un des rares groupes pour lesquels j'achète systématiquement les DVDs. Le seul truc qui peut déranger c'est qu'on a droit à des énièmes versions lives de "Running Free", "Number Of The Beast" et toute la bande. Mais bon ça marche quand même à tous les coups, et puis en comptant les albums des années 2000 ça nous fait quand même 9 morceaux sur 17 dont certains sont très longs. On a même droit à notre quota de chair de poule avec le magistral "When The Wild Wind Blows", avec le public par dessus ça rend le morceau encore plus poignant. Donc comme ils le disent si bien eux mêmes : Up the irons !


Murderworks
Mai 2012




"From Fear To Eternity : The Best Of 1990-2010"
Note : 12/20

Iron Maiden ? Le groupe dont la carrière n’est plus à décrire, et pourquoi donc ? Discographie magistrale avec 15 albums studio (sans compter les lives et best of) et des tournées grandioses avec un show extraordinaire à chaque coup. Après l’énorme succès de "The Final Frontier", le groupe se lance dans un second leg pour promouvoir son album… mais la chose étrange est que Maiden sort un best of comme à son habitude pour se donner une raison de partir en tournée, or ce best of sort en pleine tournée de promotion de "The Final Frontier". Pour ceux qui n’auraient pas suivi le premier leg de l’année dernière, le groupe a fait en quelque sorte la promotion du best of inconsciemment parce que le groupe avait fait une setlist composée au ¾ des titres des années 2000. Pour une fois, Maiden aurait-il fait les choses à l’envers ? Ou est-ce juste une coïncidence ? On n’est pas plus informé pour l’instant…

Ce best of "From Fear To Eternity" regroupe les années "1990-2010" de la carrière du groupe et je vais peut-être me faire taper, mais comment ne peut pas être insensible à cette période ? Bien que l’âge d’or soit passé, le groupe essaye de sortir la tête de l’eau entre le départ de Bruce, l’arrivée de Blaze, le divorce de Harris… bref un beau bordel pour le groupe. Et quand on voit que le groupe nous sort des compositions très gaies, très joyeuses (en ce qui concerne les années 2000) on ne peut que se dire que le groupe a passé un cap : celui de la maturité, qu’elle soit musicale ou humaine. Puis merde, "Brave New World" a été mon premier album de Maiden, alors bon, je me rapproche du groupe comme je le peux n’est-ce pas ! Dans cet album on aura donc un pot pourri avec les "meilleurs titres" de ces périodes. Mais on sent que d’un côté c’est un petit peu tendu, sur ce best of vous n’entendrez que Bruce. Vous êtes sûrement en train de vous arracher les cheveux "Mais Blaze alors" (m’enfin je sais que ce n’est pas vrai car vous devez sûrement le détester, mais ce n’est pas mon cas, eh oui je ne suis pas comme les autres, j’ai un esprit de contradiction légendaire)… eh bien " Blaze peut aller se brosser" car le groupe se contentetra de mettre des versions live de ces musiques chantées par Bruce donc ! Mais le groupe n’oubliera pas de faire de la "sur-promotion" en mettant des titres de "The Final Frontier".

Bien que je ne sois pas fan du concept du best of qui est le moyen de fainéantise pour les personnes qui veulent se faire une idée du groupe, et n’oublions pas de coupler ce dilemme avec une envie monstrueuse de se faire du fric (sûrement pour rentabiliser le nouveau Eddie qui a dû coûter un rein à Steve Harris)... mais bon, les titres sont des calibres exceptionnels, et par-dessus le marché, ça permet aux fans d’avoir une nouvelle pochette du groupe que je trouve pas si infâme que ça. Un best of ça reste un best of, même s'il y a du lourd dedans, je considère ça comme un objet de collection. Donc impossible de mettre une note exceptionnelle bien que les morceaux fassent partie désormais du grand Maiden. Et n’oublions pas que le groupe sera à Bercy le 27 et 28 Juin 2011 ! Et restez connectés… vous aurez une grosse review ici même ! La vierge ne peut plus plaider "non coupable" maintenant (c’est juste pour DSK)…


Motörbunny
Juin 2011




"The Final Frontier"
Note : 19/20

Iron Maiden, tout une partie de ma jeunesse ce groupe. C’est lui qui m’a fait plonger pour de bon dans le metal avec quelques autres pointures du genre, et plus de 15 ans plus tard j’y suis encore. Inutile de préciser après ça que chaque sortie du groupe est un petit événement en soi, avec achat dès la sortie les yeux fermés. Impossible de repousser la date d’achat, je veux savoir tout de suite ce que les Anglais nous ont offert avec leurs nouvelles compos. La joie d’avoir le CD dans les mains après une éternité à avoir attendu, chose que la nouvelle génération ne connaît pas. Je fais partie de ceux qui ne téléchargent pas les albums, de ceux qui savent profiter de cette saine frustration créée par l’attente du précieux. L’enthousiasme n’en est que plus grand lorsque l’objet fini nous arrive dans le lecteur CD (ça aussi ça se perd d’ailleurs, merci les mp3). Si je veux vraiment un album je ne le trouverai pas complet avant d’avoir la pochette sous les yeux, et le livret entre les mains en profitant du vrai son que crachent les enceintes de la chaîne.

Après cette introduction "très vieux con" on va quand même causer de l’album puisqu’après tout je suis là pour ça. Surtout que je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps, je trouve que "The Final Frontier" est un très bon cru Maidenien. L’écoute des deux premiers morceaux qui avaient filtrés légalement sur le net, à savoir "The Final Frontier" et "El Dorado", m’avaient laissé un goût de bien mais pas top. Et c’est là qu’on voit toute l’importance du tracklisting, parce que "The Final Frontier" agrémenté de son intro "Satellite 15…" suivi de "El Dorado" justement passent tout seuls. D’ailleurs en parlant de l’intro "Satellite 15…" c’était assez osé de la part de Maiden de commencer l’album comme ça, c’est quand même plus sombre que ce à quoi le groupe nous habitue et ça dure quand même près de 5 minutes. Pour "El Dorado" on note un côté beaucoup plus rock et son refrain est terriblement accrocheur, pas moyen de me l’enlever du crâne pendant plus d’une semaine dès la première écoute de l’album. D’ailleurs après de multiples écoutes j’ai l’impression que ce dernier rejeton est plus varié que son prédecesseur, "A Matter Of Life And Death", qui était lui aussi très bon mais beaucoup trop homogène à mes oreilles.

Parce que mine de rien après une intro plus sombre qu’à l’accoutumée et deux morceaux assez rock dans l’esprit on enchaine avec un titre plus calme qui nous fait entendre un Bruce Dickinson très en voix. Je sais d’ailleurs que certains trouvent ses lignes de chant sur cet album plutôt banales, pour ma part je pense que Bruce nous a amené des passages magnifiques sur tout l’album comme on le verra un peu plus tard. Quoique pas si tard que ça en fait, puisque le quatrième titre "Coming Home" est une ballade (sauce Maiden hein) et que là encore le père Bruce fait un putain de bon boulot. Même le solo de guitare en plein milieu du morceau est magnifique, ça faisait longtemps qu’on n’en avait pas entendu d’aussi beau d’ailleurs. Quand au cinquième morceau, "The Alchemist", il nous renvoie quasiment à l’époque "Powerslave" avec ses cavalcades typiques du Maiden des années 80. Et encore un très bon titre à l’actif de ce "The Final Frontier", mais le meilleur est encore à venir alors accrochez vous bien à votre siège si vous êtes assis. Et si ce n’est pas le cas dépêchez vous de poser votre arrière train parce qu’à partir du sixième morceau c’est du bonheur en barre pour ceux qui aiment le Maiden épique.

Bah oui c’est là que la durée des titres commence à considérablement s’allonger pour aller souvent flirter aux alentours des 9 ou 10 minutes et que le côté prog présent depuis le retour de Dickinson reprend ses droits. D’ailleurs soit dit en passant l’album dure quand même 76 minutes, on en a pour notre argent que ce soit au niveau de la quantité et de la qualité. Petit détail amusant, "Dance Of Death" durait 68 minutes, "A Matter Of Life And Death" en faisait 72, et maintenant celui-ci qui en fait 76. D’ici à ce que le prochain album (si il y en a un, croisons les doigts) soit un double il n’y a qu’un pas, et puis ce serait l’occasion de laisser s’épancher leurs penchants prog pour de bon. On entend très nettement ces penchants d’ailleurs sur le solo de "Isle Of Avalon" qui me fait presque penser à du "Somewhere In Time", si avec ça vous n’avez pas envie d’écouter je ne peux plus rien pour vous. Tiens tant que j’y suis je tiens aussi à préciser que la basse de Steve Harris qu’on avait l’habitude d’entendre dominer tous le reste des instruments a consenti à se mettre un poil plus en retrait que d’habitude. C’est léger mais chez Maiden ça s’entend tout de suite, absolument rien de gênant là dedans, on l’entend encore très bien et cela n’altère ni la personnalité du groupe ni la qualité de l’ensemble.

Je ne peux même pas mettre un titre en avant tellement je les trouve tous bons, mais je vous pousse quand même à aller jeter une oreille sur le magnifique "Starblind" dont le début fait quant à lui très "Seventh Son Of A Seventh Son". Bon avec mes références aux anciens albums rassurez moi, vous êtes en train de baver là non ? Tout est énorme sur ce titre, les mélodies, les riffs, le chant de Dickinson dont les lignes de chant tapent en plein cœur, les petits soli de grattes posés un peu partout… Non mais j’insiste, les 5 derniers titres sont à mes yeux (enfin mes oreilles plutôt) de purs joyaux qu’il serait criminel d’ignorer et je pèse mes mots. Je suis scié devant la qualité que ces mecs sont encore capables de nous balancer dans la tronche alors qu’ils pourraient allègrement se conenter de livrer régulièrement des albums alimentaires depuis des années. Mais non Iron Maiden conitnue de progresser et de tracer son propre chemin, sans porter aucun intérêt aux modes qui vont et viennent. Et entendre ça sur leur quinzième album c’est juste jouissif pour le Maiden maniac que je suis. Je sais que certains penseront comme je l’ai lu ailleurs que j’essaie de me convaincre de la qualité de cet album parce qu’il est écrit Iron Maiden dessus et que je l’ai payé. Mais non, cette qualité est bien réelle et je n’ai aucunement besoin de me convaincre de quoique ce soit tant cet album me hante depuis son achat. J’y reviens encore et encore sans en avoir épuisé toutes les subtilités, sans m’être lassé d’un seul titre et en éprouvant toujours le même plaisir. Et ça on peut dire ce qu’on veut sur le groupe mais c’est le signe des grands, combien de combos se sont cassé les dents après 4 ou 5 albums en n’ayant plus rien d’intéressant à proposer ?

Et au moment même où j’écris ces lignes le titre "Talisman" résonne dans mes oreilles et je me dit que ouais putain ces mecs arrivent encore à envoyer du lourd. Des lignes de chant énormes, des riffs qui cavalent dans mes enceintes, des mélodies de tueurs, je vous l’ai dit pour moi c’est du bonheur en barre ! Des albums comme ça j’en veux tous les jours, et si le groupe arrête sa carrière après cet album comme son titre a pu le laisser penser à certains je m’en vais moi-même en Angleterre leur botter le cul pour qu’ils se remettent au boulot. En me mettant au metal avec mes premiers CDs de Maiden achetés je n’imaginais déjà pas qu’ils continueraient encore aujourd’hui à sortir des albums, si en plus on m’avait dit qu’ils arriveraient à me mettre de telles claques je me serais grassement marré. Oui vous aurez peut-être l’impression que j’en fais trop, que je m’emballe beaucoup pour un groupe qui n’aura peut être plus aucune saveur et qui ne trouvera plus grâce à vos oreilles. Mais que voulez-vous ce n’est ni la nostalgie qui parle, ni l’amateur de metal, ce sont les tripes qui s’expriment. C’est comme ça que ça fonctionne avec moi, ça fonctionne au ressenti pour la musique et si un album ne me fait rien ressentir je passe à autre chose, dans le cas contraire ça tourne généralement en boucle. Et c’est le cas de "The Final Frontier", pour moi Maiden a encore des choses à dire et à nous faire écouter et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre.

Bref vous aurez compris que j’ai pris une baffe monumentale et totalement inespérée à l’écoute de ce quinzième album des anglais fous, et je me permettrai de vous conseiller de persister un peu si la première écoute ne vous enchante pas plus que ça. Pas que l’album soit extrêmement complexe, mais il est riche et varié, plusieurs écoutes seront nécessaires pour profiter pleinement de tous les morceaux. Mais si le déclic se produit vous ne le lâcherez plus et il risque de méchamment squatter votre platine au détriment de vos autres galettes musicales. Vous allez me répondre qu’on bon album n’a pas besoin de plusieurs écoutes pour plaire, mais je vous répondrais que suivant l’humeur dans laquelle on l’écoute son contenu peut se dévoiler à vous ou non. Et sincèrement je trouve dommage de passer à côté d’une telle perle qui m’a déjà donné pas mal d’heures de bonheur musical et qui risque de m’en donner encore pas mal. Je vais terminer cette chronique comme il se doit, parce que mine de rien je me suis un peu étalé, en citant les mots magiques : UP THE IRONS !!!!


Murderworks
Septembre 2010




"Flight 666"
Note : 17/20

Le temps passe vite, de plus en plus vite. Le 21 Avril nous en prenions plein les mirettes et les oreilles lors de la "Journée Mondiale Iron Maiden" avec la sortie au cinéma du film "Flight 666". A peine un mois plus tard, nous sommes le 25 Mai quand le DVD sort à son tour de par le monde (seuls les Etats-Unis et le Canada ont du attendre jusqu’au 9 Juin) et ravive la ferveur des fans. Les ventes explosent et le film se retrouve en quelques jours n°1 des ventes dans 22 pays : Australie, Arabie, Autriche, Belgique, Brésil, Canada, République Tchèque, Danemark, Finlande, Allemagne, Inde, Irlande, Italie, Japon, Mexique, Nouvelle Zélande, Norvège, Pologne, Suède, Suisse, Royaume Uni et Etats-Unis. Qui dit sortie DVD dit également versions multiples. Ainsi "Flight 666" existe en DVD édition collector (avec un livret de 28 pages), DVD standard, DVD Blu-Ray ainsi qu'en version CD et en double Picture Disk.

Petite piqûre de rappel… "Flight 666" est l’identifiant du Boeing 757, également baptisé Ed Force One et piloté par Bruce Dickinson, qui a servi pour la première partie de Somewhere Back In Time World Tour. Entre Février et Mars 2008, le groupe Britannique Iron Maiden a embarqué à bord de l’appareil avec toute son équipe technique et 12 tonnes de matériel pour un voyage de plus de 70 000 km afin de donner 23 concerts en 45 jours. Chose rare, le groupe a accepté qu’une équipe de Banger Productions (à qui l’on doit "Metal, A Headbangers Journey" et "Global Metal") les suive pendant ce voyage. En résulte un documentaire filmé en haute définition, fait d’extraits de concerts, de témoignages de fans et de moments dans l’intimité du groupe. Bien, ouvrons ce joli boîtier cristal. A l’intérieur une photo grand angle de la scène en plein concert et un livret 6 pages avec page centrale de photos et programme du voyage, date par date. Je lance le premier DVD qui dès le menu principal fait rêver : les images d’Ed Force One en plein vol sont toujours aussi belles, il y a assez peu de plans mais cela suffit pour que la magie opère. Côté options, les mieux équipés pourront choisir le 5.1 Dolby Digital Surround et chacun devrait y trouver son compte dans les sous-titres disponibles. Détail amusant : nous avons le droit à des sous-titres en "François", à moins que mon DVD soit le seul avec cette originalité. Passons au film, l’émotion reste la même qu’à la projection. Ce qui est génial, c’est que je n’ai beau avoir ni un écran plat, ni un écran géant, et même avec juste la stéréo (envoyez vos dons au 19 rue….) je suis de nouveau scotchée jusqu’au dernier moment. Tant pis pour les voisins même s’il est 00h30.

Passons au DVD bonus : un concert entier où chaque morceau a été tourné dans une ville différente, selon la setlist de la tournée. C’est d’abord la voix de Churchill que l’on entend puis le tourbillon repart de plus belle. Je ne suis pas une fan de la première heure, je connaissais quelques chansons du groupe mais après avoir vu le film j’ai voulu en entendre plus… Alors assise devant ce concert, je peux vous dire que j’ai regretté de ne pas avoir été aux dates en Europe. Petite leçon de géographie au passage, j’ai même appris que Curitiba était au Brésil. D’ailleurs la piste enregistrée là-bas s’ouvre sur deux fans bouche bée et l’on entrevoit la sécurité sortir quelqu’un qui avait réussi à monter sur scène. Amusant. Tout allait pour le mieux jusqu’à ce que le lecteur DVD décide de… bugger ! (Envoyer vos dons, vite…) La séance est donc avortée et les voisins portent un toast. Quoi qu’il en soit, EMI nous met entre les mains un bien bel objet pour un peu plus de 210 minutes de plaisir. Je recommande !


Eniel-Obtide
Juillet 2009


Conclusion
Le site officiel : www.ironmaiden.com