Le groupe
Biographie :

C’est en 2003 que Guillaume Coulon et Pascal Borniche, amis de longue dates ayant créé leur tout premier groupe Salem’s Witches, puis officiant au sein de formation différentes, décide de reprendre leur collaboration artistique. L’arrivée de Guillaume au sein d’une formation composée alors de Pascal, Claude Finet (batterie) et Sylvain Fourdain (claviers), abouti en Janvier 2004 à la création d’Irminsul. Les premières compositions voient le jour dès Mars 2004, les influences telles que Deep Purple, Rainbow, Led Zeppelin, Queen et Iron Maiden ressortent naturellement. Le groupe forge alors sa cohésion et rode son répertoire en multipliant les scènes. En 2007 une première démo intitulée "Salem" est produite. Sitôt sorti de studio, Irminsul reprend la route et les compositions sous la forme d'un trio. La demande d’un album se faisant plus pressante au fil des concerts, le retour en studio est décidé et les enregistrements reprennent courant 2009, entrecoupés de certains concerts mémorables (dont une première partie de Pat Mc Manus). Août 2010, 3 ans après "Salem", le combo isarien revient avec "Ainsi Soit-il", une galette de 14 titres (+ 1 "malus track"), nous présentant son univers musical particulier, alliant technicité et feeling, originalité et respect de ses racines 70’s et 80’s. En Mai / Juin 2013, Irminsul rentre en studio afin d’enregistrer le second opus, "Geist", celui-ci sort le 17 Février 2014.

Discographie :

2007 : "Salem" (Démo)
2010 : "Ainsi Soit-il"
2014 : "Geist"


Les chroniques


"Lobotocracy"
Note moyenne : 16,5/20

Quand on vous pose la question "Quels groupes de hard rock qui chantent en français connaissez-vous ?". Ceux qui ont un minimum de culture vous répondront sans hésiter Trust, ceux qui sont plus investis dans ce domaine diront Satan Jokers, Blasphème, Sortilège ou bien ADX. Cependant, tout porte à croire que vous citerez prochainement le groupe Irminsul dont leur album nommé "Geist" laissera une bonne empreinte dans le paysage du hard-rock français.

En effet, il a fallu patienter près de quatre années pour attendre ce nouvel album (que j’attendais de mon côté avec impatience car au vu de ce que me racontait leur chanteur guitariste leader surnommé Goyon, ça allait envoyer comme il faut). Au final, l’accroche sur cet album est immédiate. Après une ouverture mélodique, on rentre dans un bon hard rock avec une bonne qualité de son et une musique possédant beaucoup plus de pêche que leur précédent album "Ainsi Soit-il". Le travail au niveau instrumental a vraiment grimpé d’un très bon niveau avec des passages dont on ne peut rester indifférent. Le chant de Goyon a lui aussi bien progressé avec une meilleure maîtrise. Egalement, onze pistes sur cet album contre quinze sur l’album précédent, c’est largement suffisant. Au niveau des compositions, l’album possède des mélodies et des riffs beaucoup plus rapides dont l’accroche est vraiment immédiate. Pas de fausses notes, une ligne de chant qui suit parfaitement le côté instrumental. Irminsul se fait également plaisir par quelques solos et autres morceaux purement rentre-dedans et plus qu’assurément taillés pour le live. Les paroles parlent toujours de la réflexion sur soi-même, les horreurs de la guerre, l’espoir… A noter pour tous ceux qui ont des papas et des mamans qui ont vécu la génération rock et qui refusent d’écouter votre musique metal / hard rock en raison des préjugés que génèrent nos politiciens et présentateurs de télévision (comment ça, je me positionne au niveau politique ?), je pense que vous pourrez partager ce moment musical sans une demande, dès la deuxième chanson, de bien vouloir sortir l’album de son lecteur.

Pour conclure, le hard rock français de chez français peut être fier d’avoir été abordé par Irminsul. Cet album "Geist" a le pouvoir de réunir un large public qui j’espère, saura s’investir au nom de ce groupe qui n’est pas près de disparaître.


JU
Mars 2014
Note : 17/20

Difficile d'être passé à côté d'Irminsul ces derniers mois ! En effet, après le passage de Goyon à l'émission "La Nouvelle Star" de D8, l'ensemble des fans de metal francophone s'est lâché sur le dos de ce pauvre Guillaume. Certains l'ont critiqué, d'autres l'ont encouragé, mais une chose qu'on ne pourra pas lui enlever, c'est cette pugnacité à aller au bout de ses idées ! Et des idées, il faut bien avouer qu'ils n'en manquent pas chez Irminsul.

Certes porté de bout en bout par la voix de Guillaume qui fleure bon le heavy old school, l'album laisse s'exprimer les talents individuels de chaque membre du trio picard. On passe aussi bien du bon vieux heavy style Iron Maiden au hard plus cool, voire même à des passages pop-rock ("J'en Reste Là") ; de moments épiques typés Bathory à des soli "malmsteenesques". Bref, on ne s'ennuie pas lors des 42 minutes d'écoute. J'avoue qu'il faut plusieurs écoutes pour bien entrer dans l'univers d'Irminsul, plus "mielleux" que dans le précédent opus, mais tout aussi abouti. "Geist" s'écoute les yeux fermés, emporté par le chant français vers des contrées lointaines, bercé par les mélodies tantôt calmes, tantôt plus énergiques, à l'image du titre éponyme qui sert de "porte-parole" sur le web au groupe. Mais un bon groupe de heavy se doit d'avoir des morceaux qui groovent et qui envoient, et ça, Irminsul sait aussi le faire à l'image de "Verden" et "Rumeurs", ou encore "Les Oubliés Des Dieux" qui n'est pas sans rappeler du H-Bomb de la grande époque.

Au final, même s'il souffre de certaines longueurs à mon goût, ce nouveau Irminsul reste un très bon album de metal français, chanté en français, qui promet de bons moments musicaux, pas forcément aussi calmes qu'on le pense. Et puis soutenir la scène française, ce n'est pas une si mauvaise idée que ça, non ? J'en entends tellement se plaindre qu'en France le metal est inexistant…


Nicko
Mars 2014
Note : 16/20




"Ainsi Soit-il"
Note : 15/20

Du rock metal de notre patrie, en veux-tu, en voilà. Et en plus avec des paroles entièrement françaises, chose malheureusement trop rare. Irminsul (dont la définition Wikipédia est l’élément de la cosmogonie germanique qui symbolise l'union de l'Homme et du Cosmos et qui est le lien qui unit la Terre et le Ciel) par sa musique démontre que la langue de Shakespeare peut être écartée l’espace d’un album. La pochette de la rue d’une ville représente probablement Angelcity selon les paroles d’une chanson, l’histoire d’une fille de la rue n’étant pas faite pour vivre dans cette ville. Très belle couverture du livret CD en tout cas. Après le visuel, l’audition. Alors pour être honnête, j’ai vraiment accroché à l’album au bout de plusieurs écoutes (la cinquième pour être précise). Oui, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas écouté du rock metal. Mes premières impressions furent un mélange entre Noir Désir pour le chant en partie, Trust pour la musique (attention, à l’époque de Trust dans les années 80’s) et divers groupes rock metal. C’est peut-être pour le chant que j’ai eu le plus de mal à accrocher mais le fait de comprendre les paroles françaises m’ont permis de les apprécier et de vouloir continuer à les écouter. En effet, les paroles sont belles et recherchées et défilent comme un poème au fur et à mesure que la chanson s’écoule. Les thèmes des chansons sont la remise sur soi-même, les femmes (pas le côté macho), la guerre côté antimilitariste et j’en passe. Je ne vais pas tous vous raconter sinon il n’y a plus de surprises. Je crois que si cela avait été une autre langue, le CD serait vite passé à la trappe. Le gros point noir est lorsque le chant est poussé vers les aigus. En effet, je le trouve assez assourdissant et casse la chanson. Dommage mais heureusement que celui-ci n’est pas permanent. Côté musical, c’est bien du rock metal qui ne frappe peut-être pas dans une certaine rapidité (sinon j’aurais rajouté dans le style de musique le mot "speed") mais l’harmonie entre tous les instruments atteint une juste valeur. Guitare, basse et batterie dégagent une musique dans un style rock metal classique (voire trop classique) mais efficace. Néanmoins, il n’y a réellement pas de quoi faire de remarques négatives dessus. Si je compte les pistes, il y en a 15 au total et sans interlude (juste une introduction) d’où vous aurez assez de quoi entendre même si je vous conseille de ne pas l’écouter d’un seul trait afin de pas tomber dans une certaine lassitude. Irminsul a le potentiel qu’il faut pour continuer tout en prouvant que dans le monde du metal, on sait aussi utiliser la langue de Molière.


JU
Janvier 2011


Conclusion
Le site officiel : www.irminsul.fr