Le groupe
Biographie :

Composé d’Al Lawson à la guitare et au chant, de Stu Atkins à la guitare, de Dave Wright à la batterie et de Tom Lawson à la basse, Io est un groupe de metal à tendances à la fois progressives et hardcore. Le groupe livre son premier véritable effort en 2008 sous le nom de "Monolith". En 2010, c’est sur le label Grammatical Records que le groupe sort "Materiotikon", son second opus.

Discographie :

2008 : "Monolith"
2010 : "Materioptikon"


La chronique


Elle est très belle, très travaillée, léchée, mystérieuse cette pochette de "Materioptikon", dernier effort de nos voisons Anglo-Saxons Io. Porté par un son plein et adapté au style des énergumènes c’est avec "Five Ton Man" que le groupe décide d’ouvrir, un post-metal puissant, au bon riff et à la voix musclée. Mais déjà le groupe et son album nous livre l’essence même de sa musique à savoir des symphonies instrumentales qui font toute la différence et c’est dans le contraste avec l’aspect metal que réside tout le charme de cette production. C’est sur cette lancée que poursuit "Breathe In The Sea", avec cette sensation d’être bercé tout en sachant que quelque chose ne va pas, quelque part. Un titre très progressif qui explose dans les dernières minutes, parce que oui, les titres sont plutôt longs (une moyenne aux alentours des sept minutes) permettant au groupe d’installer ses ambiances et de nous en imprégner. Pourtant le quatuor est également capable de nous offrir une rythmique, une dynamique bien plus aérienne, moins contrastée, un petit bol d’air nommé "The Serpent And The Rainbow" (une sensation que l’on retrouve un peu plus loin sur "It Was Only A Dress Rehearsal" dans une ambiance un peu plus pressée, tendue). Nous avons même droit à un morceau instrumental très bien ficelé intitulé "Silent Hymns In The Dark" et qui est à mon avis celui qui reflète le mieux l’artwork concocté par Helder Pedro. D’ailleurs à partir de ce moment, le chant délaisse le reste de l’album. Jusqu’ici nous avons surtout été confronté à des morceaux fonctionnant crescendo, progressif, mais "If You Don’t Trust Me, Trust My Beretta" est un titre construit dans l’autre sens, c’est-à-dire "dégressif", et c’est très réussi. La boucle se ferme sur "This Is Where The Cat Lives", probablement la piste la plus sereine des sept malgré quelques éléments perturbateurs. On entend la galette qui cesse de tourner dans le lecteur, on sort la tête de l’eau et on se dit que les quarante sept minutes qui viennent de passer ont été aussi longues qu’un claquement de doigts. En somme, si tu veux quitter ton clic clac sans lever ton cul tu sais ce qu’il te reste à faire.


Kévin
Mai 2012


Conclusion
Note : 17,5/20

Le site officiel : www.weareio.co.uk