Vous avez déjà pensé à ce qui se passe dans l'univers ? Comment les chromosomes sont choisis, pourquoi les étoiles meurent... Eh bien visiblement vous n'êtes pas seuls ! Les Suédois d'In Reverence se sont posés la première question au moins ! Formés en 2010 par Filip Danielsson (chant) et Oscar Krumlinde (batterie), ils sont rejoints par Pedram Khatibi Shahidi (guitare), Sebastian Wedholm (guitare) et Roni Iivonen (basse, mais qui cèdera sa place en 2011 à Dennis Morgun) pour jouer du deathcore. Le groupe sort une démo, puis un EP en 2012, et l'album se profile pour 2017, mais Sebastian Wedholm et Dennis Morgun quittent alors le groupe. Tant pis, "The Selected Breed" verra quand même le jour le 26 Mai 2017 (grâce à l'aide de Joakim Mikiver au chant et de Joakim Antman à la basse), et même si le style du groupe s'approche désormais plus d'un black / death atmosphérique, je vous assure que vous n'êtes pas prêts...

L'album débute avec une composition à l'intro sombre et dérangeante, "Jahiliah". On sent clairement les influences black du groupe se démarquer sur la guitare lead, alors que la rythmique réunira tous les fans de death mélodique sous la même bannière. L'outro s'éteint tranquillement sur un son similaire à l'intro, alors que tonne le début de "Gods Of Deshumanization" sous une avalanche de blasts. Les riffs atmosphériques du groupe vont vous faire passer d'un état normal à un état de transe dans lequel le headbang est de mise. On continue avec le riff entêtant de l'introduction de "Prometheus". Ce mythe ayant toujours fasciné les Hommes, il est naturel de le trouver incarné ici sous sa forme la plus violente. Le titre éponyme, "The Selected Breed", placera la vitesse, les blasts et la violence un cran plus haut encore, sans pourtant en oublier le côté mélodique. Le riff principal nous transporte très loin, et l'idée restera la même pour "The Sixth Bloodletting", dont le refrain s'incruste dans votre esprit en un rien de temps. Les sonorités lourdes resurgissent en nombre sur "Anthropogeny", alors que le groupe misera sur la technicité avec "Red Waves". Une batterie ultra rapide encadrera ces riffs déjà teintés de sang, pendant que c'est une fois encore les racines black metal du groupe qui prendront le dessus sur "Gift Of Desintegration". Le dernier titre, "Life Rejuvenate", est une piste instrumentale qui rappelle l'introduction du premier titre. Planante, cette composition permet de voir toute la sensibilité artistique que le groupe a mis en oeuvre sur cet album sans saturation.

Maintenant que le dernier titre est fini, je sais que vous n'avez qu'une seule envie : voir cet opus en live d'une seule traite. Comment je le sais ? Parce que c'est ce que j'ai pensé également après avoir fini l'album. In Reverence doit maintenant trouver de nouveaux membres, et ceux-ci ont intérêt d'être à la hauteur pour pouvoir aligner de tels riffs. On vous attend patiemment.