Le groupe
Biographie :

Inhein est un groupe de black metal Russe formé en 2005 et composé de Howl (basse / chant), Saint (guitare / chant), Xiphos (guitare), Hammer (batterie ; Pseudogod, Offalmincer, Fatal Error, Ill Omened, Black Warrior). L'album "Pestrapture" sort en 2010 chez Antichristian Front Records.

Discographie :

2006 : "Free Will Exile" (Démo)
2008 : "Dead Hush" (EP)
2010 : "Pestrapture"


La chronique


"Pestrapture" est le premier album des grands méchants Russes de Inhein. Après à peine cinq petites années d'existence les voici dans la cour des ados, avec un album en poche. Bon je relèverai le nom de leur label, parce que des fois je me dis qu'il faut à un moment donné peut-être... stopper les pseudo guerres de quoi que ce soit, qui finalement ne sont que des prétextes à faire vendre ou à revendiquer n'importe quoi pourvu qu'on s'intéresse à nous... Enfin, le sujet n'est pas là, il faut pour l'instant se cantonner à écouter ce premier album de Inhein et dire si c'est de la grosse daube mal lavée ou un met rare et cher à se disputer...

Comme vous l'aurez compris, Inhein c'est du black metal. Ils se présentent plus ou moins dans un registre black metal psychédélique. Et c'est une vérité parce que si "The Path" ou "Angel Of Decay" sont des hymnes black metal qui auraient largement plu à Emperor, vu que la première se rapproche tellement de "I Am The Black Wizard", ce n'est point le cas pour "Defiance". Effectivement le côté psychédélique (pas à la Thierry Hazard non plus, faut pas déconner les enfants), se ressent nettement sur les riffs très "barrés" de ce morceau. Les gars gardent leur lignes de conduite black metal impur et malsain dans la veine d'Emperor, avec guitares acérées, rythmiques palpitantes, mais on sent une touche presque groovy dessus. C'est ça qui apporte cette facette psyché, c'est intéressant comme voie et donne à leur black metal une singularité et une marque de fabrique qui pourrait leur être bénéfique par la suite. En revanche si tout le contenu est black metal, jusqu'au corpse paints ma foi très Watainien, Dark Funeraliens et tout ce que vous voulez qui a de l'impact, le chant de Howl, chanteur et bassiste, a beaucoup plus de mal à s'en approcher. Pas que le gazier chante mal, non, mais son timbre et largement plus proche du death metal que du black metal, heureusement qu'il y a le doublage, voire quelques effets pour rendre la choses plus... "black" c'est ça ? Donc les délires un peu psychotropiques reviennent régulièrement au cours de l'album, encore sur "Calvary" notamment et c'est ce qui sauve Inhein du plagiat on ne peut plus présent de la vague de black qui a suivi les maitres d'Emperor... Séquence frisson en plein milieu de l'album avec "Voice Of Desolation" qui comme son nom l'indique ne produit que quelques sont émis au fond du caverne pour poser une ambiance très Resident Evil où chacun y aura sa propre réceptivité.

Dans l'ensemble Inhein propose un album à demi-teinte, hargneux et "true evil" agrémenté d'instrumentaux utiles ou pas, à la bonne aération de l'album avec "Voice Of Desolation", mais aussi avec "Infinite Sunrise" beaucoup plus environnante de frayeur que la première. Un album où l'on prendra plaisir à écouter un black metal avec quelques aventures hors des sentiers battus, qui finalement ne restent que des initiatives isolées où l'on aurait préféré un peu plus de franchise à oser ce genre de choses. "Rest In Nowhere" plus agressive que ses soeurs et "Funeral Rain" aux allures Impaled Nazariennes avec même un peu de chant goth, viennent en duo fermer la page de Inheim avec une certaine prestance. Au final un album qui, sans nous faire remonter le long de l'échine la petite vibration dérangeante, mais sans non plus nous endormir soporifiquement, peut faire sa petite place dans l'étagère du blackeux pas trop regardant... On ne sait jamais...


Arch Gros Barbare
Novembre 2010


Conclusion
Note : 12/20

Le site officiel : www.inhein.com