Le groupe
Biographie :

Infested Entrails est un groupe de death metal australien formé en 2011 et actuellement composé de : Matthew Budge (batterie), Matt Frame (guitare), Lyndon Southwell (guitare), A.J. Herbert (chant / ex-Amongst Deathless Gods) et Andrew Sheills (basse). Infested Entrails sort son premier album, "Defiling A Piece Of The Deceased", en Septembre 2014 chez Grindhead Records.

Discographie :

2014 : "Defiling A Piece Of The Deceased"


La chronique


C’est légèrement fiévreux que je pousse le disque dans le lecteur afin de déguster l’album d’Infested Entrails.  J’en profite pour nettoyer les plaies dégueulasses qui zèbrent mes bras, je n’aimerais pas me choper un virus zombie par-dessus ma grippe. A première vue, le groupe n’a pas évolué d’un iota, il poursuit sur le sillon veineux du death slam metal, avec ses milliers d’amis qui s’entrechoquent afin d’être les premiers à infester le monde avec leur art musical, parfois discutable.

La propagation qui, jusqu’ici, n’avait inquieté personne, devrait légèrement ameuter mes voisins car lorsque j’augmente le son sur un titre comme "Pregnant With Parasites", je pense que l’effet papillon va vite se produire. Les riffs slam d’une rare et insidieuse voracité commencent à consommer mon corps ébahi par tant de lourdeur, la compo est énorme, tout comme la prod', je frôle l’orgasme comme un sagouin devant un régime de bananes. Le chant sur ce morceau délocalise ma tête pour l’enfoncer dans les entrailles encore fumantes d’une femme prête à enfanter d’un anencéphale. Très gros morceau que celui-ci. Ma délectation sanguinolente ne fait que commencer ! Certains morceaux atteignent leur limite au niveau de la prod' car la caisse claire, lorsqu’elle accélère, se met à sonner de façon quasi électronique, ce qui ne se produit pas dans les parties lentes dont regorge une autre compo, "Born With A Barbeb Wire Cock". Je retrouve des grosses parties à riffs ultra lourds qui défoncent tout !  Ce festin de chair et d’humeur visqueuse  m’amène à l’impensable : ce skeud est-il aussi bon que je pense l’entendre ou est-ce les prémices d’une infection foudroyante due aux griffures de zombies ou au virus Ebola (que j’ai dû choper à cause du grand black qui se trouvait derrière moi dans l’avion et qui éternuait comme un nasique enrhumé) ? L’album se poursuit tandis que ma tête commence à ressembler à une cocotte-minute en folie. Les passages de death brutal classique sont sans réelle envergure et n’apportent pas grand-chose à la machine, par contre, rythmiquement, les ralentissement sont d’une puissance folle et ce n’est pas la double grosse caisse quasi constante qui va me faire changer d’avis. Vocalement, les deux chants (hurlé et grave) sont vraiment canon et parfaitement exécutés, un peu comme chaque vierge dénudée qui a eu le malheur de passer entre leurs mains bourrues et calleuses. "Recreational Vomit Facial" est un mauvais morceau, bien que d’une vulgarité sans nom, il aurait mérité de meilleurs passages  que ces trucs complètement téléphonés et prévisibles… je ressors donc la tête des entrailles refroidissantes en hurlant un "what the fuck ???". "Mais c’est pour mieux replonger dans les chaires mollassonnes, mon ami !!" "Necrocity" me fait revivre, avec cette dernière compo, le début de festin infâme auquel je me livre avidement.

Bon, demain j’arrête le crack ou le rêve, c’est au choix. Tout ça pour avancer fièrement que nos amis australiens qui, sans se renouveler, viennent de me procurer une putain de bonne fin d’après-midi en ce dimanche maudit qui vient de voir calancher ma télé déjà moribonde !


Davidnonoise
Décembre 2014


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.facebook.com/infestedentrails