Le groupe
Biographie :

Enfants d’une ère dévastée par l’avidité, les fœtus grandissent entourés de modèles aliénant, vidant les hommes de leurs possibilités émancipatrices. Chacun s’apparente à une arme de destruction de masse et chacun est défini par les armes de destruction de masse. Idols For Dinner évolue dans cet univers où l’espoir est définitivement annihilé. Né sur les cendres de Corpse Division, Idols For Dinner est une formation de deathcore parisien qui distille une musique furieuse empruntant à tous les sous-genres de la musique extrême. Technicité mise au service de l’émotion, violence et mélodies sont des éléments qui constituent "Tenants Of A Declining World", un premier album mixé par Stéphane Buriez et masterisé par Jonas Kjellgren (Scar Symmetry, Pain).

Discographie :

2012 : "Tenant Of A Declining World"


La chronique


Pour commencer, faisons un peu tour au niveau de la production de ce premier album, c’est propre, précis, pas étonnant car c’est Monsieur Stéphane Buriez qui a eu la noble tâche de s’occuper du mix et un autre grand monsieur du monde métallique, j’ai nommé Jonas Kjellgren, qui s’est attelé au mastering, donc pas de surprise, c’est un son très professionnel qui est au rendez-vous. En ce qui concerne la composition, c’est lourd, maîtrisé, homogène, encore un très bon point.

Maintenant passons en revue les 8 titres qui composent ce premier opus. Lorsque l’on voit le nom "Intro" comme premier titre avec une longueur de 37 secondes, on se doute que ce ne peut être qu’un sample, et bien non, détrompez-vous, c’est tout simplement 37 secondes de boucherie qui démarre en gueulante bien grasse suivie de breakdowns bien lourds, bref on sait à quoi s'en tenir… Après cette fine mise en bouche, vient le premier vrai titre "Legally Institued Murder", titre qui se prête bien au circle bien violent, ça tartine de double, les plans s’enchaînent rapidement, pas de temps pour respirer, alternant tantôt passages rapides tantôt breakdowns bien vénères, le titre se finit en apocalypse auditive.

5 secondes de répit avec le prochain morceau nommé "Perpetual Decline", roulement de batterie et c’est reparti pour un peu moins de 4 minutes de brutalité, à noter les passages de tapping qui nous font légèrement penser aux monstres de Gojira. Blast beat, breakdowns toujours plus lourds les uns que les autres puis ça se termine par une saccade ultra violente qui exploserait les cervicales du plus amateur des métalleux. Vient ensuite "Scarlet" (non non je n’appelle personne) avec son riff d’intro côté deathcore old school, qui néanmoins reste un titre relativement aéré avec l’apparition de piano avant de se finir (encore) un break. S’ensuit le titre "Prostetic Memories" avec son intro rappelant étrangement AC/DC, le titre n’échappe pas à la règle, ça s’enchaîne rapidement jusqu’au dernier quart du titre où il se fait plus planant que les autres. Vient l’instrumental "We The Lost Travelers" qui nous redonne un peu d’air pur sur un thème mexicanisant. Les deux derniers titres, "Mask Of Sorrow" et "Districts Of Fear", n’échappent pas à la règle, tout est calculé, millimétré, pour ne laisser à l’auditeur aucun répit. Petit plus pour le dernier titre qui se termine différemment des autres avec une touche plus expérimentale / moderne.

En conclusion, les Parisiens de Idols For Dinner tapent très fort avec ce premier album à la qualité sonore professionnelle et des compositions travaillées qui peuvent permettre de se faire une place de choix dans la scène hexagonale. Le gros plus de cet album est pour moi le chant, on sent que le brailleur a plus d’une corde à son arc.


Paul
Août 2013


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.facebook.com/idolsfordinner