"When Believers Preach Their Hangman’s Dogma"
Note : 15/20
Près de sept ans après "When Believers Preach Their Hangman’s Dogma", Hysteria est de retour avec un nouvel album, à savoir "Flesh, Humiliation And Irreligious Deviance", cette fois chez Great Dane Records. On retrouve avec plaisir leur death à la fois brutal, mélodique et puissant et c'est toujours un régal de se faire pulvériser les tympans par ces petits gars de chez nous.
"In Belief, Into Nothingness" sert d'intro, un morceau aussi lourd et pesant que mélodique qui permet d'enchaîner avec "Sadistic Deviance" sur lequel les choses sérieuses débutent. On est accueilli directement par une volée de blasts et de bons gros riffs death bien vicelards et acérés. On retrouve toujours ce côté mélodique et malsain mélangé à du death metal brutal pur jus, voire même saupoudré d'un soupçon de black sur des morceaux comme "Visceral Torments". Globalement, les ambiances sombres reprennent plus de place que sur "When Believers Preach Their Hangman’s Dogma" qui était un peu plus plus frontal avec un feeling presque death polonais. Cette fois, les passages violents sont toujours aussi rageurs mais ces derniers ne sont plus omniprésents comme précédemment, les morceaux sont plus aérés et sont parsemés de passages plus lourds et de mélodies assez froides. Comme je le disais plus haut, on peut dire que le groupe a rajouté un feeling black metal à son death velu et brutal, des ambiances plus froides s'infiltrent régulièrement au milieu de la boucherie habituelle. Alors certes ce n'est pas la première fois qu'Hysteria fait ça, on pouvait par exemple déjà entendre ce mélange sur des morceaux comme "Stroke Down By Disease" ou "Blinded By Religious Doctrines" mais j'ai l'impression que les proportions ne sont plus les mêmes et que ce nouvel album est plus glacial que son prédécesseur. A moins que ce ne soit le son de l'album, dont le mastering a été assuré par Brett Caldas-Lima et qui est lui aussi un peu plus sec et froid qui donne cette impression. On retrouve un feeling qu'on n'entend quasiment plus depuis les groupes de metal extrême des débuts années 90, ce mélange de plusieurs sous chapelles du metal extrême qui ne se contentait pas de bourrer dans le tas et qui savait créer un monde autour de sa brutalité (certaines mélodies de "The Unhealthy Signature : Haunted By Words Of Gods Part III" me rappellent les premiers Paradise Lost).
En tout cas, je le redis ce nouvel album est un peu moins frontal et bourrin que ne l'était son grand frère et il en dégage du coup des ambiances bien plus prenantes. Finalement, Hysteria n'a pas réellement changé sa formule, celle-ci a évolué, ce qui est logique après sept années d'absence, mais on reconnaît bien la patte du groupe et je dirais même que ça le démarque encore plus du reste de la scène. Au milieu d'une ribambelle de groupes tous plus rapides et techniques les uns que les autres, la musique d'Hysteria devrait se faire une place sans problème. Si les morceaux en eux-mêmes ne sont pas old school, la façon de composer l'est bien : pas de fioritures, pas d'arrangements à n'en plus finir, les ambiances, les riffs et les mélodies s'occupent à eux seuls de créer un monde. Pas de débordements techniques non plus, pas de soli à grands coups de sweep ou de blasts supersoniques, même si ça bourre bien et que le niveau des membres du groupe est largement à la hauteur. Le groupe cite d'ailleurs Septicflesh, Deicide et Hypocrisy pour situer sa musique et mon petit doigt me dit qu'ils pensent bien plus aux premiers albums de ces trois groupes qu'aux plus récents. Comme eux, Hysteria pratique une musique habitée, qui a une âme, loin des dérives stériles qui apparentent le metal extrême à un sport dont on devrait exploser les records à chaque album. D'ailleurs, quand on écoute attentivement les trois albums d'Hysteria, on se rend compte que si le groupe n'a jamais changé son fusil d'épaule, les albums ne sonnent pourtant pas à l'identique et ont chacun leur identité !
Voilà donc un nouvel album un peu plus posé et froid que son prédécesseur qui ruait bien plus dans les brancards, même si "Flesh, Humiliation And Irreligious Deviance" n'a pas à rougir face à lui quand il se décide à foncer dans le tas. Une fois de plus, Hysteria nous offre un album solide, efficace et qui trouve encore une fois le moyen de se démarquer de ses deux grands frères tout en gardant la même personnalité, ce qui est tout de même assez fort, vous en conviendrez !
"When Believers Preach Their Hangman’s Dogma"
Note : 15/20
Hysteria n'est pas un nouveau venu dans la scène française, ils nous livrent ici son nouvel opus.
Je commence direct par la pochette, SU-PER-BE. Le groupe donne dans le brutal death melodique.
Neuf titres composent la galette et on nous ment pas sur la marchandise. Ca blaste bien, la voix est bien gutturale comme il faut, et les guitares, bien que tranchantes, oscillent entre agressivité et mélodie. Pour du death, la voix reste étonnamment compréhensible, pas tout le temps évidemment, mais suffisament pour que je le fasse remarquer ! La production sonore est très très bonne. Le seul gros problème est que cet album sent le "déja entendu" malheureusement, pourtant les titres sont relativement variés. C'est du bon, du lourd, mais pas très créatif. Pas grand-chose en effet ne viendra surprendre le métalleux avide de brutalité.
Détail peu important certes mais qui m'a titillé, chaque chanson a pour titre un mot, détail amusant quand on voit certains groupes avec des titres à rallonge, ici c'est tout le contraire.
Au final, bon mais peut mieux faire.
"Haunted By Words Of Gods"
Note : 14/20
Quand on voit la pochette d'Hysteria, on se doute déjà que la musique va envoyer du gros, et on ne se trompe pas ! Naviguant dans un style se situant entre le brutal death, le death mélodique et le black, Hysteria nous ravie par cette batterie puissante, cette voix gutturale death et souvent black et les riffs violents et lourds ! La musique est assez bien diversifiée dans les 3 styles précédemment nommés, et chaque partie a sa propre empreinte, que ce soit la partie totalement mélodique ou la partie totalement black laissant ce petit arrière-goût malsain. Tout est très bien executé avec beaucoup de professionalisme et de maîtrise. Pourtant je trouve que les riffs manquent souvent d'un brin d'originalité, et que l'on n'arrive pas totalement à s'extasier dessus. Je dis quand même un grand bravo pour les solos, qui sont la plupart vraiment monstrueux ! Pour ce qui de la production, c'est énorme ! Le son est vraiment génial ! Pour un premier album, c'est vraiment excellent ! Quant à l'artwork, j'accroche totalement dessus, il décrit bien les multiples facettes que nous offre la musique d'Hysteria.
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