Le groupe
Biographie :

Hypnotic Drive est un groupe de rock couillu dont les membres se sont fixés à l'automne 2012. Fondé par le guitariste Dronz pour laisser de la place à son côté stoner (Dronz est aussi guitariste / chanteur du groupe de thrash Still Storm), influencé par la crème de cette scène (Kyuss, Karma To Burn, Red Fang, Mastodon) il embarque dans son aventure Jan qui apportera, à la batterie, ses influences punk et hardcore. La doublette est rapidement complétée par Max à la basse, qui apportera au power trio nouvellement formé sa touche de groove grâce à ses influences thrash et heavy. Les compos s’enchaînent très vite, mais un constat tombe rapidement : aucun des trois ne possède LA voix pour ce projet... C'est là que Jay entre en scène, apportant puissance, grain et mélodie aux morceaux déjà bien en place, posant son chant, en bon affamé du micro qu'il est, pour un résultat sévèrement burné. Un premier EP 4 titres "The Ride" sort en Septembre 2013. Le premier album du groupe, "Full Throttle", sort en Juin 2017. "Road Rage" sort en Septembre 2019 via M&O Music.

Discographie :

2013 : "The Ride" (EP)
2017 : "Full Throttle"
2019 : "Road Rage"


Les chroniques


"Road Rage"
Note : 17/20

"Road Rage". Et si l’album puise sa force dans cette rage routière, celle qui prend possession de tout ton être lorsque tu pose ta main gauche sur le volant, alors ça va chier des bulles. Encore plus si c’est la même qui te fait crier à un inconnu ayant oublié son clignotant ou une priorité à droite d’aller gentiment copuler avec sa génitrice. Puis, pour faire le tour de la question, précisons qu’Hypnotic Drive c’est du stoner sauce californienne et grosses Mustangs. Alors, forcément le code de la route va en prendre un coup !

Deux ans après "Full Throttle", Hypnotic Drive remet le couvert de l’album, pied au plancher et accélération de la bécane avec "Road Rage". Perdu quelque part entre Red Fang, Clutch, Monster Magnet et autres productions des grandes plaines ricaines, Hypnotic Drive est toutefois bien franchouillard. Même s’il vient de l’île francilienne, Hypnotic Drive ne roule pas vraiment en deudeuche et "Road Rage" s’en ressent aisément. Sous le capot : des décibels dégénérés et extrêmement pressés. Pas le temps d’être en retard, Hypnotic Drive démarre au quart de tour et se soucie finalement très peu des émanations de son pot d’échappement tant que les potards gueulent et que les pneus crissent ("Night Hunters", "La Belle Epoque", "Blackwood Child"). En douze accélérations sans aires de repos ni de péages, "Road Rage" est un fort bon moment aussi décalé qu’efficace.

L’écoute est plaisante, la ceinture de sécurité dispensable, l’état d’ébriété recommandé et l’itinéraire déjà entré dans le GPS du lecteur de musique. Hypnotic Drive livre un second opus relativement bien équipé (et pas qu’en gazole). "Road Rage" est à recommander aux amateurs de musiques sudistes pur sang ou aux fidèles de ces mêmes musiques sudistes mais dans des origines plus variées et moins natives du Nouveau Continent. Avec tout ça, j’ai oublié de ranger ma Shelby...


Rm.RCZ
Novembre 2019




"Full Throttle"
Note : 17,5/20

Eh bien les amis, je suis assez chanceux pendant mes congés, on est au mois de Septembre, dans le Sud de la France il ne fait pas trop moche, les enfants sont à l’école alors on en profite à la maison pour monter le son et CHRONIQUER des prods qui sentent bon le sable chaud d’une plage languedocienne. Le skeud que je vais vous présenter aujourd’hui est un premier album, il est le fruit du travail d’un groupe originaire de Paris, c'est un sacré mélange de stoner, de heavy rock et de punk, enfin, le skeud que je vous présente aujourd’hui est le bien nommé "Full Throttle" d’Hypnotic Drive. Bref, ce skeud envoie bien comme il faut, je vous le garantis.

Le groupe qui souffle ses cinq ans cette année les fête de la plus belle des manières, par la concrétisation d’un rêve de tout musicos : un premier "long métrage" (comme ils le disent si bien). Et que peut-on dire sur ce premier album ? Eh bien qu’il donne une pêche d’enfer en plus d’être bien bon comme un vieux whisky (ça me va bien de dire ça, moi qui n’en bois pas…) sorti direct d’un foudre oublié et qui s’est bonifié avec le temps… "Full Throttle", c’est 9 titres, un peu plus de 37 minutes de musique pêchue, énergique et vraie. Non, chez Hypnotic Drive on ne triche pas, on ne fait pas semblant, ça envoie méchant et c’est surtout très très communicatif. C'est-à-dire que l’on a envie de bouger, de sauter avec eux, mais si je puis vous conseiller une chose chers lecteurs de French Metal, surtout si vous décidez de vous pencher sur cette offrande musicale, c’est d’aller tout simplement faire un petit tour sur le Bandcamp du groupe, "Full Throttle" s’y trouve en écoute intégrale ainsi que le premier EP du groupe, "The Ride", sorti en 2013. Enfin, un conseil, n’écoutez pas la musique d’Hypnotic Drive à volume 3 ou 4, ça serait presque un péché mais bien au-delà, vous verrez… C’est magique ! Enfin tout ça pour dire qu’encore une fois je ne peux que me réjouir d’observer qu’un groupe issu de notre belle scène n’a absolument pas à rougir et a de quoi être fier de son travail, d’autant que le son de "Full Throttle" n’est pas mal foutu, assez live (qui colle de ce fait à l’identité, au monde et à l’univers du groupe) et pas  dégeu' du tout, bien au contraire.

Bon, les amis, je vais vous laisser, encore une fois ça a été un plaisir de vous présenter un disque qui mérite vraiment que l’on se penche dessus, il ne vous reste plus qu’à vous dire à très bientôt dans une prochaine chronique et comme le veut la formule consacrée : J'’aime la musique, je la soutiens (franchement, 8€ un CD…). Allez, on enclenche la deuxième et on y va, go !


Vince
Septembre 2017




"The Ride"
Note : 11/20

Découverte d’un nouveau groupe français dans le paysage stoner, décidément en pleine effervescence. Hypnotic Drive, quatre zicos - voix / guitare / basse / batterie – qui s’unissent récemment à l’automne 2012. Un an après leur formation, la première galette prend la forme d’un EP quatre titres - "The Ride" - dans lequels les influences de la formation sont clairement exploitées. Du Clutch, un peu de Kyuss, du Red Fang ? Oui, tout ce qui sent le grain doré au soleil. Esthète d’un style stoner / southern groovy, la démarche m’est de présentation favorable. La drum balance ce qu’il faut, la voix de Jay tire vers celle du crooner au teint rauque, les accords saturés s’enchaînent convenablement. Bien que le déjà entendu soit évident, les Hypnotic Drive ne réinventent pas le style mais restent fidèles à leurs amours premiers. Oui mais voilà, dès la première écoute, un élément me chagrine, me saute aux oreilles. La six cordes, rythmiquement approximative sur ses passages solos et pas toujours très juste. Le hic est flagrant sur le premier titre "Five Regrets", c’est dommage… Le mix en devient alors moyen et c’est l’ensemble des structures qui en pâtissent. Même l’éponyme qui se veut le titre le plus intéressant et le mieux goupillé subira cet à peu près pénalisant. Cet élément sera mon perturbateur principal tout du long et bloquera mon aperçu des compos. Bien qu’assez modestes, un résultat simple mais efficace aurait pu être salué. Un jeu plus ou moins carré constitue l’élément indispensable ou l’obstacle pour pouvoir espérer atteindre la cours des grands. Dans l’attente d’une prochaine prod', on leur souhaite de trouver la bonne voie pour un résultat plus professionnel.


Angie
Janvier 2014


Conclusion
Le site officiel : www.hypnotic-drive.net