Le groupe
Biographie :

HyperDump est un groupe de metal progressif moderne français qui a vu le jour en 2007. Il est composé de Ws au chant, Holyv et Fred aux guitares, Sly à la basse et de Guillaume derrière les fûts. Hyperdump a sorti son premier album, "Rational Pain", via Klonosphere en 2012. Un an plus tard, l’EP "Syncretism" suit la même destinée. En 2017, HyperDump est de retour avec son nouvel album, "The Weak Man", sorti cette fois chez Send The Wood Music.

Discographie :

2008 : "HyperDump" (Démo)
2012 : "Rational Pain"
2013 : "Syncretism" (EP)
2017 : "The Weak Man"


Les chroniques


"The Weak Man"
Note : 19,5/20

A vrai dire, et en guise de propos introductifs, à la vue de la pochette, à l’ouïe de la réputation d’HyperDump et à l’odeur de ce "The Weak Man", j’étais aussi excité qu’une nymphomane végétarienne devant la carotte d’un bonhomme de neige, et ce, avant même d’écouter cet album. De ce fait, l’interrogation philosophico-existentielle du jour portera donc sur cette montée de libido instantanée et incontrôlée. Alors, "The Weak Man" est-il un bon excitant pour cougar vegan ou un contraceptif iconoclaste qui t’éclatera les tympans et qui te trouera l’arrière-train ? Réponse en fin de chronique (ben ouais, faut pas déconner, y'a quand même un peu plus à lire...).

Comme face à chaque CD, l’œil se retrouve le premier confronté à la chose tandis que l’oreille n’y sera que dans un second temps. Ici l’artwork claque et n’est évidemment pas sans rappeler un bordel post-apocalyptique à la Walking Dead ou encore à la The Last Of Us. Mais rassurons de suite l’impatiente oreille, puisqu’a contrario des deux franchises citées, ce second album d’HyperDump ne s’essouffle pas au gré de son intrigue et garde sa fraîcheur de bout en bout. Pour quitter définitivement la pochette de l’album et se pencher pleinement sur ses sonorités, disons que l’éclaircissement vers lequel se dirige le protagoniste en proie aux ténèbres environnantes est le fil conducteur de ce disque et parcourt de part en part "The Weak Man". S’engage donc alors une lutte entre noirceur et lumière, ténèbres et espoir, mort et vie ou plutôt une somptueuse alternance entre chant clair et growls, lourdeur et légèreté, agressivité et notes planantes, le tout au beau milieu d’un génie créatif qui se plaît à détruire pour mieux reconstruire ("Forlornly", "The Weak Man").

Ce qui frappe en premier est donc cet accomplissement dans la composition, la variation des ambiances, des tempos et de tout le reste, mais surtout ce génie qui n’est pas sans rappeler la folie créative de certains hurluberlus comme Fantômas, Carnival In Coal ou bien évidemment Faith No More ("Incoherence", "Awaken"). Du coup, l’instrumental est travaillé et poncé de fond en comble, et tout est extrêmement bien léché. Les vocals, elles aussi, ont une part prépondérante dans l’excellence de ce résultat, HyperDump et consorts proposent des parties travaillées qui partent dans tous les sens et dans toutes les tonalités ("Departure", "Massacre"). "HyperDump et consorts" car "The Weak Man" surprend également par le nombre de guests vocaux présents sur la galette, avec, pour ne citer qu’eux, Arno Strobl (We All Die (Laughing), Carnival In Coal), Blaze Bayley (besoin de le présenter ?) ou encore Guillaume Bideau (Mnemic, ex-Scarve). Pour assembler tout cela, Hyperdump peaufine son univers en interprétant "The Weak Man" comme un tout unique dans une ambiance atypique qui ne pouvait apparaître que par les expérimentations de ses six savants (fous). "The Weak Man" trempe donc dans un mélange d’ambiances synthétisées, de samples, de création, de growl et de clean qui, au final, ne ressemble qu’à lui et qui revêt un nombre surprenant de faces et facettes ("No One Can Divide Us", "Circling Down The Drain", "No More"). En somme, "The Weak Man", il faut le voir pour le croire, l’écouter pour le vivre et l’adorer pour le comprendre (et encore !).

Quoi qu’il en soit, vient donc désormais le moment tant attendu de la réponse à la terrible interrogation du début de propos. Et bien pour y répondre, disons que la balance penche clairement pour un truc du genre "(très) bon excitant iconoclaste qui t’éclatera les tympans et qui te trouera l’arrière train". D’ailleurs, si on se base sur le fait que mes poils sont encore hérissés et que mes pupilles, sans doute, bien dilatées, "The Weak Man" a brillement mérité une écoute quotidienne, bonne dose quotidienne à laquelle je suis vite devenu accro. C’est donc tel un toxico comblé d’héroïne que j’octroie ici ma première note du poil hérissé. D’ailleurs, on pourrait même faire suivre cette note de la mention "Ce disque est certifié disque d’or par French Metal, spécialiste Metal depuis 2003". Et sinon, quand la plume ne prend pas trop le melon ou ne gonfle pas trop son boulard, elle se contente d’écrire un "Ah putain ouais ! HyperDump ils se sont pas foutus de notre gueule, c’est hyper-bien !".


Rm.RCZ
Août 2017




"Syncretism"
Note : 16/20

Avec, un pentagramme perdu dans les nuages (au paradis ?), et un album répondant au nom de "Syncretism", je ne sais franchement pas à quoi m’attendre ! Pour ceux qui n’ont pas de dictionnaire à portée de main, le syncrétisme c’est un mélange d’influences, culturelles, religieuses (ce qui expliquerait cette étoile de Satan au milieu du douillet nid de nuage) ou est-ce dans notre cas, ce qu’on pourrait nommer un métissage musical ?

Après " Welcome My Boy", toujours pas de réponse. Je viens d’écouter un titre d’un peu plus d’une minute et je ne vois toujours pas où le groupe veut en venir ! Heureusement voici "So Tired" ! Le son savate franchement, les riffs martèlent et rebondissent sur mes écoutilles alertes. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas écouté, si attentivement, un bon metal, juste du metal. N’y voyez rien de péjoratif mais avec les innombrables styles d’aujourd’hui, aussi intéressants qu’insignifiants parfois, j’ai l’impression de redécouvrir le plaisir de savourer un bon metal, simplement. Enfin... Simplement me paraît un mot peu approprié au vu de la technicité des morceaux et ce n’est pas "Across A Path Way" qui me contredira avec ses changements de rythme affolants, insufflant une énergie énorme à la musique. Pour ne rien gâcher, on notera la performance vocale sur tout l’album, de par sa polyvalence, les mélodies envoûtantes et la justesse du ton employé. On arrive sur quelque chose de franchement furieux musicalement avec "Fake" et le chant à la légère reverb octroie au morceau une profondeur tout autre ! Putain que c’est bon ! L’EP se termine sur le titre éponyme, aussi bon que les autres, avec un petit air de “on reviendra vite” et en tout cas je l’espère !

HyperDump, ou le groupe qui a peut-être réussi à me réconcilier avec un metal plus classique bien qu’ultra moderne. Ca martèle, ça hurle, ça chante, ça donne envie de sauter partout et le groupe réussit à nous offrir cinq morceaux extrêmement cohérents et pourtant si différents. J’aurais presque envie de leur tirer mon chapeau mais je préfère rester sur ma réserve et attendre leur prochaine sortie pour confirmer mon ressenti.


Kévin
Août 2013




"Rational Pain"
Note : 16/20

Les Français d’HyperDump balancent, quatre ans après une démo éponyme en 2008, leur premier album "Rational Pain", premier point, pochette en main, le graphisme accroche bien, c’est propre et bien tape à l’œil. En dehors de ça, la galette commence avec "Wake Up" et c’est clairement un très bon départ, morceau très court qui aura le don de te réveiller un bon coup pour l’écoute de "Rational Pain" avant d’engager plus franchement les hostilités. Une production de qualité, le plaisir à l’écoute est quasi instantané, j’ai été peu marqué par "Waves Of Nothingness", en dehors de la voix qui sort des sentiers battus, ce titre me convainc à peine…Cependant la donne va vite changer avec des morceaux comme "My Confusion", plus rentre-dedans au départ et des guitares plus "tordues", une intro qui dure, et la particularité de la voix de Ws qui, avec son timbre particulier semble venir de loin mais à tout de même une présence considérable. Des grosses saccades sur "Working Men" à la puissance de la batterie de Guillaume sur "Loser", la musique de HyperDump se veut percutante, ce léger changement de timbre sur "Loser" et les voix doublées m’ont vite séduit. Une bonne grosse dose de puissance avec "Breaking Life", ça envoie bien, voilà un morceau où la basse de Sancho est plus présente et la batterie bien rentre-dedans, certains glissés de guitare pourraient faire penser (quelques secondes) à du Meshuggah, mais il n’en est rien, leur style leur est propre, et ça ne joue pas à balancer du riff et des compo à la "déjà vu", ici l’originialité est un grand plus chez les HyperDump. HyperDump décide avec ses neuf titres de ne pas en faire trop, le tout sonne juste, pas le temps de se lasser et ça tape direct dans l’efficacité, les deux derniers morceaux que sont "Pig Song" et "Hatred", auront le don de clôturer l’album d’une très belle manière, puissance, belle guitare, chant nickel, honnêtement pas grand-chose à redire, si ce n’est la petite surprise de cette piste cachée… je n’en dirai pas plus, ce n’est pas vraiment une surprise mais, je dirai juste que c’est assez… déstabilisant et pourtant ça colle assez bien à "Wake Up" qui officiait en introduction de "Rational Pain". Voilà une galette très agréable à écouter, ni trop longue ni trop courte, efficace, clair et concise, une qualité certaine à la composition comme à la production, que demander de plus ? Les voir en live tout simplement. "Rational Pain" est, pour un premier album, une réussite certaine.


Phenix
Mai 2012




"HyperDump"
Note : 14/20

C'est avec une nouvelle démo volcanique venue tout droit de Picardie que débarque le groupe metal HyperDump. Un cocktail explosif aux saveurs diverses, à base de death / thrash metal, avec un zest de mélodique soigneusement ajouté par le clavier. L’ambiance générale de l’album est bien lourde, avec un gros son comme on l’aime créé par des instruments désireux de crier toute leur puissance. La voix est musclée, alternant hurlements et paroles aux intonations plus "parlées", ce qui de ce fait ne lasse jamais le système auditif ! Les deux guitares jouent en osmose, le plus souvent simultanément, produisant ainsi des accords redoublant de puissance électrique, avec un son à la Meshuggah. Le jeu de vitesse est propre et bien structuré, les passages solos attrayants et les effets captivants ! (cf : "No Way") La batterie est quant à elle bel et bien death, munie d’une double pédale quasi omniprésente. Des passages au jeu plus lent donnent des variations à tendance "néo" très réussies. La qualité d’enregistrement et de mixage mérite également d’être remarquée pour une toute première démo. Un plaisir pour les oreilles donc, ce 5 titres est à consommer sans modération !


Angie
Janvier 2009


Conclusion
L'interview : Sylvain & Holyv

Le site officiel : www.hyperdump.net