Le groupe
Biographie :

Hour Of Penance est un groupe de brutal death metal venant de Rome en Italie, formé en 1999. Le groupe est devenu populaire grâce à deux albums acclamés par la critique, à savoir "The Vile Conception" et "Paradogma". Leur musique est caractérisée par un chant ultra rapide et de nombreux blast beats. En Janvier 2011, Hour Of Penance signe sur le label américain Prosthetic Records et annonce une tournée européenne aux côtés de The Amenta, Belphegor et Deicide. L'album "Sedition" voit le jour en Avril 2012, toujours sur Prosthetic Records. Hour Of Penance partage ensuite l'affiche avec des groupes comme Behemoth, Skeletonwitch, Cannibal Corpse, The Black Dahlia Murder, DevilDriver. L'album suivant, "Regicide", sort le 13 Mai 2014. "Cast The First Stone" sort le 27 Janvier 2017. "Misotheism" sort en Octobre 2019 chez Agonia Records.

Discographie :

2003 : "Disturbance"
2005 : "Pageantry For Martyrs"
2008 : "The Vile Conception"
2010 : "Paradogma"
2012 : "Sedition"
2014 : "Regicide"
2017 : "Cast The First Stone"
2019 : "Misotheism"


Les chroniques


"Misotheism"
Note : 18/20

Il est de notoriété commune que les Italiens parlent “avec les mains”. Mais il est également de notoriété commune que les Italiens sont d’excellents techniciens, et ce n’est pas Hour Of Penance qui me fera mentir. Créé en 1999, le groupe n’a plus de membre fondateur au sein de son line-up actuel, mais c’est Giulio Moschini (guitare) qui mène la barque depuis 2004. S’ajoutent au fur et à mesure du temps Paolo Pieri (guitare / chant), Marco Mastrobuono (basse) et Davide "BrutalDave" Billia (batterie) pour former l’incarnation actuelle du groupe. Et c’est justement "Misotheism", le huitième album des Italiens, ainsi que le deuxième avec cette formation, qui va appuyer mes propos. Echauffez votre nuque.

On démarre avec "Mass Crucificxion Of Kings", le premier titre qui sert d’introduction à l’album. L’oppression est déjà présente, mais c’est avec "Blight And Conquer" que l’on confirme cette première impression. Ca joue vite, fort, et les riffs nous assomment les uns après les autres. Tous les musiciens s’appliquent à développer leur technicité sur ce premier morceau, alors que la brutalité est à l’honneur. Un coup de chance me direz-vous ? Que nenni ! "Fallen From Ivory Towers" prend la suite et reste dans cette optique de violence à laquelle on ajoute un savoir-faire impressionnant, qui est repris dans un solo massif. Vous n’y croyez toujours pas ? Tant pis, "The Second Babel" va vous frapper de plein fouet et vous faire headbanguer grâce à un blast impétueux et une rythmique massive. Mêlant brutal death et technical death metal, les Italiens savent exactement où ils vont.

On passe à des influences plus thrash voire black ? Parfait, car "Lamb Of The Seven Sins" va vous séduire grâce à ses sonorités plus sombres, et qui mettent du temps à arriver sur cette rythmique massive et pourtant maîtrisée à la perfection par le groupe. On continue dans la même optique sur "Flames Of Merciless Gods", un morceau aux harmoniques saisissantes, incisives et pourtant qui s’adaptent très bien à la violence omniprésente des Italiens qui rivalisent de productivité pour cet album. Et c’est bien le break qui nous frappe au milieu du titre qui nous assomme, alors que "Sovereign Nation" se concentre plus sur une guitare lead perçante pour séduire un public qui adore déjà le son du groupe.

Mais on arrive déjà sur la fin de l’album avec un "Dura Lex Sed Lex" imposant et qui ne perd pas une seule seconde pour nous asséner des coups en pleine face, grâce à la fois à un blast carré mais aussi des riffs sales et un mix incroyable. Le même mix qui permettra d’ailleurs à "Iudex" de faire à nouveau remuer notre nuque. Les choeurs donnent cet effet fédérateur à un morceau déjà puissant, et qui est truffé de parties leads. On termine d’ailleurs sur une partie épique avant d’arriver à "Occult Den Of Snakes", le dernier morceau de l’album. Plus massif, plus occulte et surtout plus prenant que les autres, ce titre développe à la fois un death metal massif, mais également des influences sanglantes. Et c’est tout ce qu’on aime.

Avec "Misotheism", Hour Of Penance frappe à nouveau un grand coup dans la sphère death metal. A la fois technique et brutal, le groupe italien s’offre des libertés tout en exploitant les capacités incroyables des membres. Pour ma part, c’est un gros OUI, que je n’attends que de confirmer en live.


Matthieu
Janvier 2020




"Cast The First Stone"
Note : 16,5/20

Amis de la délicatesse et des sons guillerets, je vous prierais de quitter la page dès maintenant, parce qu'on va parler de brutal death dès à présent. Si tous les membres d'origine en sont partis (pour d'autres projets, dont Hideous Divinity), c'est bel et bien en 1999 que commence l'aventure Hour Of Penance. Le premier album sort en 2003 après une petite démo, et les albums s'enchaînent à un rythme assez régulier, presque autant que leur changements de line-up. On comptera entre autres parmi les rangs d'Hour Of Penance Mike Viti (Incinerhate), Enrico Schettino (Hideous Divinity), Mauro Mercurio (Eyeconoclast, ex-Hideous Divinity), Francesco Paoli (Fleshgod Apocalypse) et bien d'autres. Si le line-up s'est à peu près stabilisé, Guilio Moschini (guitariste depuis 2004) et Paolo Pieri (guitariste et chanteur depuis 2010) sont accompagnés de Marco Mastrobuono (bassiste depuis 2013) et Davide "BrutalDave" Billia (batteur depuis 2015, également dans Antropofagus, Beheaded, Repulsive Dissection, Septycal Gorge et Xenomorphic Contamination) pour enregistrer leur dernière bûche : "Cast The First Stone". Si vous êtes également indignés par les croisades et le colonialisme, je vous encourage à aller voir les paroles plus en détail...

Premier contact avec ce nouvel album rempli de promesses : "XXI Century Imperial Crusade". Après un court sample, les Italiens entrent en scène, et ils sont visiblement revenus pour dévisser des nuques. Instruments sous-accordés, blasts à volonté, voix démentiellement puissante... Hour Of Penance n'a pas pris une ride depuis le dernier album, il y a trois ans ! Le titre éponyme, "Cast The First Stone", donnera également dans le sample d'introduction avec des bruits de métal qui s'entrechoque, avant de revenir sur un riff d'intro mi-violent, mi-inquiétant. Un tel déferlement de violence contrôlée avec autant de technicité, c'est rare, et on notera que le son de basse est un peu plus présent. Je sais ce qui vous manque : un peu de vitesse, n'est ce pas ? Alors rassurez-vous, "Burning Bright" viendra vous satisfaire en augmentant sensiblement le tempo, alors que "Iron Fist" donnera dans les tonalités épiques et massives. Le solo qui intervient à mi-chemin donne un vrai plus à cette chanson (et pourtant, je suis contre les solos dans le brutal death). "The Chains Of Misdeed" permettra au groupe d'atteindre sa vitesse de pointe, sans rogner sur le côté lourd du son, en particulier grâce au duo basse / batterie qui assommera n'importe quel auditeur, permettant aux guitares de déchirer sa chair grâce aux harmoniques bien senties. "Horn Of Flies" se permettra de remettre une couche, et c'est à mon avis sur ce titre que les plus gros circle pits auront lieu lors d'un live du groupe. Si "Shroud Of Ashes" semble empreint de black, ce n'est qu'une passade : les riffs suivants resteront sur le son massif et technique que l'on connaît aux Italiens, alors que "Walls Of Cohorts" attaquera dès le début, avec des pauses pour brasser la fosse une fosse compacte comme le groupe peut en réunir. Le dernier titre, "Damnatio Memoriae", arrivera un peu trop tôt pour nous administrer notre dernière dose de violence de cet album démentiel. Une guitare lead démentielle sur une rythmique pachydermique, c'est bien ce que vous attendiez ? Eh bien vous voilà servis. Le refrain accompagné de choeurs offre un rendu à la fois atmosphérique et violent comme jamais. Puis soudain, le son se fait lointain, sonnant le glas de cet album.

Seulement une demi-heure ? En compagnie d'Hour Of Penance, ça passe vite. La qualité du mix est à souligner, permettant d'entendre chaque instrument distinctement et avec une justesse qui fait froid dans le dos. Pas encore vingt ans de carrière, mais dans la fleur de l'âge. Ce groupe a toutes les qualités pour devenir un des fers de lance du death technique comme du brutal death.


Matthieu
Février 2017




"Regicide"
Note : 17,5/20

Hour Of Penance revient sur la piste du brutal avec un nouvel album qui succède à leur bombe atomique qu’était "Sedition", un opus qui se trouvait être leur meilleure galette jamais sortie, et pourtant ils ont sorti une poignée de skeuds. Ce "Sedition" était séduisant à plus d’un titre, car sa sonorité avait le goût de la brutalité exquise que peut avoir un groupe qui arrive à bonne maturité. Alors est ce que Hour Of Penance va faire encore mieux en 2014 ?

L’artwork a toujours été extrêmement important pour ces chers Italiens, donc, one more time, je découvre une superbe pochette très "biblique". Le roi se fait tuer ! Vive le roi ! "Through The Triumphal Arch" note une évolution au niveau de la production par rapport à son prédécesseur. Un son très death brutal fait place à quelque chose de plus travaillé et plus actuel. Hour Of Penance ne semble pas avoir perdu sa niaque car on retrouve la virulence et la vitesse d’exécution qui ont fait leur réputation. Ces petites touches de Nile, Behemoth, sont toujours présentes, tout en étant plus discrètes. "Desecrated Souls", la seconde vraie "chanson", affirme le goût de Hour Of Penance pour le gros brutal death travaillé, avec juste ce qu’il faut de mélodies pour ne pas passer pour des brutasses épaisses. Pour le moment, je retrouve mon groupe, celui que j’aime et qui a évolué dans le bon sens, travaillant plus ses compos, les renforçant en mélodies et en passages techniques. L’extrême vu de cette façon-là ne peut que séduire. Ils sont forts ces Ritals ! (tiens, t’as pas vu mon portefeuille au fait ?) Les titres s’enchaînent et "Sealed Into Ecstasy" ralentit un peu le rythme, la double grosse caisse reste, quant à elle, aussi rapide, par contre les riffs sont plus incisifs, et bien plus faciles à retenir. Le morceau résonne comme une épopée. Le chant, bien que fortement dans la veine de nos chers Behemoth (c’est fou ceux qu’ils influencent ceux-là), s’inscrit d’une façon différente sur cet album, là aussi c’est une réussite. Arrive "Redeemer Of Atrocity" et j’ai du mal entendre le début.. Je crois que niveau vitesse, Hour Of Penance vient de faire son titre le plus rapide ! J’hallucine ! Comme c’est violent ce machin-là ! Putain, rien que pour ce titre-là, qui dégage cette violence inouïe que je recherche tant, j’achèterais le skeud ! Ultra violent ! Et hop, après un petit solo, ça repart de façon explosive. Terrible !

Les 11 titres que possède l’album sont donc dans la lignée de ceux sur le précédent album, à une différence près, c’est qu’ils sont moins brutal death direct. La production au niveau des guitares est plus discutable, car elle pourrait devenir lassante sur certains passages. A part ce petit bémol, je tiens à rassurer tout le monde. Hour Of Penance vient de sortir un excellent album, peut-être encore plus extrême que celui d’avant, car ça, c’était avant, et parce qu’un groupe ça évolue, et quand c’est dans le bon sens, on ne peut que saluer l’effort.


Davidnonoise
Mai 2014




"Sedition"
Note : 17/20

En France, nous avons (hélas) HK et les Saltimbanks pour s’indigner en musique. Au pays de la carbonara, eux ils ont Hour Of Penance et leur dernier opus "Sedition" qui, directement par le titre, invite à la contestation, la révolte et la protestation . Contre quoi ? L’ordre établi et la religion bien évidemment. Et pour se faire, les Italiens ne vont pas y aller de main morte ni hésiter à y aller franchement sur la brutalité. Cet album est une débauche d’énergie et de puissance pure avec une production beaucoup plus poussée que sur "Paradogma" mais aussi un nouveau line-up. Déjà, au niveau du chant, on notera vite le changement avec aux growls Paolo Pierci qui vient remplacer Francesco Paoli, nous enchantant avec sa voix à la Vader et à la batterie Simone Arconda aux blasts ravageurs succédant à Mauro Mercurio. Avec cela, Hour Of Penance revient en force pour nous offrir un brutal death de haute qualité, riche, pas forcément super surprenant mais très efficace avec en plus de la technique. Des solos de guitares appliqués et saturés sur "Decimate", ou encore orientalisés sur "Ascension" rappelant Nile, où l’on notera la présence vocale de tous les membres du groupe pour reprendre en chœur le refrain (vous le reprendrez vous aussi). Encore beaucoup de technique guitare sur "Sedition Through Scorns" avec du sweeping remarquable. La batterie est ultra-rapide et précise sur "Deprave To Redeem" avec une grande maîtrise des changements de tempo que l’on retrouve sur la quasi-totalité des morceaux. La basse elle, est bien présente. Ca sent le Behemoth croisé au Septicflesh à fond et ça fonctionne très bien. C’est fort et puissant avec un côté sombre sur "The Cannibal Gods" plus marqué. Bref, du début à la fin, ça bute dans tout les sens. On ne s’ennuie absolument pas grâce à cette rythmique bien assurée et une production poussée mettant en avant à leur juste valeur chaque instrument. La brutalité et surtout la puissance sont présentes à chaque instant de la galette. Bref, essai transformé pour Hour Of Penance qui ravira les "tifosi" de brutal death technique.


Maria & Poots
Avril 2012


Conclusion
Le site officiel : www.hourofpenance.net