Le groupe
Biographie :

Hjarnidaudi est un one-man band de black metal experimental crée par Vidar "Voidar" Ermesjø. Après un premier album ("PainNoiseMarch") sorti en 2008 et revisité par Niklas Kvarforth, Vidar "Voidar" continue sa progression et Hjarnidaudi revient en 2009 avec un deuxième album plus abouti : "PsykoStareVoid". Celui-ci sortira ainsi en France chez Music Fear Satan.

Discographie :

2008 : "PainNoiseMarch"
2008 : "Niklas Kvarforth Presents Hjarnidaudi"
2009 : "PsykoStareVoid"


La chronique


Avant ça me faisait frissonner d’envie quand on me disait black metal experimental, mais maintenant quand je sais que je vais avoir à en chroniquer, j’ai une boule qui se forme dans le ventre et je rampe lentement jusqu’à ma chaîne hifi, apprehendant déjà l’heure d’angoisse qui suivra. C’est le cas de Hjarnidaudi, car avec toute l’admiration (est-ce le bon mot ?) que j’ai pour Niklas Kvarforth (Shining), je ne le suis pas du tout sur son coup de cœur pour Hjarnidaudi. En effet, Kvarforth avait donné un sacré coup de pouce à Vidar, créateur et unique membre du groupe en revisitant leur CD "PainNoiseMachine" l’année dernière chez avantgarde Music ("Niklas Kvarforth Presents Hjarnidaudi"). Cependant, ici j’ai peur qu’il n’y ait pas grand-chose à sauver. Ce "PsykoStareVoid" est un album terriblement long, tranché, on ne sait trop pour quelles raisons puisqu’on se perd dans ces morceaux sans fond ni formes, en quatre parties ("Part I to IV"). Chaque titre dure ainsi minimum 10 minutes et l’auditeur ne ressent absolument rien, le néant, aucune montée charnelle ou brutale des compositions, bref, un mal de tête complet puisque ne vous inquiétez pas, les guitares lourdes et saturées sont bien présentes, mais elles agonisent, et l’auditeur avec. Le batteur s’autorise un coup de grosse caisse toutes les 5 secondes, imaginez déjà la frustration, et la palme du morceau le plus pénible à écouter, je la décerne à "Part III", douleur. "PsykoStareVoid" c’est le concept autodestructeur de Kvarforth poussé jusqu’au bout avec à la fin de la "Part IV", la mort. Inévitablement, bien imagée par une saturation totale, une explosion de tympans et des derniers neurones survivants. Mieux que la bonne musique autodestructrice, la mauvaise ! Quant à Hjarnidaudi, on a beau essayé de comprendre, lire des interviews du Norvégien fan de Varg Vikernes (haha), on comprend vite qu’il n’y a pas à chercher plus loin, il fait du black metal, il est doué, gère ses instruments, mais malheureusement n’en fait rien de bien, d’original ni de maîtrisé.


Lenore
Novembre 2009


Conclusion
Note : 08/20

Le site officiel : www.myspace.com/hjarnidaudi