Le groupe
Biographie :

Heylel voit le jour au début de l’année 2010 à Blois dans le Loir et Cher, et un premier album est enregistré au cours de l’année. Humphrey Edde est à l’origine du projet et s’occupe de tout, des instruments : guitares, basse, claviers, batterie et programmation chant, aux arrangements, des textes et même du concept visuel. Dans ce projet décrit comme ambitieux, il axe sa musique sur des influences doom metal des années 90, et sur des groupes incontournables comme : Paradise Lost, Anathema, Katatonia, My Dying Bride, mais encore des groupes comme Draconian, Dark Sanctuary, ou même Pink Floyd et Radiohead. De ces influences diverses aux mélodies enchanteresses, Heylel crée sa propre personnalité et ce projet devient une réussite.

Discographie :

2010 : "Heylel"


La chronique


Un album d’une grande sensibilité, qui me plaît autant pour sa mélodie et son originalité que pour l’univers qu’il transmet. Lorsque j’ai reçu cet album, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, j’avais juste une brève indication : metal atmosphérique. Alors pourquoi pas, y jeter un coup d’oreille ne devrait pas me faire de mal. Et effectivement ce n’est pas du mal qu’il m’a fait, sauf si on considère que cet opus m’a replongé dans une mélancolie depuis bien longtemps enfuie. Au contraire, j’ai de grand mal de m’en lasser, je l’écoute au moins une fois tous les jours, et les premiers jours je l’écoutais en boucle, il a accompagné mes longues soirées de révisions étudiantes. Le metal atmosphérique peut-être considéré comme de la musique d’ambiance, c’est vrai, l’album procure un fond très agréable à écouter. Mais pour les biens de la chronique je me suis vraiment penchée dessus et essayer de découvrir tout cet univers doom qui s’y cache. Mais je crois que les mots me manqueront pour définir l’atmosphère sombre et l’ambiance pesante qui se dégage de cet album. Ayant toujours été attirée par ces mélodies sombres, mystérieuses et planantes, j’ai fait pas mal le tour des groupes de doom en trouvant presqu’à chaque fois toujours mon compte et la mélancolie recherchée, mais avec Heylel, c’est encore autre chose. Quelque chose d’unique et de nouveau. La mélodie très sombre dans son ensemble me transporte littéralement. Je suis complètement envoûtée par la musique et n’arrive pas à en décrocher. Mais comme il est très difficile de mettre des mots sur des impressions et des sentiments, d’autant plus que chacun ressent la musique telle qu’il la perçoit, je vais laisser là mes mouvements de l’âme pour m’intéresser de plus prés à la composition de l’album.

Sept titres, un de plus ne m’aurait pas dérangée, l’album défile sans s’en rendre compte, cela dit, deux titres de neuf minutes, deux de huit minutes et quatre minutes et un morceau instrumental, pile au milieu de l’album, de deux minutes trente, environ quarante cinq minutes de musique. Une ambiance différente se dégage à chaque nouveau titre, ambiance lourde, mélancolique et pesante qu’Humphrey véhicule à l’aide des instruments et du chant, chaque instrument a son rôle et on est aussi bien transporté par les accords de guitares que ceux des claviers. Cependant de très beaux passages aux claviers viennent sublimer la musique. Le chant aussi est particulier, une voix masculine ni claire, ni gutturale, comme un murmure qui accompagne la musique. L’arrangement du texte est bien placé, tout est en ordre. Un chant féminin apparaît également, celui de Nymph. Une petite voix douce, murmurée qui apporte de la légèreté dans cet univers sombre mais qui contribue également à l’ambiance mélancolique. Pour le titre : "Cold", qui est le seul titre "vraiment" chanté, et la voix particulière appartient à Cathy Bontant chanteuse du groupe Inhepsie. Ce titre est pour le moins particulier, sur les premières écoutes je le trouvais trop original pour l’apprécier et puis finalement son originalité fait son charme et s’intègre plutôt bien à l’opus. L’album doit vraiment s’écouter dans son ensemble et sa totalité à chaque fois pour vraiment ressentir pleinement tout l’univers qui s’en dégage. D’ailleurs il n’y a pas de coupure entre les titres, ça donne vraiment l’impression d’avoir une seule et même chanson qui varie au gré des mélodies. Pour le dernier titre : "Storm (An End Of An Era – The Beginning Of A New World)" le murmure du chant féminin est magnifique et la mélodie est progressive, elle va vers la tempête, la fin d’une ère, mais surtout la fin de l’album. Le doom est un genre qui a toujours su transmettre un univers mélancolique et mystérieux où les sentiments de tristesse et de colère règnent. Pari réussi pour Heylel, son doom atmosphérique nous envahit et nous transporte.


Liz
Janvier 2011


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.myspace.com/heylel