Le groupe
Biographie :

Heresy est un groupe de thrash / heavy metal influencé par les groupes de la légendaire Bay Area des années 80. Fondé en Février 2009 par Cyril Valade (batterie) et Edouard Kaiser (guitare & chant), le groupe est rapidement rejoint par Geoffrey Darras (guitare) en Juin 2009, puis par Jean-Philippe Déjean (basse) en Décembre 2010. Heresy débute en Avril 2011 l'enregistrement de son premier album au sein du Trendkill Studio. Le processus d'enregistrement va s'étaler tout au long de l'année 2011 jusqu'en Juillet 2012. Le tout est organisé en différentes petites sessions de trois jours consécutifs, chacune étant généralement espacée de plusieurs mois en moyenne, et le groupe continue à donner des concerts en parallèle tout au long de cette période. Le mixage et le mastering se terminent en Décembre 2012, et l'album "Powered By Anger", comprenant 10 titres pour une durée d'une heure, sort au format CD le 12 Février 2013. Le groupe fête en 2019 ses dix ans d’existence, et sort son second et nouvel album "The Dark Shore" sous le label M&O Music. Le line-up est actuellement composé de Geoffrey Darras au chant et à la guitare, Cyril Valade à la batterie, Jean-Philippe Dejean à la basse et d’Antoine Betti à la guitare.

Discographie :

2013 : "Powered By Anger"
2019 : "The Dark Shore"


Les chroniques


"The Dark Shore"
Note : 16/20

Nouvelle sortie de M&O Music sous le signe du revival puisqu’Heresy nous revient avec "The Dark Shore" près de six ans après "Powered By Anger". Le tout avec cette même envie de prodiguer un speed thrash radical et incisif. Le deuxième tout dira d’ailleurs que c’est ce qu’il se passe en neuf titres durant ce second album.

Si le thrash d’Heresy n’a toutefois pas l’agressivité d’un Destruction ou de la plus obscure des thrash bay area, il est bien plus brutos et déboise plus efficacement que les gentils thrashers sauce Megadeth ou Rage. La technique est là et le quatuor ne manque pas réellement d’idées dans le riffing ("Headless Kingdom", "Beyond Yourself"). "The Dark Shore" ne manque donc pas de punch lorsqu’il s’agit de se présenter. Le mix et le master réalisés par Bruno Varea (Dagoba, Lunatic Age, etc.) ayant certainement son rôle à y jouer. Heresy n’en oublie toutefois pas l’aspect mélodique de la chose. Dans le chant tout d’abord, mais également dans les harmoniques ou les leads ("Overloaded", "Hellbound", "W.T.T.S").

En bref, et par une chronique tout aussi expéditive que l’album, je préciserai que "The Dark Shore" est un bel hommage à l’ensemble de la scène thrash. Tout comme celui-ci contient quelques clins d’œil à la scène speed que les fans de Drakkar notamment se réjouiront de découvrir. Thrash ‘till death !


Rm.RCZ
Novembre 2019




"Powered By Anger"
Note : 10,5/20

Groupe du grand Sud de la France, de la région de Montpellier, Heresy n'a pas mis longtemps pour commencer à bosser sur son premier album. Créé en 2009, le groupe commence à enregistrer début 2011 pour finir l'aventure complète fin 2012 et finalement proposer "Powered By Anger" en Février 2013.

Et nous voici en Octobre où avec le retard légendaire des chroniqueurs de webzine l'on tente d'écrire ce que l'on a ressenti à l'écoute de cet album... Un album de thrash traditionnel influencé par les années 80 et ça se sent à plein nez, plus particulièrement par l'époque du premier Metallica et des deux premiers Megadeth, et toute la scène qui en découlait à ce moment-là. Un thrash qui respire encore largement le feeling heavy metal, avec du solo enragé mais constant. Un album un petit peu long pour le style pourrions nous déjà dire... En effet, une heure de durée, c'est assez atypique pour un album de thrash afin ne pas le soulever, d'autant plus que celui-ci commence par un morceau "The Beginning Of War" qui avoisine les dix minutes. Et pour une entrée en matière c'est courageux de la part du groupe parce que même les plus grands ne s'y sont jamais risqués. Heresy propose un thrash poilu mais celui qui ressemble au duvet de l'adolescence, aux allures un peu southern par endroits, avec des relents à peine punk anecdotiquement, un thrash également acide qui se sent dans les rythmiques notamment sur les morceaux de la trempe du titre utilisé pour le nom de l'album "Powered By Anger".

Les morceaux sont vifs, dynamiques mais malheureusement relativement transparents et insipides dans la grande majorité. Ils respirent visiblement bien les influences qui ont été avancées, à cela ajoutons une production orientée vers le heavy / thrash de groupes tels que Living Death, ou encore Bloodfeast, Metal Onslaught, Kublai Khan et consorts ; des noms d'antan certes que moi-même j'écoute avec un plaisir intense, mais qui, si on les sort de leur contexte, deviennent anachroniques. Et ici, pour Heresy, cette production très "aiguê" donne la sensation d'un soufflet au fromage qui a gonflé, gonflé, gonflé pendant la cuisson et qui au final dès qu'on le sort du four se dégonfle complètement. Les chansons sont ce qu'elles sont mais malheureusement malgré leur dynamique, je n'y ai pas trouvé de véritable accroche, de sensation qui ait pu me donner le grand frisson et au contraire la lassitude est arrivée relativement vite. Tous les ingrédients old school sont pourtant bien là, des solos placés, des choeurs thrash au niveau des voix sur les refrains, de la vitesse, de l'agressivité, même une ballade avec "More To See" qui respire le Metallica jusqu'aux dents. Mais ce n'est de toute évidence, en tous les cas pour moi, largement pas assez pour donner envie d'y regoûter. Le chant est un petit peu juste quand il est éraillé, et sur "More To See" justement qui se veut une ballade langoureuse, pour le clair, n'est pas James Hetfield qui veut. Comme soulevé plus haut, les influences sont flagrantes, "Tick" transpire "Kill 'Em All", et à un moment donné, celui qui a quelques années d'écoute metal à son actif, notamment en matière de thrash metal, celui là n'y trouve pas son compte parce que les morceaux de Heresy, avec tout le respect que l'on doit aux créateurs de musique, ne font pas vraiment vibrer.

Sans être blasé, l'amateur de thrash reconnaîtra que les gars jouent, que des solos comme sur "All Those Things" c'est sympa, mais il deviendra difficile d'aller au-delà. A partir du moment où l'écoute devient monotone, la longueur de l'album en devient, elle par contre, insoutenable. Pourtant Heresy a pris soin d'intégrer plusieurs chansons de type ballade comme "Beneath The Sky", instrumental placé en pénultième position, avec son air très désert du colorado. Mais cela n'a pas forcément suffi pour respirer... Il se peut fortement qu'en concert la musique soit plus stimulante, mais sur album malheureusement c'est assez moyen...


Arch Gros Barbare
Octobre 2013


Conclusion
Le site officiel : www.heresy.eu