Le groupe
Biographie :

Heptaedium est un projet musical né en 2012 d’une fusion à la Dragon Ball Z entre un Homme et une Baguette Tradition, qui coûte un peu plus cher qu’une Baguette "normale", sous prétexte qu’elle est façonnée de manière traditionnelle, alors qu’en réalité elles sont souvent cuites dans un four à soles fixes électrique, avec des chambres de cuisson causées par résistances, des tableaux de commandes électroniques, et des soupapes d’évacuation de chaleur automatisées. Heptaedium vous fera voyager aussi bien dans l’enfer de son cerveau malade que dans le restaurant de Francky Vincent, par sa musique aux rythmes pas piqués des hannetons et aux mélodies chaloupées représentant, sur un plan métaphorique, une figure géométrique à la verticale produisant un effet panoramique modélisé par un corps noir à 5800 kelvins se nourrissant, par exemple, d’un certain nombre d’observables tel que l’énergie émise par un atome lors de répercussions à plus grande échelle d’un système déterministe a dualité variable.

Discographie :

2012 : "Monochronic Visual Interface"
2015 : "Kawaii !!"
2016 : " Underground Business" (EP)
2017 : "How Long Shall I Suffer Here ?"
2018 : "The Great Herald Of Misery"


La chronique


Nouvelle signature d'Apathia, Heptaedium est du genre prolifique puisque le groupe sorti trois albums en moins de trois ans (quatre si on compte "Monochronic Visual Interface" que le maître d'œuvre ne semble pas porter dans son cœur plus que ça) et s'apprête à sortir un nouvel album au mois de Mai ! Cette fois, c'est de "How Long Shall I Suffer Here ?" dont nous allons parler.

Si on veut situer la musique d'Heptaedium, on évoquera le djent et ce que l'on appelle le nintendocore ou breakcore, un mélange metal moderne et sonorités 8 bits héritées des vieux jeux vidéo. Par rapport aux précédents albums, et comme son titre le laisse deviner, ce nouvel album évolue vers quelque chose de plus dur, plus sombre et globalement plus méchant. Pas forcément plus violent ou bruyant mais plus vicieux, plus insidieux. Le côté fun lié aux jeux vidéo s'estompe jusque dans l'artwork, laissant la place à un visuel plus torturé, comme si Heptdaedium était en train de passer de l'adolescence à l'âge adulte. "How Long Shall I Suffer Here ?" ne renie pas pour autant les racines du projet, et non groupe puisque Heptaedium est un one-man band, il évolue vers autre chose et continue doucement mais sûrement son chemin. Les gros riffs djent prennent donc plus de place et se font globalement plus agressifs, les ambiances apportées par les influences electro se faisant quant à elles bien plus sombres. Les blasts se font entendre eux aussi de plus en plus souvent et la musique d'Heptaedium devient décidément plus dure à tous les niveaux. Ceux qui ont aimé les précédents albums s'y retrouveront quand même puisque même si la musique du projet évolue, elle ne s'est pas non plus totalement révolutionnée en un album et les bases sont toujours bien reconnaissables, simplement la personnalité s'affirme de plus en plus.

Sur la page Bandcamp du projet, on peut lire qu'Heptaedium est une version dépressive de The Algorithm, je trouve que le formule est bien trouvée et correspond plutôt bien ce que propose "How Long Shall I Suffer Here ?". Comme je le disais, cet album montre un visage globalement plus dur que celui présenté sur les précédents albums, le metal et le côté chiptunes se fondent de mieux en mieux pour former un ensemble homogène dans lequel il est de plus en rare qu'un des éléments prenne le pas sur l'autre. Le format assez compact de l'album fait qu'il passe comme une lettre à la Poste, il dure à peine plus d'une demie heure, et je ne serais pas surpris que certains se le remettent une deuxième fois à peine terminé. Au moins, pas de place pour le remplissage ou l'ennui d'autant que les morceaux sont plutôt dynamiques et passent du blast au riff bien lourd appuyé par une mélodie très sombre. Il y en a pour tous les goûts, des morceaux brutaux, d'autres plus lourds, des passages très mélancoliques et désabusés et les chiptunes qui délaissent leur côté fun pour appuyer là aussi des ambiances de plus en plus vicieuses et sournoises. Une évolution naturelle qui prend certains des éléments des précédents albums et qui les appuie encore plus, la personnalité d'Heptaedium n'a pas changé de fond en comble, elle a simplement mué.

Au final, un troisième (ou quatrième) album efficace, plus sombre et plus dur que ses prédécesseurs. Plutôt compact puisque dépassant à peine la demi-heure, il a de quoi frapper là où il faut et trouve le moyen de faire quelque chose d'accrocheur malgré une violence plus présente et un côté plus noir. Voilà qui laisse augurer du bon pour la sortie prochaine de "The Great Herald Of Misery" au mois de Mai !


Murderworks
Mai 2018


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.facebook.com/heptaedium