Le groupe
Biographie :

Helrunar est un groupe de pagan black metal allemand formé en 2001 et actuellement composé de : Alsvartr (batterie, guitare, basse) et Skald Draugir (chant / Árstíðir lífsins, ex-Pagan Angel). Helrunar sort son premier album, "Frostnacht", en Octobre 2005 chez Lupus Lounge, suivi de "Baldr Ok Íss" en Octobre 2007 chez Lupus Lounge, de "Sól" en Janvier 2011 chez Lupus Loungen, de "Niederkunfft" en Février 2015 chez Prophecy Productions, et de "Vanitas Vanitatvm" en Septembre 2018.

Discographie :

2005 : "Frostnacht"
2007 : "Baldr Ok Íss"
2011 : "Sól"
2015 : "Niederkunfft"
2018 : "Vanitas Vanitatvm"


Les chroniques


"Vanitas Vanitatvm"
Note : 16/20

Helrunar est une formation allemande de black pagan existant depuis 2001. Trois années après son dernier album "Niederkunnft", le groupe sort "Vanitas Vanitatvm". A voir le nom, on pourrait croire que ces nouveaux morceaux seront plus mystiques que jamais et c’est ce que nous allons découvrir ensemble.

Je fais rarement cela, mais cette nouvelle sortie suit une certaine trame au fil de ses pistes, je vous ferai ainsi partager mes impressions dans l’ordre. Dès le début, une légère ressemblance avec des musiques du jeu Dark Souls se fait ressentir à mes oreilles. Comme si j’observais ce monde étrange d’un regard désolé et songeur. Puis, des riffs lancinants me font sortir de ma transe, terminant sur des lourds coups de tambour. Les mélodies se veulent agressives et montantes, annonçant ainsi la venue du choeur qui clame la venue de ce dieu "SATVRNVS". "Λωτοφάγοι" montre un aspect plus enragé et vif, à la manière d’épées se heurtant à des boucliers. Puis, la victoire arrive. A ce stade de l’écoute, c’est typiquement les thèmes classiques du black pagan mais abordés d’une manière plus subtile et travaillée.

Ensuite, la lune se découvre, mais pas n’importe laquelle, celle de sang, préméditant une guitare beaucoup plus énervée suivie de quelques coups brefs de batterie. Le chant principal y est plus profond et rauque. Mais toute la dimension de cette chanson se trouve avec ce narrateur allemand racontant le rituel, accompagné de riffs grésillants et distordus. La transition éponyme de l’album nous ramène à des morceaux plus classiques du pagan metal. Toutefois, on sent une influence venant des papas du black norvégien. Etes-vous toujours sûrs de continuer l’écoute ?

Très bien, c’est avec un ton plus classique quarrive "In Eis Und Nacht", le chanteur est de plus en plus démoniaque. Les thèmes y sont plus mythologiques et on y voit une contemplation du désespoir de l’homme avec une gratte plus tortueuse. Venez vous engloutir maintenant dans l’emprise des ténèbres de "Νεϰρόπολις". L’environnement se trouve être plus saugrenu. Néanmoins, toutes les bonnes idées de l’album y sont réunies. Des violons aux cordes grinçantes nous ramènent peu à peu à la réalité mais nous préviennent que la vie demeure un fleuve agité.

Un album finalement plutôt classique par rapport au reste de la discographie du groupe. Si vous aimez le black pagan, foncez !


Pierre
Octobre 2018




"Niederkunfft"
Note : 17/20

Helrunar est un groupe allemand de black metal, dont j’ai toujours gardé le bon souvenir d’un de leurs concerts en première partie de Kampfar à Paris. Je me souviens d’un groupe motivé et pro qui avait réussi à faire bouger la chieuse que je suis, alors que je ne connaissais ni leur groupe, ni aucune de leurs compositions. Et pour le nombre de fois que ça arrive, ça valait la peine d’être signalé. Je referme donc cette courte parenthèse sur ma vie. "Niederkunfft" est donc le nouvel album studio de Helrunar, et c’est sur cet album que je vais me pencher aujourd’hui.

Un démarrage paisable pour se retrouver rapidement dans le feu de l’action, et dans ce qui fait l’identité d’Helrunar. Un tempo résolument posé, mais une ambiance assez incantatoire. Pour un groupe qui se revendique des anciennes traditions et mythologies, c’est toujours appréciable pour moi. Les paroles prononcées en allemand avec un air solennel rajoutent à l’aspect sérieux du tout. Un début qui n’est pas raté, et c’est toujours annonciateur de bonnes nouvelles. Poursuivons avec "Der Endkrist", où on retrouve les traditionnels vocaux gutturaux propres à Helrunar. Et je n’ai rien à dire, c’est tellement bien mesuré et tellement abouti. Et il y a ce petit côté qu’apportent les guitares, qui donnent un aspect relativement planant au tout. Appréciable. "Totentaz" rajoute un petit aspect pesant à l’album. Helrunar fait partie de ces groupes qui sont doués pour instaurer l’atmosphère qu’ils souhaitent en un temps limité. On ne perd pas de temps en fioritures, et on plonge tête la première là où ils veulent nous emmener. Ce trait se notait déjà sur leurs précédents albums, et se retrouve encore une fois ici. Mention spéciale aux vocaux qui sont proprement transperçants par moments. Le titre du morceau suivant m’a fait penser à un célèbre meme Internet... "Devils, Devils Everywhere !". Ca sonne quasiment comme un titre parodique. Sans background, personnellement en voyant ça, je prendrais ça pour une pique lancée envers tout les groupes qui veulent paraître plus diaboliques les uns que les autres. Mais background, il y a, donc je garderai mon mépris pour moi. Et il faut avouer que le refrain est définitivement catchy, et donne furieusement envie de scander en rythme. Et à noter également la présence d’un piano assez lancinant vers le milieu du morceau.

Poursuivons avec "Magdeburg Brennt". Ce titre ne sera pas celui que je retiendrai de l’album, mais il ne dénote pas et propose des changements de rythme qui sont, somme toute, relativement intéressants. Le tout reste maîtrisé, et j’ai toujours ce point faible pour les moments parlés en allemand parce que ça fait plaisir à la dingue des langues germaniques qui squatte dans ma tête sans jamais payer le loyer. Avec "Grimmig Tod", on se retrouve face à une nouveauté : des chants littéralement sous forme d’incantations. Cette fois, ce n’est plus une simple phrase prononcée, mais littéralement des back vocals scandant ce qui semble être des formules rituelles. Bref, petite pause rituelle très appréciable. D’où la surprise quand on est accueillis par des cloches lors du début de "Die Kirch Ist Umgekehret". Parce que merde, je ne m’y attendais pas. Mais c’est encore une fois un titre abouti et maîtrisé. Et la fin est absolument géniale. C’est ce qu’on appelle finir en apothéose. Et là, je ne peux qu’une nouvelle fois donner mon aval. Nous voilà déjà au bout de cet album avec "The Hiebner Prophecy". Morceau qui s’ouvre sur une nouvelle litanie en allemand, qui doit sans doute s’avérer fort intéressante mais qui m’échappe totalement, provoquant une frustration chez moi. Aaaah mes problèmes linguistiques. Je n’ai pas noté spécialement autre chose concernant ce titre, mais il était dans la lignée du précédent et a donc conclu l’album comme il avait commencé : d’une manière positive.

Helrunar, c’est un groupe qui n’a plus rien à prouver. Chacune de leurs productions est soignée, maîtrisée et soigneusement réfléchie. La qualité allemande comme dirait une certaine pub. Pour le coup, ils ne m’ont pas déçue et ont encore offert un travail respectable. Et vu l’attente des fans, c’était nécessaire. Helrunar, c’est un groupe qui prend du galon à chaque nouvel album et qu’on est toujours ravi de réécouter. Bref, une totale réussite.


Velgbortlivet
Mars 2015


Conclusion
Le site officiel : www.helrunar.com