Le groupe
Biographie :

Helloween est un groupe de power metal allemand, originaire d'Hambourg. Fondé en 1984 par les membres des groupes Iron Fist, Gentry, et Powerfool, le groupe est considéré comme l'un des pionniers du genre power metal dans son sens le plus répandu aujourd'hui (le speed metal mélodique). Sa formation initiale se compose du guitariste Michael Weikath, du bassiste Markus Grosskopf, du chanteur et guitariste Kai Hansen, et du batteur Ingo Schwichtenberg. Après la sortie de leur EP éponyme et de leur premier album en 1985, le groupe devient un quintet dès l'arrivée du chanteur Michael Kiske, Hansen endossant le rôle unique de guitariste. Sous cette formation, paraissent les albums "Keeper Of The Seven Keys" Part I et Part II qui constituent des pierres angulaires du style power metal. Félicités par la presse spécialisée, ils permettent à Helloween de devenir un groupe notable du genre heavy metal. Depuis sa création, Helloween recense dix-huit albums studio, trois albums live, trois EPs, et douze singles, ainsi qu'un total de cinq millions d'exemplaires vendus à travers le monde

Discographie :

1985 : "Walls Of Jericho"
1987 : "Keeper Of The Seven Keys, Pt. 1"
1988 : "Keeper Of The Seven Keys, Pt. 2"
1991 : "Pink Bubbles Go Ape"
1993 : "Chameleon"
1994 : "Master Of The Rings"
1996 : "The Time Of The Oath"
1998 : "Better Than Raw"
1999 : "Metal Jukebox"
2000 : "The Dark Ride"
2003 : "Rabbit Don't Come Easy"
2005 : "Keeper Of The Seven Keys : The Legacy"
2007 : "Gambling With The Devil"
2009 : "Unarmed"
2010 : "7 Sinners"
2013 : "Straight Out Of Hell"
2015 : "My God-Given Right"
2021 : "Helloween"


Les chroniques


"Helloween"
Note : 16/20

Il serait facile de croire que puisque l’on a affaire ici à l’un des plus grands groupes de power metal au monde, que la chronique de leur nouvel album s’écrirait pratiquement toute seule. Et pourtant non. C’est à la fois stressant et intimidant de s’attaquer aux principales formations d’un genre, qui plus est, responsables en grande partie de l’évolution dudit genre.

Helloween se passe de présentation. Pour ceux qui seraient sous une roche ou dans un bunker depuis 1983, disons simplement que la formation allemande se veut la pionnière d’un genre, le speed power metal, et qu’en plus de ses 18 albums studio, elle a engendré une flopée d’autres groupes qui ne cessent aujourd’hui de l’émuler, de la copier ou du moins de s’en inspirer. Ayant connu son lot de succès et de problème, le groupe fondé par Kai Hansen, Markus Grosskopf, Michael Weikath et Ingo Schwichtenberg a connu son apogée sur les mythiques albums souvent imités, mais jamais égalés "Keeper Of The Seven Keys" Part I et II, avec sa tête le talentueux Michael Kiske au chant. Sans entrer dans les détails (la page wiki du groupe est plutôt complète), la suite de l’histoire pour Helloween est proche d’une saga qui ferait un excellent film. Transportons-nous donc directement en mars 2021, là où fut annoncé ce qu’aucun fan d’Helloween n'espérait vraiment : la sortie d’un nouvel album du groupe avec en son sein Kai Hansen et Kiske. Donc après avoir galéré dans des titres d’albums les plus loufoques les uns des autres (à part peut-être "The Dark Ride", qui demeure un de mes albums préféré ère post-Kiske) ou bien de tenter de renouveler le succès du passé ("Keeper" Part III), le retour aux sources est direct et brutal avec rien de mieux qu’un album éponyme.

Dès les premières mesures de "Out For The Glory", les fans purs et durs comme moi de la formation ne peuvent que sourire et se réjouir : le groupe est de retour en force et Kiske n’a jamais été aussi en forme. Le tout se poursuit sur le morceau subséquent, "Fear Of The Fallen". C’est tout ce dont nous avons rêvé depuis si longtemps. Comme si tout avait continué tout de suite après les deux Keepers et avec en prime une production moderne et puissante. Tout n’est pas parfait par contre et il y a quelques morceaux qui font office de remplissage, et souvent, ce sont ceux qui rappellent le côté un peu plus hard rock d’Andy Deris qui font un préjudice. Cela fait un album en deux temps, avec des pièces franchement Helloweenesques et d’autres qui tentent d’explorer ou qui laissent transparaître les influences du compositeur. Pour ma part, je préfère le bon vieux Helloween et nous sommes quand même plutôt servis.

Au final, difficile de ne pas être satisfaits. Avec un Kiske au sommet de sa forme, un Deris qui tire bien son épingle du jeu et Hansen fidèle à lui-même, on sent que le trio de chanteurs et le reste de la bande étaient vraiment heureux de se retrouver et de composer ensemble. Voyez cet album comme le "Brave New World" d’Helloween.


Mathieu
Septembre 2021




"My God-Given Right"
Note : 18/20

Le groupe à la citrouille nous revient avec son nouvel album, le bien nommé "My God-Given Right", qui voit avec le soutien et le partenariat de Nuclear Blast. Autant vous le dire tout de suite, les amis, ce nouvel album c’est du Helloween pur jus ; on a toujours affaire à du très bon power speed metal qui défonce tout sur son passage.

Je dis souvent dans mes chroniques que les légendes ne meurent réellement jamais, eh bien Helloween le confirme. Plus de trente ans après le culte "Walls Of Jericho", Helloween nous livre avec "My God-Given Right" un album puissant où l’on retrouve tous les ingrédients nécessaires au style des originaires d’Hambourg : de grosses guitares, de la mélodie, de la rythmique endiablée et le chant d’Andi Deris qui porte le groupe vers le haut. Certes, certains diront que le meilleur d’Helloween est derrière, mais le groupe, ces dernières années, nous a offert des albums de très bonne tenue, de très bonne facture, et "My God-Given Right" vient confirmer cet état de fait. 13 titres pour 60 minutes de musique, voilà ce à quoi vous devez vous attendre si vous décidez de vous pencher sur "My God-Given Right" qui contient lu aussi son petit lot de hits à la sauce Helloween, à l’image de "Heroes", "Lost In America" ou encore "Like Everybody Else" sur lequel le quintette ralentit allégrement le tempo mais où il fait apparaître un goût et une attirance incontestables pour les ambiances tout en émotion. "My God-Given Right" n’est peut-être pas le meilleur album des Allemands mais il vient confirmer que, malgré tout, le groupe manie sa barque avec sérieux et rigueur (que vous voulez-vous, on ne se refait pas) et que l’on devra compter sur eux encore bien longtemps (ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre).

En résumé, je dirais que la citrouille est toujours bel et bien vivante, si cette fois elle a pris ses quartiers d’hiver (Helloween nous offre encore une fois un très beau visuel) sous le soleil de Tenerife où l’album a été enregistré et mixé, elle nous en met plein les oreilles, plein la courge (sans jeu de mots pourri...) comme on dit dans le Sud-Ouest le dimanche au bord des terrains de rugby. Helloween fête avec brio ses trente ans, en plus l’album voit le jour sous différents formats (CD, audio book, double vinyle...), il y en donc pour tous les porte-monnaies (car n’oubliez pas : "J’aime la musique, je la soutiens") et ça, ça n’a pas de prix, Helloween pense à tous ses fans. Une bien belle réussite que ce "My God-Given Right", c’est une évidence. Badaboum !


Vince
Février 2016




"Straight Out Of Hell"
Note : 17/20

Les citrouilles sont de retour, et pour vous jouer non pas un mauvais sort, mais une agréable surprise… En effet, le célèbre groupe allemand  Helloween  sort en ce début 2013 "Straight Out Of Hell", le petit frère de "7 Sinners". 14 titres, c’est ce que propose le groupe pour ce nouvel opus, bien entendu tout n’est pas forcément à garder, mais l’ensemble reste très surprenant.

On commence tout d’abord par une musique épique "Natabatea" qui aura une touche orientale, et un riff de guitare de la mort qui tue, les fans des sonorités phrygiennes seront donc comblés. Puis, bordel, les arrangements sont tout simplement énormes… ça claque, ça prend son temps, ça speede… bref, une compo assez exceptionnelle. Mais là où le génie de Helloween opère, c’est bien dans les harmonies, et on sera gâtés avec "World Of War", "Far From The Stars", "Burning Sun" qui auront de bonnes mélodies qui rentrent dans la tête et en qui sortent difficilement. Mais le génie ne se situe pas seulement dans les harmonies, mais aussi dans des riffs aussi tranchants d’une lame de couteau bien aiguisée, c’est limite chirurgicale tellement c’est propre et carré. Bref, on retrouve du bon vieux speed ! Les titres "Straight Out Of Hell" et "Years" seront aussi excellentes, des passages plus ou moins old school en ajoutant des touches plus modernes dans leurs compositions, histoire de donner un coup de jeune au groupe, ce qui n’est pas de refus, sachant qu’ils gardent leur côté "true", les gars se font plaisir, et rien que pour ça, on ne peut qu'aimer l’album, ce n’est plus une question de goût, mais d’admiration qui se dessine au fur et à mesure de l’avancement de l’album. La voix haut perchée d'Andi nous transportera vers d’autres cieux, il sera à l’aise même sur les titres plus lourds et modernes comme "Asshole", "Make Fire To Fly", "Live Now !". C’est le cas de le dire, il y en a pour tous les goûts, et ce mec est polyvalent… En ce qui concerne le mixage, ça poutre sévèrement. Un son très fluide, lourd, un synthé présent à la perfection, et la batterie est juste formidable. L’ensemble est assez homogène, même si on regrettera de temps à autre les riffs des guitares qui sont noyés dans le mix à cause du synthé et de la voix d'Andi qui arrive à recouvrir tout ce bordel… c’est un peu dommage sur ce point-là.

Bref, un album à écouter, Helloween a beaucoup évolué, et il faudra sûrement plusieurs écoutes avant d’apprécier l’album à sa juste valeur, mais le fait est que le groupe a fourni un travail exceptionnel dessus. D’ailleurs ils seront à l’olympia de Paris le 8 Avril avec Gamma Ray en guest !


Motörbunny
Janvier 2013




"7 Sinners"
Note : 15/20

Helloween ou un des groupes cultes de la scène heavy metal, sort son nouvel album "7 Sinners" très attendu par les fans ! Bon, on va mettre les choses au clair, les deux premiers titres "When The Sinners Go" et "Are You Metal ?" font headbanguer certes, mais pas de quoi sauter au plafond, peut-être des titres trop téléphonés…

Arrivent "Who Is Mr Madman", "Bring The Noise", "World Of Fantasy", avec ces titres on revient progressivement aux sources, en effet ils sont remplis d’émotions, des mélodies entraînantes et un char d’assaut aux fûts qui donnera trois titres convainquant après deux faux départs. Puis c’est au tour de l’agressive "Long Live The King" de nous en foutre plein les oreilles, d’ailleurs ce titre peut résumer l’album, c’est puissant, mélodique, et sans fioritures ! Au tour de "The Smile Of The Sun" avec cette intro magnifique, mais impossible de tenir, les powerbalades c’est pas pour moi, mais assez appréciable pour marquer un petit temps d’arrêt après la déflagration sonore qu’on vient de se prendre ! Seconde partie de l’album, on change encore de chemise, car l’autre puait la transpiration à cause des multiples headbangs, "You Stupid Mankind" où surplombe une ambiance malsaine, avec des petits licks de synthé qui sont assez subtiles et qui ne couvrent pas la musique, ce qui est très appréciable lors des solos d’avoir cette sonorité en fond. Cette ambiance malsaine est encore d’actualité dans "If A Mountain Could Talk" ; "The Sage Of The Fool The Sinner"; "My Sacrifice", qui propose des sonorités épiques, des envolées vocales, ou encore des solos très travaillés. On arrive au bouquet final "Not Yet Today" qui sert d’intro pour la sulfureuse "Far In The Future" avec des changements de tempo appréciables, des licks de guitare qui nous envoient dans un bonheur absolu, et une basse très présente !

Quoi qu’il en soit le mixage est très bon, car l’album réserve pas mal de surprise où il faudra encore plusieurs écoutes pour mieux comprendre ces arrangements. On a donc un album homogène, brutal à souhait, rappelant quelques fois des sonorités à la Judas Priest tout en restant dans leur style. On notera tout de même que l’album traîne un peu en longueur, un album de 10 titres aurait été parfait ! Helloween passera d’ailleurs le 11 Janvier à Paris avec en première partie Stratovarius pour une trentaines d’euros, événement à ne pas manquer !


Motörbunny
Novembre 2010


Conclusion
L'interview : Michael Weikath

Le site officiel : www.helloween.org