Le groupe
Biographie :

Hatriot est un groupe de thrash metal américain formé en 2010 par Steve "Zetro" Souza (chant / Dublin Death Patrol, ex-Tenet, AC/DZ, ex-Exodus, ex-Testament, ex-Legacy, ex-F-Bomb, ex-Metal Warrior) et des ses deux fils : Cody Souza (basse / ex-Oskorei) et Nick Souza (batterie / ex-Oskorei). Le line-up est complété par Kosta V. (guitare) et Justin Cole (guitare). Hatriot sort son premier album, "Heroes Of Origin", en Janvier 2013 chez Massacre Records. L'année suivante, le deuxième album, "Dawn Of The New Centurion", voit le jour en Février 2014. Un an plus tard, Steve quitte le groupe. Kevin Paterson arrive comme second guitariste en 2018 et Justin Cole s'en va. "From Days Unto Darkness" sort en Juillet 2019. 2022 marque le départ de Kevin Paterson, l'arrivée de Miguel Esparza (guitare) et la sortie de "The Vale Of Shadows".

Discographie :

2013 : "Heroes Of Origin"
2014 : "Dawn Of The New Centurion"
2019 : "From Days Unto Darkness"
2022 : "The Vale Of Shadows"


Les chroniques


"The Vale Of Shadows"
Note : 16/20

“Toi tu es pire qu’un suppositoire”, c’est certainement la seule et unique réplique à retenir de Sloane, un nanar de 1985. Évidemment, s’il s’agit d’une métaphore, il faut comprendre par là, que le monsieur ne fait pas chier l’autre monsieur. Mais au contraire, il lui en bouche un coin. Le rapport avec Hatriot ? Que "The Vale Of Shadows" m’en a bouché un coin. L’avantage d’ailleurs avec le thrash du quatuor américain ? Que c’est moins gluant qu’un suppositoire.

Plus finement et sérieusement, si Hatriot a vu le jour en 2010, "The Vale Of Shadows" en est déjà son quatrième album. Fondé par Steve "Zetro" Souza (Exodus !), Hatriot ne comprend plus Steve dans ses rangs, mais toujours non pas un mais deux Souza : Cody et Nick, ses fils. Le premier à la basse et au chant et le second à la batterie. Et comme un Souza peut en cacher deux autres, la progéniture s’adonne aussi au thrash metal comme le géniteur. Un thrash metal, ne le cachons pas, ici lourdement assidulé au death voire au hardcore. C’est d’ailleurs là la nouveauté de ce "The Vale Of Shadows", oser s’aventurer vers différents styles là où ses prédécesseurs ne s’y autorisaient que de courtes excursions. Autre folie folichonne : les bougres se sont même autorisés un instrumental. Saperlipopette ! Niveau son, "The Vale Of Shadows" sonne à la fois old school et moderne. Un compromis relativement bien venu pour le style.

Enfin, "The Vale Of Shadows" aborde, avec une certaine violence gratuite, les serial killers, la peste, les côtés sombres de l’humanité et tout un tas de joyeusetés. Bon ça, c’était légèrement prévisible, ne serait-ce qu’avec un coup d’oeil à l’artwork hein. Mais au final, "The Vale Of Shadows" nous pond des titres comme "Verminous And Vile", "Murderous Tranquility" ou "Only Red Remains" et "Hymn For The Wicked". Et ça, c’est plutôt cool ! Un Souza peut donc en cacher Hatriot pour tous et tous pour Hatriot.


Rm.RCZ
Octobre 2022




"From Days Unto Darkness"
Note : 16/20

Les chiens ne font pas des chats comme on dit souvent. Proverbe on ne peut plus vrai avec Hatriot, composé des dignes fils de leur père, Steve "Zetro" Souza, chanteur du légendaire groupe de thrash Bay Area, Exodus. Vous l'aurez compris, Hatriot officie tout à fait dans la même veine et en est déjà à son troisième album, "From Days Unto Darkness" dont la pochette a d'ailleurs un faux air des œuvres d'Ed Repka.

Le premier titre, "One Less Hell", annonce la couleur de cet album, entre agressivité et harmonies de guitare à la Heathen. Musicalement, il n'y a strictement rien à redire, nous avons affaire ici à un subtil alliage de thrash brut de décoffrage nuancé par un jeu de guitare mélodieux et une instrumentale globale recherchée et réfléchie. Les fans inconditionnels d'Exodus tels que moi seront en revanche extrêmement perturbés par la ressemblance, voire même le clone vocal de Souza fils, comparativement à son père. Cependant, ne vous méprenez pas, Hatriot est loin d'être une pâle copie des anciens ! "Daze Into Darkness", suivie de la malsaine "Carnival Of Execution", feront changer d'avis les plus septiques. La première est lente et lourde à la manière d'un rouleau compresseur, tandis que la seconde vous achèvera en ajoutant une pincée de folie de par son thème et son exécution à la fois entraînante et rentre-dedans. Bien que cet album connaisse quelques légères baisses de niveau avec "Organic Remains" ou encore "World, Flesh & Devil", morceaux de bonne composition mais néanmoins un peu trop bateau pour attirer réellement l'attention, "From Days Unto Darkness" est une petite bombe atomique dans la scène grouillante du thrash metal du XXIème siècle. Cody et Nick Souza n'ont pas que les goûts et les traits vocaux de leur père, ils ont également du talent, tout comme le reste du groupe.

La déferlante reprend de plus belle avec la terrible "Frankenstein Must Die" à la rythmique endiablée et capable de créer les plus beaux circle pits. Un morceau qui nous prend aux tripes immédiatement et fait devenir de plus en plus fou au fil des secondes. Hatriot semble posséder la force assez particulière et rare d'incorporer à des compositions initialement basiques une note, un riff ou encore une ligne de chant qui finira par faire toute la différence. Ce trait est davantage exacerbé dans "In The Mind Of The Mad" à la mélodie originale et ultra catchy. Hélas, la fin n'est pas loin, et vaudra la peine d'être écoutée ! "Ethereal Nightmare" est une véritable jouissance auditive par la puissance de ses riffs, et par extension par la fabuleuse osmose quasi palpable, fruit du génie artistique de Hatriot. On ne s'éloigne certes toujours pas du thrash brut et old school, mais la finesse et le talent des musiciens durera jusqu'à la dernière seconde.

Que vous soyez fan de thrash de la première heure ou bien novice en la matière, "From Days Unto Darkness" saura vous satisfaire. Cet album navigue avec aisance entre brutalité, mélodie, technique et harmonie sans jamais tomber dans la lourdeur et la redondance. Les défauts qu’on peut lui trouver sont maigres au regard de l’ensemble qui vaut la peine d’être écouté avec cependant une oreille objective et attentive.


Candice
Octobre 2019




"Dawn Of The New Centurion"
Note : 15/20

Il y a des légendes qui viennent, qui passent et qui disparaissent, on ne sait comment des années après le statut de culte leur est accordé, puis il y a les dolmens, ceux qui ont été toujours fidèles à une scène, là, présents, à un genre, un style comme le bien nommé Steve "Zetro"  Souza. Ce nom ne vous dit peut-être rien mais pour les fins connaisseurs du thrash speed des années 80's çe peut dire beaucoup : la voix par exemple d'Exodus sur de nombreux albums faisant suite au cultissime "Bonded By Blood"...

Mais aujourd'hui, on ne présente pas un album d'Exodus, mais bel et bien le petit dernier de Hatriot, "Dawn Of The New Centurion", chez Massacre Records. "Dawn Of The New Centurion" fait suite au très bon "Heroes Of Origin" (qui reprenait sur la pochette le visuel à peine caché de Captain America mais en légèrement détourné). Hatriot est formé de Steve "Zetro" Souza au chant, Kosta Varvatakis à la guitare, J.C. Justin Cole à la guitare, Cody Souza à la basse et Nick Souza à la batterie. Vous l'avez compris, chez Hatriot, on fait la cuisine en famille : Cody et Nick sont les deux fils de Steve. Avec Hatriot, on peut dire que l'on réalise un véritable voyage dans le passé, à l'époque bénie des formations de speed thrash comme Exciter, Nuclear Assault, Dark Angel, Forbidden (et la liste est longue), on a l'impression de retourner dans les années 80's, vous l'avez compris, on se régale, si vous permettez l'expression. Hatriot ne s’embarrasse pas de fioriture, ça envoie le bois à tout va, et ça dure 9 titres et 50 minutes. On dit souvent que le deuxième album est celui qui doit enfoncer le clou, surtout quand le précédent est très bon, eh bien "Dawn Of The New Centurion" est le marteau et nos petites oreilles, le clou. La production donne aux morceaux une puissance telle que l'on est pris littéralement à la gorge, il n'y a qu'à écouter les titres "The Fear Within" ou "Honor The Rise And Fall". Rajoutez à tout ça un visuel très dark, des thèmes abordant le meurtre, la guerre, la société américaine ou la mort et vous avez le programme d'Hatriot. Vous voilà avertis.

La production de l'album est certes soignée mais ce qui frappe lorsque l'on écoute Hatriot, c'est le timbre de voix très particulier du frotman, au début çe peut rebuter (c'est aigu, un débit très rapide) mais si l'on observe bien, on a affaire à un véritable chanteur, on comprend très bien les paroles et ça pulse. Vous aimez Exodus, Exciter, Overkill & co ? Portez votre attention sur Hatriot et son nouvel album "Dawn Of The New Centurion", Vous ne serez point déçus et profitons des légendes encore un bon moment !


Vince
Février 2014


Conclusion
Le site officiel : www.hatriotmetal.com