Le groupe
Biographie :

Hark est un groupe de sludge / stoner metal gallois formé en 2010 et actuellement composé de : Joe Harvatt (guitare), Simon Bonwick (batterie / ex-Whyteleaf), Jimbob Isaac (chant, guitare / ex-Taint) et Tom Shortt (basse). Hark sort son premier album, "Crystalline", en Mars 2014 chez Season Of Mist, suivi de "Machinations" en Février 2017.

Discographie :

2012 : "Mythopoeia" (EP)
2014 : "Crystalline"
2017 : "Machinations"


La chronique


Hark est un groupe de sludge / stoner metal né en 2010 au Royaume-Uni. Il est composé de Jimbob Isaac (voix / guitare), Simon Bonwick (batterie), Joe Harvatt (guitare) et Tom Shortt (basse). Après son premier album "Crystalline" sorti en 2014, Hark revient avec "Machinations", disponible le 24 Février 2017, sorti chez Season Of Mist.

"Crystalline" avait été salué pour les critiques. Pour un premier opus, Hark s’en était très bien sorti. "Machinations" regorge-t-il des mêmes richesses ? "Fortune Favours The Insane" fait retentir les guitares et la basse au son très gras, sur un rythme entraînant. On est dans un équilibre parfait entre la sombreur du sludge et l’effet planant du stoner metal. La voix assez brute de décoffrage de Jimbob apporte la touche rock’n’roll qu’il manquait pour que ce morceau soit impeccable. On continue avec "Desintegrate", qui est encore mieux que le précédent. On démarre sur une intro vraiment cool et assez perchée, suivie d’un chant presque punk, le combo est top ! C’est typiquement le genre de musique que l’on imagine entendre dans un club underground des années 90, entre deux bières. Ce morceau de pas moins de six minutes nous transporte dans différentes ambiances, d’abord dans un rock / stoner crade, puis dans du doom lourd et puissant, conduit par une partie instrumentale bien construite et s’intégrant parfaitement au titre. Un vrai petit bijou musical !

En toute honnêteté, n’étant pas une très grande fan de sludge en particulier, Hark m’en mets plein les oreilles jusque-là. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter ! "Nine Fates", plus léger et aérien aux premiers abords, enchaîne sur la voix forte et revancharde de Jimbob, chantée sur de gros riffs stoner. On ressent davantage sur ce titre les influences fin 80-90’s du groupe, qui n’en use cependant pas trop et garde son identité, de plus en plus affirmée à chaque morceau. "Machinations" a également quelques morceaux très groovy, qui retient notre attention jusqu’au bout. "Speak In Tongues" notamment, qui joue sur la langueur et les passages psychés de claviers et de guitares, est certainement un des morceaux les plus aboutis de l’album. Le préjugé "groupe rock un peu grunge je-m’en-foutisme" que l’on pouvait avoir au début est définitivement balayé. En effet, on perçoit sous cet aspect un travail perfectionniste et réfléchi dans les moindres détails. Comme si le groupe nous avait entendu, il nous délivre aussi "Son Of Pythagoras", morceau à la force tranquille, où la basse lourde en est le pilier fondateur. Ce morceau est particulier car il dégage une aura un peu malsaine, agrémentée par les riffs de guitares hypnotiques, et le chant, presque transformé en complainte. Encore une fois, on ne s’ennuie pas une seconde, la curiosité de ce qui va suivre est toujours plus présente.

Je ne vais pas dévoiler tous les morceaux, ce serait dommage ! Car, pour les fans du genre comme pour les moins convaincus, la curiosité et la satisfaction vous poussera à écouter l’album dans son entier. Du moins, je l’espère ! Car nous avons là un très bon opus, qui conclut en beauté le mois de Février. "The Purge", mastodonte de huit minutes et cinquante secondes, est le bouquet final. Il commence fort ! Un mur épais de guitares, de basse et batterie dessinent le paysage musical, lui aussi relativement sombre, sans être déprimant pour autant. De plus, c’est la guitare l’invitée d’honneur sur ce titre ! Bien qu’elle soit présente sur l’intégralité de l’album, c’est ici qu’elle laisse le plus libre cours à sa créativité. Et c’est dommage qu’elle ne l’ait pas fait plus tôt ! Elle nous délivre un solo sur toute la dernière partie du morceau, mais sans en faire de trop. Celui-ci est mélodique et plein de feeling, c’est une réussite.

Eh bien, que de belles choses ! Ce deuxième opus officialise l’identité du groupe, ses influences et ses envies. Bien qu’il ait une empreinte sludge/stoner/rock assez affirmée, "Machinations" ne se laisse pas pour autant enfermer par ces codes, il les fusionne et les remanie à sa sauce. Il n’y a pas vraiment de titres que l’on puisse qualifier de "mauvais" ou dispensable, plusieurs d’entre eux sortent même du lot, de par leur composition fine et subtile. Hark semble avoir un bel avenir devant lui !


Candice
Mars 2017


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.harkband.com