Le groupe
Biographie :

Hannes Grossmann est le projet solo du batteur du même nom, officiant chez Alkaloid et auparavant Obscura. "The Radial Covenant", son premier album à avoir vu le jour en Février 2014 s’articulait autour des musiciens V. Santura (chant / Triptykon, Dark Fortress, Noneuclid), Morean (chant / Alkaloid, Dark Fortress, Noneuclid), Linus Klausenitzer (basse / Obscura, Alkaloid, Noneuclid) et Jimmy Pitts (clavier) et de nombreux guests ont participé tels que Christian Muenzner, Danny Tunker, Per Nilsson, Jeff Loomis... En Septembre 2016, Hannes Grossmann donne une suite à son projet avec un nouvel album intitulé "The Crypts Of Sleep". Le trosième album, "Apophenia", sort en Mars 2019.

Discographie :

2014 : "The Radial Covenant"
2016 : "The Crypts Of Sleep"
2019 : "Apophenia"


Les chroniques


"Apophenia"
Note : 18/20

Si vous aimez le death metal, impossible que le nom d’Hannes Grossmann vous soit inconnu. En effet, le batteur allemand (ex-Obscura, ex-Necrophagist, actuel Dark Fortress, Blotted Science, Alkaloid, Hate Eternal, Tryptikon et j’en passe) a décidé en 2013 de mener une carrière solo en plus de ses nombreux projets. Et pour "Apophenia", son troisième album, il a fait appel à quelques amis : Linus Klausenitzer à la basse (Obscura, Alkaloid, Ilusen’s Fallacy…), Danny Tunker à la guitare (Abhorrent, Alkaloid, ex-Aborted) et Morean au chant (Alkaloid, Dark Fortress, Noneuclid), ainsi que Christian Münzner (Alkaloid, Eternity’s End, ex-Defeated Sanity, ex-Necrophagist, ex-Obscura), Jeff Loomis (Arch Enemy, Conquering Dystopia, ex-Nevermore) et Marty Friedman (Marty Friedman, Metal Clone X, ex-Megadeth) pour quelques solos. Une belle liste, n’est-ce pas ? Eh bien attendez de voir ce que l’Allemand a composé…

On démarre avec la très longue "Deep", qui dure un peu plus de dix minutes. A lui seul, ce titre regroupe tout ce que l’on attend du death metal technique et progressif : une ambiance violente, des parties lead inspirées, une double pédale ravageuse, une basse ronflante et qui prend des initiatives, des hurlements surpuissant, mais également un chant clair souvent doublé de growl, du blast imposant et des samples prenants. Et si la rythmique se calme, ce n’est que pour mieux repartir, croyez-moi ! On passe sur "Reek Insidious", un morceau qui ne fait pas non plus dans la dentelle avec un concentré de violence dès le début, qui n’a visiblement pas vocation à se calmer. La technicité atteint un autre niveau lors du solo, et ce n’est qu’après une autre tranche de violence que l’on a droit à la délicate "The War On Intelligence". Je dis délicate car ce titre est millimétré au possible, mais reste tout de même très lourd, alors que "Vacant Dreams" est un morceau que je trouve plutôt reposant. Alors oui, on se prend une avalanche de blast d’entrée, suivi d’un solo dissonant qui rappelle un nouveau torrent de puissance, mais malgré tout cela, ce morceau est vraiment très planant, pour peu que l’on prenne le temps de vraiment l’écouter.

On repart dans le son très lourd avec "They", un titre qui baisse très probablement d’un ton les instruments. Par contre, attendez d’arriver au refrain pour une surprise de taille, que ce soit au niveau vocal ou au niveau des riffs, qui prennent une toute autre tournure ! Le groupe enchaîne avec "Dianetics Declined", qui reste dans un registre plus classique de death technique poussé, et qui envoie dès la première seconde. Aucun temps mort, que des harmoniques surpuissantes, un chant imposant et un batteur survitaminé. Plus le morceau dure, plus la technicité est présente, et plus la rythmique devient pesante, alors que l’outro surgit. Surpris ? Attendez "Apophenia" et sa collection de notes plus rapides les unes que les autres, mais surtout le chant ! Car oui, c’est l’élément différenciant des autres morceaux de l’album, et si vous avez été très surpris au début, tout comme moi, vous constaterez qu’il passe à merveille. Vous trouvez l’album trop sérieux ? Alors "The Flying Pizza Conundrum" est faite pour vous. Et penchez-vous sur les paroles, ça en vaut la peine. Mis à part ça, les riffs sont tout aussi savoureux qu’une… eh bien qu’une pizza justement !

Plein de surprises, mais également de génie, Hannes Grossmann nous offre huit titres d’une virtuosité incroyable sur "Apophenia". Car comme je le disais plus haut, c’est en effet lui qui est le compositeur de cette petite merveille de presque trois quarts d’heure. Qui a dis que les batteurs ne servaient qu’à cogner des peaux ?


Matthieu
Avril 2019




"The Crypts Of Sleep"
Note : 16/20

Les Allemands et le death technique, c’est toute une histoire et dans cette histoire, Hannes Grossmann est un acteur majeur de cette scène.

Son deuxième album montre bien qu’en Europe, il est l’un des musiciens les plus prolifiques et créatifs encore en activité. Si son précédent album "The Radial Covenant" était plus technique et direct, "The Crypts Of Sleep" laisse plus de parties à tendance progressive s’exprimer avec de longues séquences instrumentales tortueuses dans les compositions.

Si les fans d’Obscura et d’Alkaloid sont très familiers avec son travail dans ces groupes, on ne change pas vraiment de direction à part que la tendance progressive s’ancre largement plus via des solos de guitares mélodiques, le tout accompagné d’une batterie au son dense et calibré à la perfection. Le début de l’album est un peu rentre-dedans avec "To Sow The Seeds Of Earth", comparé à ce qui suit, et qui reste assez soft et tranquille avec les morceaux "Silence Speaks" et "Oceanborn", notamment les parties de chant clair ou encore les sons d’instruments acoustiques. Au fil de l’écoute, on se rend compte au final que l’on s’enfonce lentement mais sûrement dans un dédale infernal qui devient de plus en plus cauchemardesque, les titres qui devenant plus techniques, bruts et froids.

Ce deuxième album d’Hannes Grossmann n’a rien à envier à son prédécesseur "The Radial Covenant", ni aux albums produits avec ses groupes, c’est du death technique de très bonne facture qui fera passer aux oreille de l’auditeur un très bon moment.


Herizo
Octobre 2016




"The Radial Covenant"
Note : 14/20

Inutile de présenter cet excellent batteur qui a un sacré parcours derrière lui, pourtant il n’a que 32 ans... Ce "Radial Covenant" mélange le speed metal au niveau des guitares et le death metal, car c’est joué à fond la caisse. "Prog metal" j’ai entendu dans la salle ?? Oui, on peut dire que musicalement c’est quasiment du prog metal.

Belle production qui met en valeur tout l’univers musical dont regorge les sept minutes du premier morceau. Ca aurait aussi pu être un morceau instrumental car le chant passe assez inaperçu tellement il est basique. Quoi qu’il en soit, la démonstration de batterie continue sur "Alien Utopia", quand je parle de démonstration, ce n’est pas un enchaînement sans fin, car mister Grossmann a su trouver le compromis entre le fait de nous faire admirer son jeu et ne pas en faire trop. "The Sorcerer" commence de façon ultra mélodique, puis le chant très grave prend possession du morceau, et là, vocalement, c’est excellent, ça contraste beaucoup avec les alternances de breaks mélodieux de ce titre. C’est bon, pas de doute là-dessus, mais voilà un exemple de groupe qui n’a pas vraiment de "trame" dans son morceau, et moi je m’y perds vite dans cet enchaînement de plans techniques. "Solar Fire Cells" part sur un rythme de batterie bien brutal death metal, c’est le titre le plus fast de l’album, le break de milieu de morceau tombe bien et il est magnifique, le solo de guitare est magistral, puis ensuite on tombe dans un passage flamenco, oui oui, flamenco, un passage de voleurs de poules que n’aurait pas renié un El Chato. "The Voyager" a la trame que je recherche sur cet album, le morceau ne me largue pas, il est gorgé d’influences très prog, on entend même un semblant d’orgue Hamond. La basse a la part belle, ce qui prouve que Grossmann a envie de partager sa musique avec ses musiciens. Excellent morceau bourré de riffs et de plaisir, en jetant une oreille attentive on peut entendre des influences psyché des 70’s. Trés bon titre. "The Radial Covenant", le morceau-titre, me fait penser parfois à du Atheist, voire beaucoup. Par contre, les chœurs style speed metal à la Helloween me font avancer le morceau de quelques secondes. C’est insupportable. Ce titre aux multiples couches et aux multiples influences sera pour moi le plus mauvais de l’album. Ses dix minutes ne m’ont guère passionné. Dernier morceau qui commence au piano, c’est risqué et intriguant à la fois, car j’ai hâte d’entendre la transition… qui ne vient pas, car c’est un instrumental au piano de 4 minutes.

Bon, eh bien voilà, il n'y a pas de quoi fouetter le cul d’un chat, en ce qui me concerne tout du moins. Avis aux amateurs de speed, death metal progressif, l’album vous plaira, j’en suis certain !


Davidnonoise
Avril 2014


Conclusion
Le site officiel : www.hannesgrossmann.com