Qui dit période de Noël, dit gros grindcore d’enculé. Comment ça non ? J’essaye de lancer une mode alors. Direction les Etats-Unis pour découvrir le second album d’un groupe formé en 2014, avec des membres de Decrypt et Moistened Disciples, j’ai nommé Handsome Prick. "Anonymityville" sort sur Horror Pain Gore Death Productions (ouais, tout ça d’un coup), que je ne connaissais pas du tout mais qui travaille avec plusieurs groupes dont le nom laisse plutôt rêveur : Gorgy, Scaphism, Ordoxe, Kalopsia, Generichrist etc… Bref, à table !
La musique d’Handsome Prick suppose un grindcore plutôt moderne, avec des morceaux qui n’hésitent pas à dépasser les trois minutes. Grâce ou à cause de cela, on a des passages plus posés, presque plus rock’n’roll j’ai envie de dire, comme sur "Seduce And Abandon", qui offre une certaine variété, chose assez rare pour être mentionné (vers le milieu de cette chanson, on a même un joli cri façon Slayer au début de "Angel Of Death"). On est donc assez éloigné de groupes comme Napalm Death ou Nasum, qui taillent dans l’gras non stop. Les mélodies sont ici plus éparpillées, on sent des influences trash et death, voire heavy parfois, ou même HxC au niveau des voix. Enfin, ne nous égarons pas, Handsome Prick, c’est avant tout du bourrin, du sale, du cuit à point j’ai envie de dire. "Melons Rising", plus old school, met tout le monde d’accord, avec son côté mathcore (admiration provoquée par ma jolie rime, je sais).
Plus généralement, on sent une meilleure maîtrise instrumentale que chez beaucoup de groupes du même genre, ce qui fait plaisir à entendre, à découvrir. Nul doute que les amateurs de musique sauvage y trouveront leur compte, et tant pis si ça fait chier aux puristes (en vrai, vous me faites chier les puristes).
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