Pauvres petits Français que nous sommes … Venus d’ Angleterre, les cinq petits gars de Gutworm ont matière à donner des leçons de brutalité ! Dès la première écoute, c’est un heavy metal moderne à tendance death et hardcore qui s’affirme, avec pour commencer une mention spéciale pour le son, particulièrement plaisant, résultat des mains expertes du studio Priory, à Birmingham. Impossible de vendre la mèche en commençant par les influences, car si influences il y a, elles restent somme toutes assimilées à la perfection, tant Gutworm délivre une musique personnelle, même si certains reconnaîtront tel ou tel groupe (récent, donc sans risque de copie) dans certains parties. Au niveau du jeu des instruments, les guitares ne sacrifient pas la puissance, et préfèrent à une technique pure une association de riffs death tournants et de parties lourdes, plus axées sur des résonances metal. Chacune des chansons comportant son lot de surprise, il faudra prêter attention à la batterie lors des premières écoutes, car elle surprend dès la première chanson par une mise en place épurée, simple et efficace, passant allégrement de blasts furieux à des saccades de double pédale et des breaks lourds typés metal. Et malgré le lot de claques distribuées par chaque instrument, il faudra encore succomber devant une voix schizophrénique, tant elle offre de facettes, passant d’une voix gutturale à une rupture exemplaire, intense, presque parfaite, et de (trop) rares parties chantées. Si, au final, vous restez sceptiques, tachez d’imaginer un mélange exact de Disphoria pour la voix, Heaven Shall Burn pour la batterie, All Shall Perish pour les parties deathcore et Soilwork pour les rythmiques, avec en plus une véritable touche d’imagination personnelle … God save Gutworm !
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