Le groupe
Biographie :

Grind-O-Matic débute en 2003 avec un sorte de grindcore à tendance industrielle boosté par une boîte à rythmes, tout ça sous la houlette de Manu (guitare / vox / prog) et Olivier (basse / vox / prog).  En 2004, avec l'arrivée d'un vrai batteur, Alex, le groupe se dirige vers un bon vieux death / grind avec ambiance gore-a-go-go. Il enregistre sa première démo et joue quelques concerts ci et là. Le line-up est assez instable à ce moment-là, et il finit à trois fin 2006 : Manu (guitare), Sidi (basse) et Guillaume (chant). Le groupe produit alors "9 Ways To Use A Meatgrinder", qui se veut un récapitulatif des 3 premières années de la machine à broyer. En 2007, un nouveau batteur rejoint le navire, Clément. Grind-O-Matic travaille de nouveaux morceaux pour sortir un second EP "The Washing Sessions" fin 2007. Quelques rares concerts en 2008 et il décide de travailler dur sur son premier full-length. Début 2009, Guillaume est remplacé par Roger. C'est ensuite Cyril qui remplace Clément à la batterie. Le groupe a ainsi connu quelques difficultés de line-up depuis 2010. En 2017, le groupe revient sous forme de quartet, prêt à renouer avec la scène et y défendre un nouvel album, "Regular Singularity".

Discographie :

2004 : "Demo 001" (Démo)
2006 : "9 Ways To Use A Meatgrinder"
2007 : "The Washing Sessions" (EP)
2009 : "Welcome To Grind-O-Land"
2011 : "Cosmic Comics" (EP)
2013 : "Flower Power"
2018 : "Regular Singularity"


Les chroniques


"Regular Singularity"
Note : 17/20

J’ai souvent cette petite appréhension avant d’entamer une chronique de grind : est-ce que je vais encore me contenter de ne citer que Nasum et Napalm Death pour faire des comparaisons ? Il faut bien être honnête, en général, plus du grind se rapproche de ces deux groupes légendaires, plus il est bon. Pourtant, aujourd’hui, je dois avouer que j’ai craqué pour un groupe plus moderne, qui réussit à se démarquer de ce qu’on trouve habituellement ailleurs. Voici donc Grind-O-Matic, qui après une dizaine d’années d’expérience revient avec un LP intitulé "Regular Singularity".

Après cinq années d’absence, les cinq Français offrent un grind tout ce qu’il y a de plus violent, à la fois surprenant, ténébreux, et qui rappellera beaucoup de pointures du genre, comme Pig Destroyer, Brutal Truth ou encore Fuck The Facts, en moins crust tout de même. On est ici assez éloigné des tracks de moins d’une minute et qui se ressemblent toutes. L’esprit se tourne avec une recherche plus élaborée, une certaine ambiance posée dès l’intro et surtout des mélodies bien plus variées, dont les rythmes changent régulièrement. Le côté futuriste des riffs m’a rapidement fait penser à un groupe que j’adorais quand j’étais ado, Grotesque Through Incoherence. Je crois d’ailleurs que c’est la première fois que je cite cette merveilleuse formation dans une chronique, non sans une certaine émotion (à écouter d’urgence si vous ne connaissez pas, je ne sais pas du tout ce qu’ils sont devenus depuis une dizaine d’années d’ailleurs). Le chant est toutefois plus classique, entre grindcore et brutal death, il ne déçoit pas mais nous laisse apprécier l’instru' qui oscille entre délires psychédéliques et riffs plus lourds et graves.

Terminons en saluant la magnifique dernière piste et ses neuf minutes, qui, on peut le dire, part vraiment dans tous les sens, nous entraîne dans différents univers et nous montre véritablement de quoi le groupe est capable, c’est-à-dire de nous foutre une sacrée fessée grindifiée !


Grouge
Janvier 2018




"Flower Power"
Note : 17/20

Grind-O-Matic, que j'ai déjà chroniqué quelques fois, et dont j'avais adoré le concept avec ce grindcore un peu barré, revient en force avec "Flower Power ". Le groupe n'est point devenu une bande de hippies mais le concept de l'album est plutôt dans le style "les fleurs (re)prennent le pouvoir". 20 pistes pour 39 minutes et des poussières, pas de doute, c'est bien du grind. Le grind, qu'est ce que c'est ? Pour les incultes, une piqûre de rappel. En gros, vous prenez du blast, beaucoup de blast. Des cris, des hurlements. A la base, une musique qui semble sans véritable structure mais qui au final est très technique. Des titres courts et qui peuvent passer de 220 BPM à 100 BPM 3 fois en 2 minutes. Vous mélangez le tout, ça fait un beau bordel, non ? C'est du grind, mesdames messieurs. Ici, Grind-O-Matic est un peu différent. Je les qualifierais même d'expérimentaux. Les riffs produisent énormément de dissonance, les rythmiques sont très saccadées, et évidemment ça hurle dans tous les sens. Le tout est très lourd et très très très, très très très, très très très violent (J'ai dit que c'était violent ?). Là où le génie du groupe fonctionne, c'est que cela passe tout seul. Même si c'est totalement chaotique, la sauce prend et cela reste cohérent. Parmi les intros / outros, on trouve beaucoup de passages tirés de films notamment, il y a même des chats... Si si, des chats. Pour ce qui est de la prod', c'est très sec et rugueux. Ce n'est pas de la super prod', de toute façon le grind n'a jamais eu besoin d'une prod' super léchée pour briller. La pochette ainsi que les différents visuels sont bien barrés et collent bien à l'ensemble. Au final, un très bon album de grind mais qui ne conviendra absolument pas à tout le monde. Si vous aimez le grind et les trucs bien barrés, tentez le coup, moi j'ai aimé.


Danivempire
Mai 2014




"Cosmic Comics"
Note : 18/20

Grind-O-Matic est de retour avec "Cosmic Comics". Avec un nom pareil, vous vous doutez du style... Grindcore, ben oui hein ! Le précédent album était un bijou, sur l'univers des fêtes foraines, ici donc, nous sommes dans l'univers des comics et des super-héros. Alors, on ne va pas aller par quatre chemins. C'est violent, c'est moche, c'est du grind. Les rythmes sont rapides, ponctués de blast beats, les guitares ont un son dégeu qui bave, au chant tantôt ça hurle, tantôt on est dans le guttural. Certaines chansons ont une intro qui vantent les mérites de tel ou tel héros (ou zéro) imaginaire. Les rythmes très rapides sont parfois entrecoupés par des passages plus lents mais pas moins violents. Les titres sont très bien écrits dans leur style. Le son global est dégeu', mais en langage grind ça veut dire "bon" ! La pochette et artwork sont sympa mais j'ai préféré le précédent effort. L'album fait 11 titres pour 15 minutes en notant que le dernier titre intitulé "ZZZ" n'est que bruit bizarre et vol de mouche. Grind-O-Matic, c'est le chaos et c'est bien !


Danivempire
Octobre 2011




"Welcome To Grind-O-Land"
Note : 19/20

Grind-O-Matic... Je me rappellerai toujours quand j'ai ouvert l'enveloppe contenant le CD, je suis resté scotché, perplexe au vu de la pochette et du reste du packaging. La pochette ainsi que le livret, arrière tout partout représente un tirage de journal stylé début du siècle passé, avec pour thème principal une fête foraine assez brutale. J'ai vraiment adoré le style, les illustrations, du grand art ! Alors, que nous réserve cet album appelé "Welcome To Grind-O-Land " ? Du grindcore pardi. Kezako me diront certains ? Très simple, le grindcore est une musique très rapide, très brutale, très chaotique peuplée de hurlements et de blast beats, le truc idéal pour faire pleurer les oreilles d'un emo. Mais attention, nombre de groupes de grind se limitent à juste faire du "bruit"... jouer vite et fort c'est bien, mais jouer bien c'est mieux ! Et ici il faut l'avouer, c'est du grand grind, les titres sont très bien écrits, les riffs sont très puissants, la batterie blaste ou double kick à tout va, la voix hurlée est nickel. On ne s'ennuie pas une seconde avec cet album. Certains titres ont une intro typée ancien temps qui vantent les attractions de notre fête foraine, cela plus les illustrations donnent un ton macabre et "glauquesque" à l'ensemble. Alors évidemment, cet album n'est pas à mettre entre tout les mains, c'est violent mais putain ce que c'est beau ! Les titres sont en général assez courts, ce qui est typique du grind. Sauf pour le dernier intitulé "Freakshow", faisant 15:30 minutes à lui tout seul, c'est un morceau instrumental (à part pour quelques samples) globalement lent, avec quelques poussées brutales, morceau très torturé et chaotique, mais superbe ! Et je terminerai par une note positive : le son est nickel ! Une note positive... quel con, il n'y a que des notes positives pour cet album ! Toi y en a aimer grindcore ? Toi y en a acheter "Welcome To Grind-O-Land " !


Danivempire
Juillet 2009




"9 Ways To Use A Meatgrinder"
Note : 14/20

"Maman! c'est quoi du grind ?" "Le grind, mon chéri, c'est une musique de jeunes écervellés qui consiste à jouer très très vite et à gueuler très très fort ! Tu comprends ?" "OUI!!! Moi plus tard je veux être un grindeux alors !" Oups je m'égare... (Souvenirs de jeunesse...). Arrivons donc à notre sujet : Grind-O-Matic ! Hormis un humour franchement décalé et morbide, le groupe ne brille pas que par ses petits délires. Vous voulez des riffs qui tuent ? En veux-tu en voilà ! Voilà du bon grind comme on aimerait en voir plus souvent ! Des riffs sauvages et tranchant, une batterie blastée à mort, un bon chant guttural venu du fin fond d'une des cavernes oubliées de la préhistoire (entrecoupés par-ci par-là de cris d'un aliéné sorti d'un asile psychiatrique), ça vaut le détour ! Mais, trop de brutal tue le brutal, me diriez-vous ? Et bien non, chers amis, Grind-O-Matic sait calmer le jeu, en intégrant des petites parties plus lentes (mais toujours aussi intenses) qui permettent de respirer une demi fraction de seconde. La production est de bonne qualité, on arrive à différencier chaque instrument, sans qu'aucun d'eux ne prenne le dessus. Quant à la structure des morceaux, elle reste très basique, mais des plus efficaces ! Pour exemple il suffit d'écouter "Surgical Mayhem" vous devriez être séduit ! Pour ce qui est de l'art-work de l'album, il reste dans l'esprit de ce qui se fait niveau grind, une ambiance malsaine ! En bref, un bon CD à se procurer et à écouter à fond pour faire tomber les murs de vos voisins tant adorés !


Paradoxis
Janvier 2007


Conclusion
Le site officiel : www.grindomatic.com