Le groupe
Biographie :

Goretrade est un groupe de brutal death metal colombien formé en 1999 et actuellement composé de : Mauro Mazuera (batterie / Eshtadur, InnerHate, ex-DeadMinds), Julian Gil (guitare / DeadMinds, Evenlost, Liturgia), César Vera (guitare, chant / ex-Carnivore Diprosopus) et Mike Escobar (basse / ex-Carnivore Diprosopus, ex-Human Violence, ex-Unscarred Bleeding). Goretrade sort son premier album, "Ritual Of Flesh", en Novembre 2003 chez From Beyond Productions. Le deuxième album, "Perception Of Hate", sort en Novembre 2006, toujours From Beyond Productions. Le troisième album, "Mistaken Conception", sort en Juillet 2010 chez Brutalized Records. Le quatrième album, "Doomsday Device", sort en Janvier 2014 chez Sevared Records.

Discographie :

2003 : "Ritual Of Flesh"
2006 : "Perception Of Hate"
2010 : "Mistaken Conception"
2014 : "Doomsday Device"


La chronique


Qui c’est qu’a fait dans sa culotte ? C’est le p'tit Néness qu’a fait (Nescafé), bon c’est une blague de boulot, je devrais être excusé. Au pays d’El Gringo, et du café qui me tient éveillé toute la journée, l’or noir colombien est en passe de devenir complètement has been... Pourquoi ? Parce que maintenant je me prendrai un p'tit Goretrade pour me tenir éveillé toute la journée, en doses homéopathiques car sinon il y a risque de convulsions.

Pour un petit quatrième skeud, ils frappent forts les salopards car, là, le poutrage est intense, et c’est du violent, du "qui disperse, qui ventile aux quatre coins de la pièce". Goretrade balance le pavé comme ce n’est pas permis dans une mare foisonnante de groupes qui cherchent une issue improbable. La vague que fait ce pavé musical est en fait un tsunami de brutalité, un raz-de-marée de notes ultra violentes qui vont marquer les esprits. Musicalement, on est dans l’ultra brutal death, l’apogée du brutal je dirais même, la cime de la violence technique, l’ultime bombardement qui vient clore une bataille acharnée, bref j’en passe. Plus sérieusement, le groupe fait preuve d’une technicité effarante vu le niveau de brutalité qui se dégage de "Doomsday Device". L’inspiration est présente car chaque compo apporte une tonne de plans qui feraient pâlir le plus décortiqueur des décortiqueurs de musique. Seul bémol, le son de la batterie, il fait trop batterie électronique, dommage, et peut-être également un petit manque de basse pour que la patate soit complète. Mis à part ça, c’est la grosse fessée, la déculottée, avec introduction à la Colombienne en prime. Les 10 morceaux, intro comprise, sont une sorte d’aboutissement et de maturité par rapport à ce que Goretrade a proposé jusqu’à présent. Vocalement, autre bémol, je trouve la voix trop étouffée, elle manque d’ampleur et cet étouffement ne donne pas la puissance qu’il faudrait aux compositions. Je suis dans le détail technique, mais il est important de le souligner. A noter aussi la qualité de la pochette qui représente un peuple de soumis qui attend l’extrême-onction de son cerveau à grands coups de distribution de biftons.

Ce n’est pas la peine d’en faire des lignes car comme dirait celui donc il faut taire le nom et qui habite en région PACA : "C’est une buterie !!". La maturité musicale de Goretrade est arrivée, ils viennent vraiment de lâcher les chevaux et ça sera difficile (mais faisable) d’arriver à ce niveau. Le batteur est hallucinant et rien que pour ses parties de tannage de peaux, l’album en vaut le détour. Amen, je vais attendre moi aussi les biftons qui tomberont de la main du sauveur de mon âme.


Davidnonoise
Septembre 2014


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.facebook.com/goretrade