Le groupe
Biographie :

En 2001 dans le sud-ouest de la France, Naja-Atra (paroles, batterie et voix) et Incertaesedis (guitare, basse et backing vocals) fondent Gomory. Ils faisaient déjà partie d’autres groupes et projets et jouaient ensemble depuis 1994. Leur premier album, "Destruction And Misery", sort en 2004 sur le label Snakebite. En 2006, Gomory est rejoint par Bastich (Fleshdoll) pour la voix et enregistre un nouvel album. Le groupe cherche actuellement un label.

Discographie :

2004 : "Destruction & Misery"


La chronique


"Destruction & Misery"
Note moyenne : 14,5/20

Personne ne le nierai, Gomory est un groupe de death metal à tendance "brutal". Et pourtant, pourtant quelle agréable surprise j’ai eu en écoutant cet album ! D’une traite, et sans rechigner. En y prenant plus de plaisir au fur et à mesure que les pistes passaient. L’intro annonce la couleur : cliquetis et bruits d’armes, grognements (ambiance qu’on retrouve au début du très bon "Damned", piste 9), c’est parti pour une guerre de 39 minutes. Mais sur les quelques premiers morceaux, elle peut sembler décevante, du moins aride (j’ai écrit sur mon brouillon, à la première écoute, "SEC" en lettres majuscules). De "Destruction And Misery" jusqu’à "Underworld Gate", la guitare semble étouffée sous la puissance de feu d’une batterie quasi militaire. Heureusement, le chant grave (tout à fait intelligible, et ça j’aime) et les backing vocals plus aigus apporte un poil de douceur (!). Par ailleurs la guitare connaît une montée en puissance vraiment appréciable, d’abord sur "Power Is Illusion" qui livre un death assez traditionnel, plutôt aigu, ponctué de riffs thrash et ouh là là d’un méchant solo qui débute une longue série de semblables voire meilleurs (sur "Hardened Steelhair" notamment, un morceau où ta petite tête fait des mouvements de haut en bas toute seule sans que tu lui demandes quoi que ce soit). Arrivent les deux perles que sont "Damned", un doom malsain (qui prouve que la lenteur parfois c’est bon…) virant ponctuellement au hardcore, et "Humanity Is Animal", qui porte terriblement bien son nom puisque justement le chant y est quasi bestial. Cette dernière reste la plus "brutal" de l’album (dire si le reste est largement audible) et termine sur un son heavy proche du symphonique. L’album se clôt sur "Final Frontier", un doom un peu barré qui fait dans le changement de rythme incompréhensible. Pour résumer, une batterie de feu, une guitare qui gagne à être entendue, des voix éclectiques qui apportent beaucoup. Reste la basse, impeccable sur la durée… "Destruction & Misery" est donc un bon, voire très bon album de death metal bourrin et qui néanmoins ne risque absolument pas de coller à qui que ce soit, même aux non-initiés, un putain de mal de crâne au bout de dix minutes. Vous savez, ce metal horriblement lourd et saturé sur lequel le chanteur dégobille tous ces intestins tandis que tous les instruments jouent ensemble dans un chaos sans nom ? Mais si, vous savez, ces purs moments d’incertitude dans lesquels vous vous demandez ce que vous foutez là à écouter cette « merde-inaudible-ok-c’est-violent-et-il-paraît-que-j’aime-ça-mais-bordel-ça-dépasse-l’entendement-là-quand-même… » ? Eh bien on en est 100.000 lieux avec Gomory et c’est ça qui est bon. Pas de morceaux lassants, juste quelques banalités ("Disorder Of Ideas", "Predatory", "My Dark Army"), et un résultat magistral (le mot est lâché) pour juste deux p’tits gars aux fourneaux ! Pitié, laissez-moi me remettre ça dans les oreilles !


Cookie
Octobre 2008
Note : 15/20

L'intro est assez sympa dans son contexte brutal death-grind, cependant elle est coupée net, et ne suit pas le premier morceau c'est dommage. Une succession de brutalité vous attend ! Faites attention à vos oreilles ! C'est du bourrin. Mais qu'est ce que c'est bon ! Cela faisait longtemps qu'on avait pas goûté à un son si brutal en France ! Gomory c'est l'alliance d'un grind puissant et d'un death brutal. Ne vous étonnez pas si vous vous tapez la tête contre les murs après avoir écouté ça, malgrè quelques passages décadents, moins bourrins. D'autres leur font défaut, beaucoup moins entraînants qui finissent par devenir lassants et monotones. C'est dommage, mais cela ne peut être parfait. La voix est bien brutale et profonde. La gratte et la basse sont bourrines. A noter des riffs malsains et sympathiques pour la gratte, d'autres plus heavy vers la fin. Tout va en gradation. La basse est bien mise en valeur, elle montre la puissance de chaque morceau. Un batteur performant en vitesse, le tout donnant un son entraînant. En matière de brutalité, Gomory sait vous mettre la pression, avec un son lourd et pesant. Une préférence pour le cinquième quatrième morceaux qui est vraiment parfait dans sa composition : brutalité, décadence, mélodique dans le malsain. Ainsi qu'une montée en puissance à la gratte. Ce groupe ne doit pas être mal en concert, je demande à voir !


Karonembourg
Août 2005
Note : 14/20


Conclusion
Le site officiel : www.gomory.fr.st