Huitième album pour les petits gars venus d’outre-Manche. Ils ne sont plus à présenter dans ce milieu metal progressif qui trouve de plus en plus d'adeptes. Alors que certains précédents albums faisaient la part belle aux guitares, ici les ajouts électroniques sont plus présents et bien plus enivrants, à la limite d’envolées lyriques sur des pianos. Les ambiances y sont très mélancoliques, voire tristes pour certaines, mais la construction y est toujours la même : une lente montée comme une vague qui nous submerge encore et encore.
Chaque morceau a une identité et une ambiance propres mais mis bout à bout, ils permettent d'enflammer l’ensemble de l'album.
God Is An Astronaut n’est donc plus à présenter, et ça se vérifie une nouvelle fois avec "Epitaph". Cet album est un bonheur d’écoute. Il est lancinant, profond et même pesant parfois. Il flirte toujours avec les limites d’une sombre mélancolie, mais propose une ambiance différente sur chaque morceau.
Avec "Epitaph", il suffit juste de se laisser porter, de se laisser emmener, tout en gardant à l’esprit que la lumière existe et qu'il ne faut pas se faire happer par les ambiances de God Is An Astronaut. "Epitaph" est superbe de par sa diversité et sa construction, cet album démontre que, après une vingtaine d’années d’existence, les musiques, les mélodies et les constructions superbes des morceaux ne s'épuisent pas. God Is An Astronaut est référence du genre.
Dotés d’une production parfaite, les morceaux s’enchaînent sur un faux rythme, là où la batterie, sous-jacente, prend toute sa place. Les effets prenent une place mélodique, au travers des pianos, plus importante, et les guitares reculent alors un petit peu, mais on ne boude pas notre plaisir lors des lentes montées et des moments où tout s’enflamme et où le corps et l’esprit sont connectés aux morceaux.
Cet God Is An Astronaut place les vétérans de God Is An Astronaut tout en haut sur l’échelle du panthéon de metal progressif. Rien n’y fait, alors que la lente enveloppe de la mélancolie nous prend dans ses bras, notre doigt clique doucement sur repeat.
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