Le groupe
Biographie :

Gloomy Hellium Bath distille une musique résolument Indus bruitiste et tapageuse, des relents de metal chaotique sur des rythmes martelant l'alliance entre les machines et l'humain.

Discographie :

2015 : "Sistema Solera"


La chronique


Gloomy Hellium Bath, kézako ? C'est un groupe constitué d'anciens membres de Würm et 6:33 créant un musique situé entre l'electro-indus et l'expérimental. Déjà, le CV des musiciens devraient avertir le lecteur que ce qui résultera de la musique de cette nouvelle entité ne pourra qu'être appréhendé avec des pincettes et ne plaire qu'à un pourcentage réduit de la populace.

Et c'est effectivement le cas ; ici, le déjanté, le déstructuré et l'incongru sont de mise. Pour notre plus grand malheur serait-on tenté de dire. Car le groupe ne parvient pas à créer de fil rouge. Les morceaux débutent, se développent et se concluent sans que l'on comprenne où le groupe veut en venir. Sauf à de rares exceptions, Gloomy Hellium Bath ne parvient pas à capter l'attention. Il cherche, se cherche mais ne trouve pas la sortie.

Aucune mélodie ne vient nous bousculer, aucun riff ne nous retourne (les guitares sont mixées en retrait, ce qui n'aide pas), aucune émotion ne nous traverse, aucune lueur de génie n'apparaît. Les riffs indus manquent de punch mais surtout d'inventivité. Les parties electro sont si éclatées et décalées qu'elles n'apportent rien à l'ensemble. Quant aux sonorités de fond et couches expé, et même si certaines choses sont intéressantes, elles sont trop timorées et placées anarchiquement dans un foutraque electro bruitiste sans queue ni tête, créant encore plus de confusion dans des structures déjà bancales. On a plus le sentiment d'avoir à faire à des démos de morceaux qu'à de vraies chansons. C'est bête parce qu'on sent que chose pourrait se produire, on sent qu'il y a une qualité cachée tout au fond.

Seuls les morceaux "Sistema Solera" et "Fucking Mashine" sont "bien" faits. Le premier interpelle par son beat lent et heavy, ses riffs lourds et son piano lugubre déglingué. Le second est un titre electro atmosphérique au chant pop. Ces deux seules pistes montrent une intention précise et définie sans pour autant créer l'extase (on est même loin du compte).

Mais l'album est tellement déstructuré et hasardeux que nous ne pouvons le sauver. Il n'y a rien de mal à se lancer dans de l'expérimentation musicale, encore faut-il que cela ressemble à quelque chose et qu'une certaine idée, une cohérence ou une intention, se dessine. Ce qui n'est pas le cas.


Man Of Shadows
Décembre 2015


Conclusion
Note : 05/20

Le site officiel : www.facebook.com/gloomyhelliumbath