Le groupe
Biographie :

Gallhammer est un groupe de black / doom / crust Japonais formé en 2003 et actuellement composé de Vivian Slaughter (basse, chant / Congenital Hell) et Risa Reaper (batterie / chant). Le dernier album en date, "The End", sort en Mai 2011 chez Peaceville Records.

Discographie :

2004 : "Gloomy Lights"
2007 : "Ill Innocence"
2011 : "The End"


La chronique


Ce qui est marrant, c'est qu'un jour, il y a deux ou trois ans, je suis tombé sur un CD en digipack rouge intitulé "The Dawn Of...", de Gallhammer justement, sur la pochette je regardais ces Japonaises en me disant : "tiens c'est bizarre, j'ai l'impression que ce groupe existe depuis longtemps, il ne fait pas partie des groupes cultes nippons ?". Et je pensais être passé à côté de toute la carrière de ce groupe. Alors toujours dans le magasin, j'ai demandé au vendeur la possibilité de l'écouter avant. Il s'est avéré que ce digi était un genre de compilation de vieux trucs... Bref, ce jour là j'ai trouvé ça à chier, sans intérêt, fade et insipide au possible, rien de transcendant en tous les cas... Et il est resté dans les bacs... Après quelques recherches, Gallhammer ayant suscité en moi, un intérêt malsain, et poussé par une curiosité inquisitrice, je suis allé voir la discographie de ce groupe. Au final, il n'a vu le jour qu'en 2003, et cette fameuse compil' n'était que l'entassement de démos et sans doute d'une partie du premier album. Voilà donc, en moins de sept ans, peut-être l'ultime œuvre de ce combo Japonais féminin dont l'intérêt n'a d'égal que le néant intersidéral qu'on peut aussi appeler le trou noir.

Si Peaceville est un de ces labels que j'adore particulièrement pour avoir sorti de véritables bombes avec Dark Throne pour ne rester que dans le black metal (puisque c'est vers ça que Gallhammer veut intimement affirmer ses préférences) mais aussi quand même avec les Dieux Anglais que sont My Dying Bride, il est malgré tout obligé de constater que parfois les choix d'une maison de disques sont juste sentimentaux et non commerciaux. Car une chose est certaine, avec des groupes comme celui-ci on peut rapidement mettre la clé sous la porte et se retrouver en liquidation judiciaire en moins de temps qu'il n'en faut pour dire Gallhammer...

Oui, c'est vrai que pendant que tout le monde s'arrache les tripes pour dire si le dernier Morbid Angel est bon ou mauvais (alors qu'en fait il y a un peu des deux à la fois), ce genre de CD passe inaperçu, comme effectivement sa musique minimaliste, stérile et pauvre en tout peut nous le prouver en écoutant les sept titres de "The End".... Il faut espérer que ce sera vraiment la fin, parce que même en remontant le temps, en allant écouter les "Gloomy Lights" et autre "Ill Innocence", on s'aperçoit que dans un même pays peuvent s'affronter de talentueux musiciens tels que Sigh et des groupes, ou plutôt duo ici, avec une identité aussi transparente que même en se regardant dans la glace, elles en sont certainement à se demander si elle peuvent copier celles qu'elles voient dans le miroir...

Bref, Gallhammer ne cherche pas la mélodie, peut-être la noirceur à travers un black metal simpliste, plus dans un esprit primaire et vraiment minimaliste où elles voudraient faire passer Beherit pour des lapins de six semaines. Mais malheureusement ça ne prend pas, on n'est pas non plus des vaches à lait. Faut pas déconner, je te prends une basse, et je te prends une batterie, on joue à deux, des riffs dignes du vide absolu, avec parfois une tentative doomesquement pachydermique sur le premier titre "The End", d'autres fois une agressivité de toxico avec "Rubbish" ou "Aberration" et ses délires psychés aux vocaux dénaturés agrémentés de petits couinements de belettes en passe d'être bouffées sur le marché de la viande... Et on a beau avancer dans l'album, passer les deux minutes de "Entropy G35", ou supporter les douze minutes litaniques, répétitives et hypnotiques de "Wander", rien n'y fera. Gallhammer ne sait pas créer de la musique intéressante et se contente de jouer dans la cour du malsain avec des pauvres riffs à deux doigts qu'on nous a déjà offert à travers des dizaines de groupes dans les années 90's pour montrer la noirceur du black metal primaire.

A l'arrivée, on ne sait plus si c'est du black, du doom, du thrash ou de la daube. De la grosse daube matérialisée avec ardeur sur le titre final  "108=7/T-NA", un titre qui ne sert à rien comme le reste de l'album d'ailleurs... Avec du bontempi, en son temps Burzum a fait beaucoup mieux.... Donc je mets 5/20, dans un élan de générosité, parce que 2 points pour avoir réussi à signer chez Peaceville et à ne pas s'être fait éjecter avant, 2 points par membre du groupe, vu que se sont deux filles, et il ne faut jamais oublier la galanterie, et un point parce que si on en croit le titre de l'album qui s'appelle "The End" c'est vraiment terminé et on ne parlera plus de Gallhammer... Alors pour être sûr qu'elle ne reviennent plus, ces 5 points c'est moi qui offre... Même pas à bon entendeur, urgh... j'en ai des frissons...


Arch Gros Barbare
Juin 2011


Conclusion
Note : 05/20

Le site officiel : www.myspace.com/ghammercrust