Le groupe
Biographie :

Further Dimension est un groupe de metal heavy / prog, fondé par Frederic De Cecco, guitariste et artiste solo, qui a decidé de monter un vrai projet groupe en 2005. Les morceaux enregistrés à ce jour sont les premiers enregistrements (Démo) de cette formation alliant puissance et melodie. La section rythmique est sans faille, assurée par deux musiciens s'illustrant déjà dans le milieu. Patrice Guers de Rhapsody Of Fire et de Patrick Rondat, ainsi que Kevin Choiral de Sybreed. Le premier album, "The Monolith Effect", sort en 2010 chez Brennus Music. Après l’excellent accueil de l’album (que ce soit sur disque ou sur scène), le travail sur le second se met rapidement en branle. Celui-ci s’appelle "They Live" et est basé sur le film de SF de John Carpenter.

Discographie :

2007 : Démo 3 titres
2010 : "The Monolith Effect"
2012 : "They Live"


Les chroniques


"They Live"
Note : 16/20

Devant ce dessin de pochette très réussie, on se dit que nous n'avons pas affaire à un metal des plus joyeux. En effet, le groupe Further Dimension s'applique dans un death metal progressif plutôt très réussi.

Le premier élément sur lequel j'ai accroché est la qualité de son des guitares qui donnent une certaine ambiance malsaine. Également les différents types de chant aussi bien agressifs que clairs qui sont bien bluffants (on pourrait même dire que le groupe vient plus du côté des Etats-Unis que du côté français). Les moments saturés savent s'enchaîner parfaitement avec les côtés plus doux des mélodies à la guitare claire ou saturée (la deuxième piste saura vous convaincre). Ensuite, je ne saurai pas trop quoi raconter de plus car tout l'album part dans cette ambiance musicale et surtout ne possédant pas de côtés répétitifs.

Toutefois je vous conseille de l'écouter progressivement et non d'un trait car vous pourriez vous y perdre dedans et ne plus savoir sur quelle piste vous êtes. En effet, les éléments sont tellement variés qu'on ne saurait pas par moment si la piste est terminée ou si l'on en a démarré sur une nouvelle. Pour conclure, l'album "They Live" du groupe Further Dimension possède tellement de richesses au style death metal progressif avec de belles pointes mélodiques qu'il serait bien dommage de passer à côté.


JU
Janvier 2013




"The Monolith Effect"
Note : 14/20

Ce qui fait avancer la musique c'est parfois l'initiative d'un nouveau courant musical ou la parfaite maitrise des instruments afin de surfer sur un vague métallique musicale spécifique tout en entraînant dans son sillage des particules de genres qui viennent construire un nouvel ensemble mélodique. Further Dimension est un de ces groupes qui savent produire une alchimie de mouvements, une alchimie de notes , une composition nébuleuse musicale si complexe qu'on se laisse transporter tel une âme devant arriver à sa destination. Celle-ci étant pour l'instant présent "The Monolith Effect".

La musique de Further Dimension propose une effervescence de riffs thrash / death metal qui sillonnent la vague et déferlent telle une lame de fond qui vous coupe tout moyen de remonter à la surface et happe votre attention dans les profondeurs de son essence musicale. Ces riffs thrash / death dont je viens de parler, ne sont pas une fin en soi puisque l'ensemble musical pourrait s'interprêter comme de la musique progressive pour la technique et l'inspiration, death metal d'un côté pour la facette brutale qui engloutit notre espace sidéral, et heavy / thrash pour les mélodies, pour les envolées et encore plus pour les vocaux de Julien. Un chant vraiment intéressant sans aucune faute de prononciation. Je relève particulièrement l'énorme travail vocal parce que c'est un seul homme qui est à l'origine des mélodies vocales tous timbres confondus a priori, et le résultat est époustouflant de propreté, de singularité et de puissance. On navigue dans un heavy metal agressif et intense, et parfois quelques grunts viennent compléter les lignes pour rendre le tout plus rentre dedans. Dans heavy metal je comprends celui des Adagio et autres Anthropia.

C'est ça qui est bluffant, ce mélange de genre death/heavy / thrash autant technique que mélodique, on sent à l'écoute de ces 13 titres que les gars maitrisent leur sujet à la perfection et le voyage interstellaire pour découvrir ce monolithe caché devient une aventure excitante à chaque chanson. Les riffs agressifs, violents comme sur le début de la première partie de "The Monolith Effect" sont d'une efficacité redoutable, mais sur les trois parties qui composent ce morceau, c'est là qu'on découvre le visage le plus brutal de l'album. La batterie est d'une intensité brûlante, la chaleur dégagée par ces trois morceaux s'approche de celle d'une comète entrée dans notre atmosphère terrestre, incandescente, éblouissante, toujours avec ce chant imprévisible et pourtant si proche de la musique.

Further Dimension s'impose facilement comme le surfeur d'argent de la musique prog / death / heavy. Ce qui est étrange c'est qu'il s'agisse d'un premier album et la maturité est déjà tellement présente, on se demande ce qu'il adviendra plus tard, mais pour l'instant les têtes se courbent devant cette excellente performance qu'est ce "The Monolith Effect". Du côté de l'artwork, c'est aussi du graphisme moderne qu'on a là mais la réalisation d'Alexandra de Ravendusk a su bien faire ressortir cette intention galactique, cet océan universel si immense qu'est le cosmos. Les illustrations du booklet se marient à merveille avec les ambiances des titres. Parmi toute cette galaxie de riffs progressifs, on pourra se relaxer sur "Doomed" avec un solo magique, chanson dans un esprit plus heavy proche d'un Joe Satriani qui vient affronter Bal Sagoth, notamment pour la voix.

J'adore vraiment ces mouvements, entre passages violents, et alternance de passages heavy condensés d'énergie pure, agrémentés de petites rythmiques plus lentes pour laisser au chant le temps de balancer des envolées doublées. Et parmi toute cette splendeur cosmique on retrouve une jolie reprise de Queen qui est venue nous rendre visite pour faire retomber la pression. Une reprise du titre : "Is This The World We Created". Et là, apothéose de beauté, apogée de somptuosité, j'ai été encore une fois surpris par Further Dimension. Il fallait d'une part, réaliser une reprise de Queen qui ne soit pas un classique moult fois rejoué, et d'autre part assurer, parce que tout le monde ne peut pas chanter du Freddie Mercury. Le défi est relevé et gagné c'est un petit bijou de beauté qu'ils nous ont offert.... Production parfaite, visuel attirant, musique enivrante avec ce qu'il faut de technique, de brutalité, de mélodie.. "The Monolith Effect" est le nouveau phare français de la musique prog heavy / death, il suffit de suivre la lumière et arriver jusqu'à lui...


Arch Gros Barbare
Août 2010




Démo 3 titres
Note : 17/20

Fondé par le guitariste Frederic De Cecco à qui l'on doit l'album instrumental "Flash-Back" sorti chez Brennus Music en 2004, Further Dimension se présente à nous avec un line-up très expérimenté et qui nous permet avant toute écoute de savoir que l'on a affaire à un projet ambitieux : Patrick Guers (Patrick Rondat / Rhapsody Of Fire) à la basse, Kevin Choiral (Sybreed) à la batterie, le chanteur Julien Jacquemond d'Inner Visions complétant ce quatuor infernal. Première production donc, composée de 3 titres au niveau technique très relevé mais jamais démonstratif et qui apporte une grande variété dans les différentes parties, prouvant que la sophistication musicale si souvant pompeuse peut aussi être interprétée avec classe et dynamisme. Le premier titre "A Certain Idea Of Human Kind", long de plus de 5 minutes, en est le parfait exemple. Démarrant sur les chapeaux de roue dès l'intro, le groupe pose sa patte en nous proposant un titre redoutablement heavy et mélodique en même temps. La machine tournant à plein régime, on est rapidement conquis par ces petits incursions des guitares et ses solos interprétés avec justesse, sa rythmique puissante et précise qui laisse, quand il le faut, place à la subtilité et à des parties plus aérées, et un magniphique refrain où le chanteur s'impose entre douceur et force superbement maitrîsé, prenant de faux airs du meilleur de George Tate (Queensrÿche). Petit à petit Further Dimension se dévoile à nous, présentant différentes facettes, comme sur le titre "Doomed", plus thrash dans l'esprit, où se côtoient parties speed old school que n'aurait pas renié Annihilator et influences plus progressif entre Dream Theater ou Symphony X. "Greed", s'enchaîne à la perfection, donnant la bougeotte à nos chevelures hirsutes pour clôturer ce premier essai des plus réussis. Futher Dimension nous fait une entrée fracassante en seulement 3 titres, et se pose comme une sérieuse alternative à la scène heavy / progressif française.


Lole
Juin 2007


Conclusion
L'interview : Julien

Le site officiel : www.myspace.com/furtherdimension