"Beyond"
Note : 16/20
Le power "happy"metal n’est pas mort, n’en déplaise à certains, et Chris Bay, leader du combo allemand Freedom Call, donne de la voix sur son huitième album pour nous le rappeler. Ce nouvel opus, "Beyond", fidèle à la tradition du quartet qui consiste à nous faire sautiller pendant des heures sur de la musique ô combien entraînante et joyeuse, offre pourtant quelques nouveautés. En tête de ces surprises le retour à la basse de Ilker Ersin, membre fondateur de Freedom Call, qui fera se sentir moins seul, j’en suis sûr, notre ami Chris et son sourire de gosse ; ensuite le groupe nous propose, et cela fait fort longtemps que ce n’était pas arrivé, un morceau très long (pour le genre) de presque 8 minutes, le bien nommé "Beyond" qui, malgré sa longueur, ne perd rien en dynamisme et arrive même à surprendre par sa facilité d’écoute (sans regarder le chrono, on peut penser très facilement que celui ne dure que 4 minutes).
Dernier point sur les news, et non des moindres car je vais parler là de l’orientation musicale du groupe, il semblerait que nos amis allemands aient décidé d’incorporer de plus en plus de sonorités étrangères, à l’image de "Journey Into Wonderland", véritable thème de dessin animé, "Dance Of The Devil" et ses tournes de guitares qui sentent bon l’Irlande ou encore "Beyond Eternity". Du côté des chansons "habituelles", on retrouve dès la première, "Union Of The Strong", les éléments du power metal avec des riffs simplistes mais puissants et rapides, des jeux de mélodie à deux guitares qui font forcément penser à Iron Maiden, des paroles positives et fédératrices (sous le signe des batailles, des dragons et autres chevaliers) servies bien évidemment par une voix se partageant entre les graves épiques et les phases suraigues.
Remarquablement produit, cet opus, compte tenu de la longévité du groupe, est sans doute l’un des meilleurs car il rappelle sans nul doute les premières œuvres du groupe, avec un style plus basique, tranché, fait pour bouger, avec des refrains fédérateurs et faciles à apprendre. Ce retour aux sources est un risque calculé pris par Chris Bay afin de donner aux fans du combo une excellente raison de venir les revoir en concert et afin d’attirer dans ses filets une nouvelle génération d’headbangers qui seraient passés à côté des albums antérieurs à 2005.
En bref, un très bon album, bien que trop calculé dans le but de plaire au plus grand nombre.
"Land Of The Crimson Dawn"
Note : 14/20
Freedom Call, un sacré groupe ayant une réputation et une histoire hors du commun… en effet le groupe a été formé par Chris Bay et Dan Zimmerman en 1998, et ont fait la première partie de Edguy, ainsi que de Angra en 1999, ainsi que de Blind Guardian quelques années plus tard.
A noter que le groupe a aussi fait la première partie de Gamma Ray (l’autre groupe de Dan Zimmerman), mais Dan quitta le groupe 2010.
Mais Freedom Call, c’est du heavy / power metal qui nous réjouit, qui nous fait sautiller, qui nous procure quelques instants de bonheur durant une heure.
Ce nouvel album est d’ailleurs bien riche avec 14 compositions, le nom de ce nouvel opus est "Land Of The Crimson Dawn".
Ca va être dur et surtout rébarbatif de décrire les 14 titres, c’est pourquoi je vais donner mon avis général sur l’album, ce qui sera bien plus constructif, et me permettra d’aller à l’essentiel.
En effet, Freedom Call est un des groupes que je veux voir absolument sur scène, n'entendant que du bien sur eux ; pour dire, certaines personnes ayant vu le groupe, sortent de la salle en disant "un des rares groupes à être heureux sur scène".
En même temps quand vous écoutez les titres comme "Rockstars", "Crimson Dawn", "66 Warriors", "Valley Of Kingdom", comment ne pas avoir la banane ? C’est tellement communicatif et tellement sincère qu’on ne peut qu’être séduit.
N’oublions pas aussi les orchestrations, qui sont assez sublimes dans l’ensemble, le clavier donnant un certain charme et une âme assez guerrière sur certaines musiques. Par contre, on peut noter aussi quelques orchestrations foireuses, et très kitchs, comme l’effet sur "Rockin' Radio", "Hero On Video" qui m’ont fait hurler de rire, même si mis à part ces effets, la musique reste très bonne. Mais sur le moment on est sur un gros "what the fuck" !
Les structures des morceaux restent très simples, mais en même temps, tellement efficaces qu’on ne leur en voudra pas le moins du monde.
Hormis les structures certes basiques, le son des instruments ainsi que des enchaînements sont fabuleux. Et que dire des solos de guitares nous donnant des ailes et nous transportent dans un autre monde que celui de la terre déjà conquise.
On ne se lassera pas des refrains sur lesquels on se surprendra plusieurs fois à chanter par dessus, notamment sur les titres "Eternity", "Space Legends", "Back Into The Land Of Light".
En résumé, Freedom Call joue désormais dans la cour des grands, simplicité et efficacité sont les maîtres-mots de leur musique.
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