Le groupe
Biographie :

Feared est un groupe de death / thrash metal suédois formé en 2007 et actuellement composé de : Ola Englund (guitare / Scarpoint, Sorcerer, The Haunted, ex-Facing Death, ex-Subcyde, ex-Six Feet Under), Mario Ramos (chant / Demonoid, ex-Chainsaw), Jocke Skog (basse, chant / ex-Clawfinger) et Kevin Talley (batterie / Grot, Nothnegal, Suffocation, Sylencer, Dååth, ex-Horror Of Horrors, ex-Chimaira, ex-Consumned, ex-Decrepit Birth, ex-Dying Fetus, ex-Misery Index, ex-Six Feet Under, ex-WretchedPain). Feared a déjà sorti six albums depuis sa création, tous en autoproduction, au rythme de un nouveau par an, sauf en 2013 où le groupe sort "Furor Incarnatus" en Février et "Vinter" en Novembre. En Mai 2015, Feared sort son dernier album, "Synder", toujours en indépendant.

Discographie :

2010 : "Feared"
2011 : "Rejects"
2012 : "Refeared"
2013 : "Furor Incarnatus"
2013 : "Vinter"
2015 : "Synder"


Les chroniques


"Synder"
Note : 15/20

Je n’ai jamais entendu parler de Feared auparavant et je me suis dit que c’était normal car le groupe est indépendant et gère tout, de la production à la promo jusqu’à la distribution. Mais le truc pas normal, c’est le line-up qui compose le groupe, on a affire à des musiciens provenant de formations possèdant une notoriété internationale. Donc avec "Synder", qui en passant est leur sixième production, on ne peut que s’attendre à du lourd dans nos oreilles.

L’intro portant le titre de l’album commence doucement mais progressivement devient nerveuse, puis le groupe nous assène avec "Your Demise" un bon petit uppercut qui te déboîte bien la mâchoire, c’est hyper dynamique, du gros thrash / death bien nerveux et massif, on ne pouvait pas espérer mieux comme démarrage pour cet album. Les morceaux qui suivent ("Of Iron And Ashes", "Caligula" et "My Grief, My Sorrow") vont rester dans cette tendance où le groupe nous enchaîne un combo de baffes et de mandales dans la gueule avec son rythme infernal accompagné de gros blasts, Feared ne va presque jamais s’arrêter sur sa lancée à part un petit instant sur "Of Iron And Ashes". Le son est très moderne et super bien enregistré pour de l’autoproduit, la guitare produit un son agressif comme il faut, la batterie tape sec et ne camoufle pas les autres instruments, et enfin la voix criée est pas mal, nerveuse et dynamique avec des variations de tons qui sont agréables à entendre. Avec ces premiers morceaux, l’album de Feared frappe fort et ne fait pas de faux pas, c’est bien cool. On fait une petite pause avec le sublime instrumental "Dygder", mais à partir de ce moment-là, ça commence un peu à devenir lassant.

Les compos suivantes vont être plus axées mid-tempo mais vont vraiment relâcher toute la frénésie accumulée jusqu'ici et vont ainsi devenir moins entraînantes. Les morceaux deviennent plus longs et peu vont se démarquer malheureusement, on aura bien des bonnes petites surprises comme "My Own Redemption" qui incorpore de la voix claire dans une atmosphère singulière assez proche du morceau d’intro, on va aussi avoir droit à une nouvelletournée de claques avec "Dying Day" mais bon, les autres morceaux n'apportent pas grand-chose. Dans cette seconde partie de l’album, on ne tombe pas sur des morceaux nuls, faits à l’arrache, au contraire, ils sont bien composés et certains percutent bien (comme "War Feeding War") mais je ne trouve rien du tout qui me marque au final car le rythme devient très lassant, notamment avec les deux derniers morceaux de 5 minutes que sont "The Narcissist" et "Godless Devotion". Ils tentent d'avoir un aspect progressif et mélodique mais ça ne le fait pas, pas pour moi en tout cas.

Pour conclure, "Synder" est un album bien sympa et bien dynamique dans ses premiers morceaux mais devient très vite lassant à l’écoute à cause de la perte de nervosité des morceaux à partir de la moitié de l’album, ce est qui dommage. Je conseille donc de ne pas écouter cet album d’une seule traite car, au final, il y aura toujours des titres que l’on va laisser de côté alors qu’ils ont tous un grand potentiel.


Herizo
Juin 2015




"Vinter"
Note : 14/20

C’est chouette les grosses tendances scandinaves, c’est piquant à souhait ! Bon, il faut aimer la double pédale et en prendre plein la tronche sans discontinuer ! Ensuite, c’est ultra caricatural mais je m’explique… Juste en écoutant le son, je me suis demandé "C’est danois ?", perdu, c’était du suédois. On retrouve les caractéristiques que sont ces guitares "cliniques" assez tranchantes dans les médiums, et sympatiques comme il le faut dans les graves, et ces solos à la technique ultime par ci par là (oui, parce que le Scandinave pour ne pas avoir froid, a le doigt agile…).

Blague à part, cet album tirant vers le death technique est intéressant, puissant, et technique. Pas vraiment varié au niveau de la ligne rythmique, il en devient cependant vite fatigant de ce côté, voire usant (pas que pour les cervicales). Du blast, du blast, du blast, de la double, du blast, de la double. Le chant ne connaît pas un meilleur sort avec un bon Golgoth qui balance de grosses lignes qui, bien qu’intéressantes au départ, s’avèrent vite être linéaires et usantes à la longue… En prenant séparément chaque morceau, c’est assez plaisant, dynamique, puissant (ah, mince je l’ai déjà dit), un peu comme un TGV lancé à pleine vitesse, mais derrière les fûts, on ne s’amuse pas, au niveau de la basse je pense qu’on n'est pas là non plus pour enfiler des perles, ou alors c’est qu’il y a un problème. De temps en temps, des synthés et autres grosses nappes viennent renforcer des passages mid-tempo qui ne seront pas pour déplaire à la plupart des auditeurs. L’écoute se révèle instructive, rapide, technique, très scandinave, avec de faux airs de Soilwork.

L’ensemble est bien mixé, les équilibres sont bons et le tout est bien mixé, il y a juste cette déception sur la voix qui est trop linéaire et dérangeante. Les morceaux s’avèrent un peu trop rébarbatifs à la longue malgré les solos ici et là, peut-être que l'album en lui-même aurait mérité de par la vitesse et la puissance des morceaux d'être réduit à un EP.


Sam
Mars 2014


Conclusion
Le site officiel : www.fearedband.com