Putain, il se sera fait attendre cet album ! Voici Fatass, qui, comme son nom pouvait le laisser supposer, s’apprête à faire bouger les gros culs. Après une dizaine d’années d’existence, on était en droit de s’attendre à du lourd, surtout lorsque l’on sait que ces mecs venus de Clermont-Ferrand ont notamment enregistré un split avec les très énervés Alea Jacta Est. Vous l’aurez sans doute deviné, on est face ici à du bon gros HxC des familles, dont les origines puisent dans le beatdown, aux influences telles que Irate, Shattered Realm ou Unit 731.
Le bal s’ouvre sur ce que l’on peut tout de suite considérer comme une belle intro, à la fin de laquelle le chant apparaît déjà en mode bien vénère. Les cordes vocales ont quelque chose de très américain, ce qui ne laisse pas indifférent. La deuxième piste arrive et nous sommes déjà au titre éponyme, avec un feat. en la personne de Martin DMC. Les riffs sont ici plus rapides, mais un charmant ralentissement a lieu vers le milieu du morceau, pour laisser une grosse voix en imposer un max. "Hammer Strength" (feat. Brooke CDC) m’a fait penser à un vieux titre de Pro-Pain, un délice.
D’une manière générale, j’ai vraiment accroché au chant, particulièrement grave pour du hardcore, et qui fait remonter de vieux souvenirs placés sous l’étiquette du NYHC. En ce sens, on trouve de petites notes plus thrash, punk, voire hip-hop. Des groupes comme All Out War ou Deez Nuts auraient sans doute leur place aux côtés de Fatass.
Allez, puisqu’il faut bien trouver un petit quelque chose à reprocher, je dirais que vers la fin de l’album, on sent une certaine redondance au niveau du rythme des tracks, qui semblent suivre un schéma assez similaire. Pas d’inquiétude, cela ne vient pas influencer le résultat : on se prend une grosse rafale de HxC made in France dans la tronche, et on aimerait vite découvrir ce que ça donne sur scène.
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