"From A Dying Ember"
Note : 18/20
Falconer est mort, vive Falconer ! Créé en 1999 sur les cendres encore tièdes de
Mithotyn par Stefan Weinerhall (guitare, puis guitare / clavier), il coopère avec Karsten
Larsson (batterie) et Mathias Blad (clavier / chant, puis chant) pour une première démo en
enfin un premier album. Le projet évolue finalement en groupe complet avec un premier
line-up, et c’est en 2004 que Magnus Linhardt (basse) et Jimmy Hedlund (guitare) qu’il se
solidifie, devenant définitif avec le départ du précédent vocaliste, laissant le chant à
Mathias. Au total, ce sont neuf albums que Falconer nous laisse, dont "From A Dying Ember", le dernier de leur discographie.
Et quitte à faire un ultime album, autant y aller à fond, n’est-ce pas ? Eh bien c’est ce que les
Suédois ont décidé avec ce disque à la fois intense, riche et surtout original. On retrouve
bien évidemment les racines de leur folk / power metal prenant comme sur "Kings And
Queens", un premier titre qui autorise chaque instrument à s’exprimer pleinement, nous
laissant rêveurs. Mais on retrouve également la hargne et la volonté d’en découdre pour
"Desert Dreams", une alternance entre son lourd vindicatif et quelques passages plus doux,
dont du son clair, pour "Redeem And Repent" ainsi que des sonorités nouvelles pour "Bland
Sump Och Dy". Un titre en suédois avec des instruments folkloriques et un certain groove,
mais qui colle parfaitement à l’univers de la formation. On reste dans un aspect médiéval
avec la manière dont le groupe a construit "Fool’s Crusade", un morceau qui semble conté de
bout en bout par un héraut accompagné de musiciens.
"Garnets And A Gilded Rose", une superbe instrumentale qui lie les bases power metal du
groupe avec ses influences folk, vient briser le rythme. Et c’est après ce petit voyage que le
chant revient pour "In Regal Attire", un titre rapide et entraînant. On retrouve l’aspect
dynamique qui séduit, tranchant avec la voix majestueuse du vocaliste, alors que "Rejoice
The Adorned" est un titre qui compte essentiellement sur les capacités vocales de ce dernier.
Accompagné seulement d’un clavier au début, il est également rejoint par quelques
instruments et des choeurs avant de laisser la place à "Testify". On retrouve le son saturé,
mais aussi l’énergie et l’envie de remuer la tête en compagnie des suédois. La fin de l’album
se dessine avec la lourde "Thrust The Dagger Deep", un titre martial et qui joue sur des leads
perçants et une cornemuse, puis "Rapture", le dernier morceau, prend place. Un savant
mélange de lourdeur, rapidité, subtilité et surtout une maîtrise absolument parfaite des
instruments pour clore l’album.
Falconer a certes décidé d’arrêter ses activités, mais nous laisse un cadeau d’adieu
exceptionnel. "From A Dying Ember" est l’ultime album du groupe de bien des façons, autant
sur la durée qu’en termes d’aboutissement musical, et ils peuvent en être fiers.
"Black Moon Rising"
Note : 14/20
Falconer sort son huitième album ? Bon, j'en ai raté six alors. Pour moi, Falconer était le groupe d'un album éponyme qui avait cartonné en son temps, mais qui n'avait pas récidivé. En effet, le premier opus du groupe avait reçu de très bon retours dès sa sortie, et beaucoup voyaient en Falconer une nouvelle référence du power metal. Les autres albums sont passés inaperçus.
Alors ce nouveau Falconer, il ressemble à quoi ?
Eh bien je ne suis ni surpris, ni satisfait, ni déçu. En fait c'est du Falconer. Dans la lignée de Blind Guardian ou de Iced Earth, le groupe reprend ce qui l'avait fait sortir du lot à ses débuts : des mélodies oscillant entre le metal et le folk.
Dans la plus pure lignée suédoise, le groupe s'appuie sur une section rythmique rapide on ne peut plus carrée, et qui mène la danse de manière énergique ! La base est solide pour que les guitares puissent venir poser leurs riffs puissants et épiques. Avec cette partie musicale, il n'y aucun doute que vous serez transportés dans l'aventure que veut nous faire vivre Falconer. Mathias Blad n'a donc plus qu'à glisser dans les interstices que lui laissent ses collègues. Le chant est toujours aussi posé et clair, avec un arrière-goût de narration qui contribue encore plus à nous emmener dans les pages d'un roman épique et moyenâgeux.
Alors ce que je retiens de ce nouveau Falconer, c'est que c'est du Falconer tel que je les avais découverts en 2001. Un très bon album donc qui saura faire passer du bon temps à tous les fans de ce genre de musique, sans temps mort, et avec un rythme effréné du début à la fin. Maintenant, je n'ai plus qu'à écouter les albums que j'ai ratés pour combler mon retard…
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