Le groupe
Biographie :

Exhumed est un groupe de death / grind américain, originaire de San José, en Californie. Formé en 1990, le groupe est signé actuellement chez le label Relapse Records et se centre autour du chanteur / guitariste Matt Harvey. Longtemps affiliés à la scène grind / death, les Californiens ont su se démarquer du "gore metal" de leurs débuts en évoluant vers un death metal plus technique, plus classique mais tout aussi efficace, mêlant les points forts des scènes américaines et suédoises. Malgré de nombreux changements de personnel et une période d’inactivité de 2005 à 2010, Exhumed est toujours actif.

Discographie :

1998 : "Gore Metal"
2000 : "Slaughtercult"
2003 : "Anatomy Is Destiny"
2004 : "Platters Of Splatter"
2005 : "Garbage Daze Re-Regurgitated"
2011 : "All Guts, No Glory"
2013 : "Necrocracy"
2015 : "Gore Metal: A Necrospective 1998-2015"
2017 : "Death Revenge"
2019 : "Horror"
2022 : "To The Dead"


Les chroniques


"To The Dead"
Note : 17/20

Trois ans après "Horror" qui inaugurait le studio perso d'Exhumed et en profitait pour revenir à un death / grind très brutal et direct, le groupe revient avec "To The Dead" et ne s'est pas calmé ! On retourne aussi à une durée classique de quarante minutes après les vingt-six minutes de "Horror" qui prenait du coup des allures de EP et on retrouve avec plaisir un Exhumed décidément très en forme ces dernières années.

"Putrescine And Cadaverine" ouvre l'album sur les chapeaux de roues avec une belle avalanche de blasts et un death / grind qui rappelle assez fortement le Carcass de "Symphonies Of Sickness". En tout cas voilà une entrée en matière aussi gore que brutale qui ne montre aucune pitié et défonce tout sur son passage. Le groupe ne lève le pied que le temps d'un break très lourd qui permet de balancer un bon solo à l'ancienne avant de repartir à l'attaque tous blasts dehors ! "Drained Of Color" enchaîne en mode rouleau compresseur avec la double grosse caisse qui va bien et des riffs lourds et guerriers que n'aurait pas renié un certain Bolt Thrower. Là encore c'est une belle feinte qui fait croire à un morceau mid-tempo avant que les blasts ne reviennent nous démolir les tympans. Là encore les riffs sont sales, on sent l'odeur du sang à chaque note et le groupe fonce dans le tas sans se poser de questions. On retrouve un break tout droit sorti du "Necroticism" de qui on sait avec le même groove malsain et la même envie de casser des nuques avec fracture ouverte si possible. "Carbonized" passe brièvement en simple up-tempo avant de partir lui aussi en blasts effrénés et de tout défoncer sur son passage avec des riffs particulièrement brutaux. Sans faire de track by track, dites-vous simplement que Exhumed ne lève que rarement le pied sur "To The Dead" et qu'il fonce pied au plancher pendant près de quarante minutes. Il a évidemment pris soin de varier les plaisirs en passant du blast au up-tempo ou mid-tempo pour rendre son death / grind dynamique et intéressant mais globalement ça tape dur quand même !

Cette brutalité impitoyable couplée au groove typique du death et du grind donne un album à l'ancienne où tout est fait pour vous casser la gueule. Je ne sais pas ce qu'ils ont mangé ces dernières années mais après avoir fait entendre un visage un peu plus mélodique, les membres d'Exhumed ont décidé de redevenir franchement brutaux et ce nouvel album confirme qu'ils n'ont pas perdu la formule depuis leurs débuts ! L'influence de Carcass se fait évidemment sentir mais le groupe ne l'a jamais cachée et elle est présente depuis leurs débuts donc on ne va pas faire les surpris. Des groupes qui s'en sont inspirés dans le death ou dans le grind il y en a un sacré paquet et Exhumed a toujours fait partie des meilleurs, d'autant qu'il apporte toujours sa petite folie personnelle et que l'on ne peut pas résumer le groupe à un hommage à Carcass. "To The Dead" ne fait pas exception et sa brutalité fait clairement entendre la folie en question, l'album est intense et il n'y a pas un seul morceau pour calmer le jeu. On se prend quarante minutes de death / grind brutal, sans pitié et direct qui laisse tout de même un peu de place à un groove destructeur pour broyer tous les os après avoir brisé les vertèbres de tous ceux qui passaient par là. "Defecated" nous fait entendre un lead dissonant plus malsain du plus bel effet qui accentue encore le côté dégueulasse de la bête, comme si elle n'avait pas fait gicler assez de sang comme ça !

Comme sur "Horror", Exhumed revient en forme avec un nouvel album brutal et intense qui défonce tout sur son passage une fois de plus. On oublie la veine un tout petit peu plus mélodique des précédents albums et on continue sur un death / grind sanglant qui envoie sa dose de riffs groovy et puissants. Pour faire simple, "To The Dead" est un excellent album d'Exhumed et le plaisir que prend le groupe est communicatif !


Murderworks
Novembre 2022




"Horror"
Note : 17/20

On dirait que les membres d'Exhumed ont voulu faire direct avec leur nouvel album ! Ce nouveau méfait s'appelle tout simplement "Horror" et sa durée n'excède pas les vingt-six minutes, presque un EP en fait. Peut-être est-ce l'envie de sortir rapidement le premier album concocté dans leur propre studio fraîchement mis au point. En tout cas, ça promet d'envoyer du lourd donc accrochez-vous à votre slip, ça va swinguer !

"Unsound" ne prend pas de gants de chirurgien et plonge les mains dans le sang tout de suite en nous blastant la tronche sans pitié pour même pas deux minutes de bourrinage intensif. La plupart des morceaux tournent d'ailleurs autour des deux minutes, le plus long ne dépasse pas les trois, c'est vous dire à quel point Exhumed a décidé de se faire direct cette fois ! Si le groupe ne faisait évidemment pas dans la dentelle sur ces précédents albums, il faut avouer que cela faisait bien longtemps que l'on ne l'avait plus entendu se faire aussi brutal depuis un bon moment. Les riffs de "Ravenous Cadavers" ont d'ailleurs un bon goût de "Gore Metal", le premier album de ces bouchers américains, un arôme que l'on va sentir plusieurs fois sur ce neuvième méfait d'ailleurs. Le gore est donc bien présent sur "Horror" mais la brutalité de l'ensemble et une bonne partie des riffs rendent un hommage appuyé à ce bon vieux grindcore avec lequel le groupe a flirté à ses débuts et qui trouve son apogée sur un morceau de six secondes ! Le temps de prononcer "Utter Mutilation Of Your Corpse" que le morceau est déjà terminé, gros clin d'oeil à "You Suffer" sur "Scum" ou à "Collateral Damage" des cinglés de Brutal Truth sur "Extreme Conditions Demand Extreme Responses" ( les petits jeunes qui ne connaîtraient pas encore les débuts de Brutal Truth, foncez). Même la pochette est un clin d'oeil aux années 80 avec ce petit "Be kind rewind" que l'on retrouvait sur les VHS et cette pochette aux airs de jaquette de série z gore comme on en voyait par paquets de douze dans les vidéo clubs (encore un truc que les jeunes n'ont pas connu). A noter que le son est excellent et dépourvu de tous les défauts des grosses productions actuelles donc pour une première production dans le studio maison du groupe, c'est une réussite.

Le seul élément que certains pourront considérér comme un défaut est la durée de l'album, vingt-six minutes ça fait un peu court pour un album mais voyez plutôt ça comme une bonne excuse pour vous le réécouter dans la foulée. Parce que l'envie de le réécouter va se faire sentir, croyez-moi. "Horror" est ce qu'Exhumed a sorti de plus direct, de plus brutal et de plus efficace depuis bien longtemps. Certes les précédents albums étaient très bons mais cette petite boucherie fait plaisir à entendre et on sent clairement que le groupe s'est éclaté à revenir à ses origines et à nous balancer ces quinzes nouveaux glaviots à la tronche. Pour le coup, l'odeur de Carcass période "Symphonies Of Sickness" et "Necrotism" a pris ses RTT et si vous cherchez l'influence des Anglais ici, c'est plutôt du côté de "Reek Of Putrefaction" qu'il va falloir fouiller et encore. Mais bon, Exhumed n'a jamais été qu'un groupe hommage à Carcass et si c'est la seule chose que vous recherchez dans leur musique, je pense que vous êtes passés un peu à côté du truc. Mettez-vous simplement "Horror" dans les esgourdes et si vous n'avez pas peur de vous salir et que la vue du sang ne vous dérange pas, vous devriez vous éclater comme un gosse. Du début à la fin, Exhumed ne lève jamais le pied et rue dans les bracards comme un forcené le scalpel à la main histoire de découper tout ce qui aurait l'audace de se mettre sur son chemin. Je ne sais pas ce qu'ils ont mangé mais les bougres sont vraiment en forme et le plaisir qu'ils ont pris à pondre ce nouvel album est communicatif, le headbanging est garanti et pensez à sortir le polyane parce que ça va gicler en mode sol-plafond-moquette.

Exhumed nous revient donc gonflé à bloc avec son album le plus brutal et direct depuis bien longtemps. Il y a de quoi ravir les amateurs de gore, de grind ou tout simplement d'Exhumed puisque le groupe a manifestement pris son pied à composer "Horror". Faites-vous plaisir vous aussi et mettez-vous ce nouvel album dans les cages à miel, vous verrez, ça décrasse.


Murderworks
Octobre 2019




"Death Revenge"
Note : 16/20

Après un petit réenregistrement de "Gore Metal", Exhumed est enfin de retour avec un nouvel album, nommé "Death Revenge", il n'y a aucun doute sur ce qu'on va y trouver. Pour ceux qui auraient passé les dernières années dans une grotte, ce qu'on va y trouver c'est du death sanglant inspiré par les vieux Carcass.

Et c'est effectivement ce qu'on retrouve après "Death Revenge Overture" qui nous la joue musique de vieux film d'horreur, que "Defenders Of The Grave" s'empresse de balayer d'un revers de la main pour faire revenir ce bon vieux death dégueulasse et brutal que l'on affectionne tant chez Exhumed. On notera aussi que le groupe n'a pas perdu son humour et que les clins d'œil aux classiques du metal sont encore là puisque le nom de ce morceau rappelle étrangement un certain "Defenders Of The Faith". Il faut croire que le fait de se repencher sur "Gore Metal" leur a donné la niaque parce que ce premier véritable morceau ne fait pas de prisonniers et fonce dans le tas comme le groupe sait si bien le faire. Les mélodies ne sont pas en reste notamment avec les soli qui sont toujours excellents et dans la tradition carcassienne, mais là où "Necrocracy" leur laissait plus de place, ce "Death Revenge" rajoute un peu de piment à la sauce et nous une bonne dose d'agressivité dans la tronche. Exhumed est revenu en mode "à cheval entre "Symphonies Of Sickness" et "Necroticism"" et pas de doute le groupe est toujours aussi doué pour rendre hommage à ces classiques sans tomber dans la copie fade, ces mecs-là aiment vraiment le genre et s'en donnent à cœur joie. Résultat, le groupe livre une fois de plus un album très solide, frontal, mélodique et d'une efficacité redoutable qui va faire des dégâts ! Depuis toujours, Exhumed a rendu hommage aux anciens qui ont inspiré sa musique, la plupart du temps au sein de leurs propres morceaux et régulièrement, comme c'est le cas ici, avec une reprise. En l'occurrence une reprise du "A Lesson In Violence" d'Exodus qui passe comme une lettre à la poste au milieu du répertoire d'Exhumed.

On retrouve aussi un exercice auquel le groupe ne s'était plus frotté depuis "Anatomy Of Destiny", à savoir un morceau qui dépasse les sept minutes et c'est l'instrumental "The Anatomy Act Of 1832" qui s'y colle avec un tempo forcément plus posé, lourd et une ambiance générale plus glauque dans un premier temps avant de se frotter à quelque chose de très thrash dans l'esprit. Exhumed n'a pas choisi la facilité, un instrumental de plus de sept minutes qui balance des riffs violents alors que la plupart des groupes en profitent pour développer des ambiances. Résultat, le morceau passe tout seul et ne donne pas l'impression d'avoir un ventre mou en milieu d'album, une preuve supplémentaire que ces gars-là, même s'ils ne se prennent pas au sérieux, savent clairement ce qu'ils font et travaillent leur musique. "Death Revenge" est une fois de plus un très bon album d'Exhumed, le groupe a la patate et rentre un peu plus dans le lard que sur "Necrocracy" et on retrouve la patte du groupe dès les premières notes. Pas de déception possible pour qui aime Exhumed, l'inspiration est au rendez-vous, les morceaux sont tous bons et efficaces et le groupe a toujours le don de nous filer la banane en jouant pourtant une musique sale et brutale. Niveau production, on est là aussi dans les standards du groupe, ça sonne gros avec la couche de crasse nécessaire et on entend tout le monde avec, comme d'habitude, une basse assez présente qui ne se contente pas de jouer les figurants au fond du studio.

Si vous aimez Exhumed, aucune raison de bouder ce "Death Revenge", tous les ingrédients habituels sont là et la sauce prend sans problème comme d'habitude. Pour ceux qui n'auraient jamais écouté et qui aiment Carcass, il n'est jamais trop tard pour s'y mettre !


Murderworks
Mai 2018




"Necrocracy"
Note : 16/20

On dirait que les bouchers d'Exhumed ont envie de rattraper le temps perdu, après avoir attendu 8 ans pour nous pondre "All Guts, No Glory", ils reviennent au bout de 2 ans avec ce "Necrocracy". Et vu la qualité de son prédécesseur, inutile de dire que ça fait plaisir de les voir reprendre un rythme de sortie plus régulier, parce qu'encore une fois c'est du bon, du gras, du qui tache ! Et tout ça malgré de nouveaux changements de line-up, à savoir l'arrivée de Bodybag Bob à la basse, Mike Hamilton à la batterie et le retour de Bud Burke qui jouait de la basse sur "Anatomy Is Destiny" et qui se retrouve cette fois à la guitare.

Sauf que cette fois encore on note quelques petits détails qui changent, après avoir eu un album qui rompait avec le côté presque mélodique de "Anatomy Is Destiny" avec un album plus brute et plus agressif, les voilà de retour vers la période "Necroticism" de Carcass. Je dirais même que cette fois Exhumed a rajouté des leads qui tirent régulièrement vers la période "Heartwork", ce qui paraît relativement surprenant chez Exhumed puisque si l'hommage déguisé à Carcass a toujours été présent, la mélodie elle ne s'était jamais fait une place aussi importante que sur "Necrocracy" (on a même droit à de la guitare acoustique en plein milieu de "Dysmorphic" !). Mais pas d'inquiétude, ces gars là savent encore envoyer le bois et ils possèdent encore le groove qui fait que même avec autant de tripaille dans l'air, on tape invariablement du pied. Et puis on a toujours la patte Exhumed, ce groupe ne s'étant jamais résumé à un bête plagiat de Carcass aussi bon soit-il. En tout cas entre le nouveau Carcass justement et ce nouvel album d'Exhumed on peut dire qu'on est gâtés !

C'est un changement dans la continuité en gros, ça sent toujours très fort le Carcass avec toujours cette petite patte Exhumed, mais tout en étant moins grind / death que par le passé et flirtant cette fois bien plus souvent avec la mélodie. N'empêche que ce nouvel album fait son boulot et le fait bien, ça groove, ça accroche, ça bourrine et ça balance du sang et des tripes dans tous les sens. Après c'est sûr que les brutaux d'entre vous sont déjà passé à autre chose et sont restés bloqués sur les deux premiers albums, mais pour peu que le fait que la mélodie prennent légèrement plus de place par rapport aux blasts ne vous gêne pas vous auriez tort de vous priver de ce nouvel Exhumed (d'autant que les blasts sont encore là hein). Et puis je le redis, le groupe ne s'est pas mis à faire du Arch Enemy non plus, faut pas pousser, c'est juste que pour une fois ils vont tâter le terrain "Heartwork" de temps en temps. Globalement ça reste le Exhumed qu'on a toujours connu et un morceau comme "Sickened" envoie le pâté, les 38 minutes de l'album passant du coup comme une lettre à la poste. Je précise d'ailleurs en passant que l'édition limitée de la mort qui tue a eu droit à 5 morceaux bonus, ça change des labels et des groupes qui balancent des goodies à la con dans les coffrets sans véritables bonus, là pour le coup vous avez les deux. Niveau prod', on a droit à un son qui démonte en termes de puissance, tout en ayant la petite couche de gras et de crasse syndicale pour que ça laisse quand même des traces bien poisseuses.

Voilà donc un bon album de plus dans la discographie d'Exhumed, de quoi ravir les dingues du groupe et ceux de Carcass qui n'en ont pas eu assez avec "Surgical Steel". Une petite affiche avec les deux ensemble en live ce serait pas mal d'ailleurs histoire de voir l'élève et le maître en même temps, qui sait avec un peu de chance...


Murderworks
Novembre 2013




"All Guts, No Glory"
Note : 16/20

Attention couvrez les meubles, les Exhumed sont de retour et ça va gicler ! Il était temps mine de rien, parce que depuis 2005 je commençais à me poser des questions. Et encore en 2005 c’était la sortie de "Garbage Days Re-Regurgitated", un album de reprises. On n’avait pas eu de véritable album d’Exhumed depuis la sortie de "Anatomy Is Destiny" en 2003, 8 ans pour sortir un nouvel album on peut dire qu’ils ont pris leur temps les gaillards. Mais cette fois c’est la bonne, les voilà de retour avec un "All Guts, No Glory" dont le titre nous prouve qu’ils n’ont rien perdu de leur sens de l’humour.

D’ailleurs ils sont revenus en forme, on remarque dès le début de l’album qu’ils ont repris une formule plus brutale et donc plus proche de leurs débuts. "Anatomy Is Destiny" nous avait habitués à un Exhumed plus mélodique, le groupe ayant toujours été très influencé par Carcass (ils ne s’en cachent pas d’ailleurs) on va dire que ce dernier commençait à flirter avec "Necroticism" plutôt qu’avec le côté "Symphonies Of Sickness" des deux premiers albums du groupe. Pour ce "All Guts, No Glory" ils ont décidé de redevenir hargneux, sauf que cette fois ils ont en plus ressorti les influences metal tout court, pas seulement Carcass.

On a des plans qui sentent le thrash à plein nez, le son est redevenu plus crade, et par moments on se croirait presque revenu sur "Gore Metal" qui avoinait quasiment du début à la fin en balançant des tripes du sol au plafond. Bref là pour le coup c’est une bonne grosse boucherie, et ce break de 8 ans (si on ne compte pas l’album de reprises) leur a fait du bien. Moi qui pensait que je n’entendrais plus jamais un nouvel album de leur part, je dois avouer qu’ils m’ont cloué sur place là. Pas seulement par le côté plus couillu qui est de retour, mais aussi comme je le disais plus haut par les influences old school qui ressortent et qu’on n’entendait pas forcément aussi bien avant.

Le solo de gratte au milieu du morceau "Your Funeral, My Feast" m’a par exemple carrément rappelé ceux qu’on peut trouver chez Iron Maiden, oui je sais dit comme ça en parlant d’Exhumed ça peut faire bizarre. Et pourtant connaissant l’humour des gars, leur état d’esprit et leurs influences je me dis que c’est plus qu’une impression et que c’est leur façon de rendre hommage aux anciens. En tout cas ça passe parfaitement dans le morceau en question, sans paraître décalé tant tout l’album respire le metal pur et dur. Pas étonnant donc d’y retrouver des traces de tout ce qui a pu influencer le groupe, même si entre Maiden et le gore vous conviendrez qu’il y a un fossé. Mais bon vous savez comment ça marche, un vieux groupe de proto metal extrême influencé par Maiden, qui en a influencé un autre plus extrême etc, jusqu’à arriver à nos chers dingos d’Exhumed.

On trouve d’ailleurs plusieurs clins d’oeils comme ça, "So Let It Be Rotten, So Let It Be Done" ou le titre de l’album d’ailleurs, les plus perspicaces auront repéré les références d’eux mêmes. De toutes façons si vous n’identifiez pas les clins d’oeils des titres, vous allez les reconnaître musicalement. Parce qu’ils ne font pas que citer Maiden, on y trouve d’autres influences heavy, du Slayer aussi et plein d’autres clins d’œil aux classiques de metal. Mais bon ça va au delà d’un bête hommage, on reconnaît quand même facilement la patte Exhumed et ce côté gore qui les accompagne depuis leurs débuts. Toujours cette alternance entre voix criarde et voix bien gutturale et gore façon évier qui se débouche, c’est juste que cette fois ils ont décidé de se faire plaisir.

En tout cas voilà un bien bon album qui fait plaisir, moi qui croyait que le groupe finirait mort et enterré voilà une bonne petite claque dans les dents. Et pour bien résumer ce qu’on ressent à l’écoute de l’album je vais citer Matt Harvey qui disait en gros : "Tous ces groupes de metal extrême aujourd’hui ne cherchent qu’à savoir qui est le plus evil. Ils ont tous oublié une notion essentielle : le fun".


Murderworks
Janvier 2012


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/exhumedofficial