Le groupe
Biographie :

Except One est né de la volonté de quatre musiciens de partager et faire partager leur(s) univers. Après plusieurs dates dans le Sud de la France, une tournée des salles parisiennes et plusieurs tournées des bars, le groupe sort son premier EP "O.M.N.I. #1, Objet Musical Non Identifié". Il se concentre alors sur les lives et voit l'arrivée d'un deuxième guitariste. qui permettra au groupe de faire évoluer son style musical. Le public a pu découvrir cette évolution lors de la sortie d'un nouvel EP 7 titres "Haunted Humanity". Le premier album du groupe, "Fallen", sort en Novembre 2018. Quatre ans plus tard, Except One est de retour avec un deuxième album, "Broken".

Discographie :

2015 : "O.M.N.I. #1, Objet Musical Non Identifié" (EP)
2016 : "Haunted Humanity" (EP)
2018 : "Fallen"
2022 : "Broken"


Les chroniques


"Broken"
Note : 16/20

Quoi de mieux, lorsqu’on est coincé dans le trafic routier, que d’écouter du metalcore qui pique ? Rien me direz-vous ? Ça tombe bien car Except One, combo parisien, sort en ce moment son nouvel opus, le très réussi et énergique "Broken".

Quatre années sont passées depuis la sortie de "Fallen" et neuf ans depuis la sortie de "O.M.N.I #1" (EP qui m’avait permis de faire leur connaissance en live). Le groupe, mené par une chanteuse à qui on accorderait facilement les traits vocaux d’Angela Gossow (Arch Enemy), nous balance des compos, certes pas les plus originales du genre, mais diablement efficaces servies par une excellente production maison (ce qui est assez rare pour être précisé) et un mastering de talent made in Symehris (ancien guitariste de T.A.N.K.). L’intro "Hollow", calme et mystérieuse, ne préfigure en rien de la tempête de gros riffs qui arrivent par la suite, en témoigne "Thorns", résolument moderne dans sa composition (merci les breaks qui permettent à l’ensemble de respirer un peu) et ses parties survoltées de batterie qui ne sont pas sans me rappeler certains titres de DevilDriver (ce qui n’est pas une insulte bien au contraire).

Globalement, les titres de cette nouvelle galette sont divisés en deux catégories : les titres groovy ("Silent Scream", "Blood Of The Underdogs") et ceux beaucoup plus noirs qui se rapprochent du death metal moderne d’une certaine manière ("In Nomine"). A noter l’intelligence du groupe d’avoir placé en plein milieu du disque un interlude instrumental calme ("Broken") histoire de donner plus de résonance à la brutalité des chansons suivantes ("Chaos", qui porte bien son nom, "Still Alive", qui semble avoir été créé pour pogoter à n’en plus finir).

Pour finir cet opus, un "Void", partagé entre une intro un peu poussive suivie de puissants blast beats, conclusion plutôt honnête pour le quintette parisien. Vivement que l’on puisse vivre cet album en live !


Byclown
Janvier 2022




"Fallen"
Note : 15/20

"Except One, c’est des fleurs, des oiseaux, des enfants… Le tout dans un mixeur.". Bien, maintenant que j’ai votre attention, venez donc découvrir ce groupe parisien sur lequel j’ai bien du mal à mettre une étiquette, tant il emprunte à pas mal de styles différents (death, thrash, voire heavy). Allez, on va dire que c’est du deathcore. Tant pis si ça déplaît. Après un premier EP intitulé "O.M.N.I. #1, Objet Musical Non Identifié" et un second, "Haunted Humanity", Except One nous régale d’un premier album nommé "Fallen", offrant ainsi douze morceaux de qualité.

L’album débute sur "Wake Up", qui sonne très Malevolent Creation, en beaucoup moins rentre-dedans et surtout plus technique. Là se situe sans doute l’atout principal de nos amis parisiens : cette seconde guitare permettant de délivrer des mélodies sortant de l’ordinaire. Celle-ci vient se coller à une instru' déjà sombre et violente, sans accorder le moindre répit, ou presque. Le schéma semble similaire sur la deuxième piste, "Until The World Burns", mais la voix est ici plus mise en avant. Rarement caverneuse, jamais gutturale, elle n’en est pas moins puissante, rappelant, dans un autre domaine, celle de All Shall Perish lorsqu’elle navigue dans les aigus. Là encore, le duo de guitares est à l’honneur, supplantant parfois tout le reste (tant mieux ? Tant pis ? À vous de juger). "Why" se veut plus sombre, dans un style plus Otep, avec une batterie qui sort enfin de sa tanière pour envoyer du lourd (dommage qu’elle soit plus en retrait sur les autres titres).

L’album se veut assez long, et même sans proposer de grosse surprise (quoique, interlude et outro sortent un peu du lot…), il reste de qualité jusqu’à la fin. Certes, Except One ne révolutionne rien, mais nous propose quelque chose de tout à fait propre, bien ficelé, assez dark et composé de sonorités très entraînantes. Reste peut-être à se créer sa propre étiquette pour se démarquer un peu plus, mais ces débuts restent intéressants.


Grouge
Janvier 2019




"Haunted Humanity"
Note : 15/20

C'est l'histoire d'un groupe un peu différent, car en effet, il n'est pas comme tout le monde. Au-delà des forêts lointaines de cette campagne parisienne, vivaient cinq petits cochons, le teint noir, les cheveux lisses, les yeux sombres et la pilosité généreuse. Derrière les pincements de gorge stridents d'une chanteuse enragée, quatre joyeux lurons protègent la divine d'une patte habile et insouciante. Voici Except One et leur deuxième petit bébé : "Haunted Humanity".

Except One en a gros, et ça se sent. La noirceur se mêle au tumulte des branches, quand soudain, nous voici projetés dans les abysses d'un enfer bouillonnant. Sept morceaux placés tout simplement sous le signe du metal extrême dans ce qu'il a de plus attrayant, de plus classique, de ce qui fait son succès. Il serait inopportun de flatter la qualité de "groupe à chanteuse", non seulement car Except One réussit à faire bien plus que cela, mais aussi parce qu'on sait que ce n'est plus une qualité depuis bien longtemps, "groupe à chanteuse" (hein Eths et sa Loana des temps modernes !). Je m'égare. Je débite. Bite. Ah non merde, ça marche pas.

Ouais bref. Enfin, pas encore "bref", mais sept morceaux, ça passe vite quand même, surtout quand on a envie d'en déguster le double. On se laisse emporter par ces cris, ces gros riffs trashy, cette torture ressentie, palpable jusque dans les moindres mélodies, même les plus douces, comme le début de "Elm Street", dont les chants à voix claire m'ont d'abord laissé perplexe, avant de conquérir mon petit coeur de menhir. Il y a comme un petit parfum de DevilDriver là-dessous, qui donne envie d'écraser la pédale d'accélérateur en sachant qu'on fonce droit dans le mur. Bien sûr, nos charmants cochons ne révolutionnent rien, mais ils ont le mérite de proposer quelque chose de sincère et violent, il ne m'en fallait pas plus me l'envoyer en boucle toute la soirée. Voilà qui est chose faite.


Grouge
Octobre 2016


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/exceptoneofficial