Le groupe
Biographie :

EverRise est né en 2013 à Toulouse dans l'idée de jouer un death metal puissant et mélodique. Influencé par des groupes comme Death, Arch Enemy, Septicflesh, Behemoth, Yyrkoon..., Laurent (guitare) prend son temps pour composer, retravailler et peaufiner les différents morceaux du projet. En 2014, il commence à recruter des musiciens, tous issus de la scène metal toulousaine (membre de Khaos Dei, ex-Angelizer, Lyndwurm Orphans, Adern...) afin d'achever le cycle de composition et d'enregistrer un premier album : "Dawnlight" qui sort courant Mars 2015. Après plusieurs concerts, le groupe remet le couvert en 2018 avec la sortie d'un second album. Actuellement, EverRise est composé de Laurent S (guitare), Al Ex (guitare lead), Benjamin (voix), Damian (batterie) et Morg'hanne (basse).

Discographie :

2015 : "Dawnlight"
2018 : "After The Eclipse"


Les chroniques


"Vanitas Vanitatvm"
Note : 15/20

Trois ans après la sortie de "Dawnlight" qui avait reçu une excellente note dans notre webzine, les Toulousains de EverRise nous reviennent avec leur nouvel album, "After The Eclipse".

A l'image de la belle pochette qui représente une main tendue vers un soleil noir, EverRise nous propose ici un death metal toujours sombre et élégant. Le chanteur Benjamin nous offre des textes fouillés, portés par son chant guttural profond et parfaitement maîtrisé. Les guitares sont bien mises en avant avec une simple distorsion qui ne s'encombre pas de dizaines d'effets. Discrète mais audible, la basse de Morg'hanne assure sobrement les arrières. Enfin, le son de batterie est très propre avec une caisse claire et une grosse caisse parfaitement rectilignes, à tel point que je me demande s'il ne s'agit pas d'une batterie électronique ou même d'une batterie programmée par ordinateur.

Parmi les huit titres qui composent "After the Eclipse", on trouve de bonnes pièces de death mélodique à la suédoise comme le très accrocheur "The Path" qui amorce parfaitement l'album avec un côté très At The Gates, ou l'entraînant "Unholy Massacre". On y trouve aussi des essais de composition plus personnels. Par exemple, le morceau éponyme "After The Eclipse" propose un death metal lugubre qui joue sur les contrastes entre des rythmiques pesantes et de violentes accélérations avec blast beat massacreur à la clé. L'idée est intéressante mais la sauce a du mal à prendre. Peut-être à cause de cette batterie trop synthétique qui manque d'âme et de sauvagerie ?

Le morceau suivant, "My Kingdom", nous remet dans les rails en repartant sur une bonne base death mélodique plus classique avant de basculer vers d'autres registres sur sa deuxième moitié. En effet, on y trouve un passage heavy à la Maiden avec un bon petit solo à la clé et un superbe final en ternaire avec une très bonne utilisation des guitares claires puis du synthé. Sur cette belle lancée, l'album enchaîne sur le riff d'ouverture tout à fait énorme du titre "Le Peintre" avec son death metal sombre et puissant à la Behemoth. L'apparition d'un chant en français sur ce morceau de milieu d'album est surprenante, et même un peu dérangeante. En effet, je trouve que le côté raffiné de notre langue colle ici difficilement avec la voix d'outre-monde du chanteur et nous empêche d'apprécier pleinement le morceau. Il en est de même pour le titre suivant, "Anything", lui aussi en français, qui s’apparente à une semi-ballade tragique.

On laisse tomber la langue de Molière pour revenir à l'anglais sur les trois derniers titres. Après "Unholy Massacre", nous avons encore le puissant "Wolf" qui s'avère bien prenant avec son enivrant tapping à la Gojira en milieu de morceau. On termine sur la pièce maîtresse de cet album : "Whisperer". Ce long titre de plus de huit minutes, très bien agencé, nous offre un final haletant tout à fait jouissif avec une très bonne utilisation de gammes orientales. C'est une superbe ode à l'univers de H.P. Lovecraft qui conclut cet opus à merveille.

En conclusion, je dirais que "After The Eclipse" est une œuvre intéressante qui parvient à s'inspirer des plus grands noms de la scène death metal tout en gardant une bonne part de personnalité. La noirceur omniprésente qui habite chacun des morceaux parvient sans problème à assurer la cohérence de l'ensemble. Malgré quelques petits bémols, on a affaire à un bon album qui approche même de l'excellence sur le dernier titre.


Zemurion
Octobre 2018




"Dawnlight"
Note : 18/20

Il y a quelques années, j'ai eu la chance de visiter celle que l'on appelle "la ville rose", outre le fait de trouver Toulouse accueillante, jeune et dynamique j'ai senti un "truc" comme on dit. Aujourd'hui, on ne va pas faire dans le guide touristique mais plutôt dans le guide musical car j'ai le plaisir de vous présenter EverRise qui, en ce retour des beaux jours, nous présente son premier album en autoproduction, "Dawnlight".

EverRise s'est formé en 2013 sous l'impulsion de Laurent, ce qui devait à la base être un projet quasi solo s'est petit à petit transformé en vrai projet musical, en groupe. Laurent, qui tient la guitare, est entouré de Benjamin au chant, Damian à la batterie et Morg'hanne à la basse. EverRise évolue dans un death metal mélodique, technique et puissant influencé par des formations aussi illustres que cultes, jugez plutôt : Death, Arch Enemy, Septicflesh ou encore Behemoth et Yyrkoon, rien que ça... Et cela se ressent quelque peu dans la musique d'EverRise qui nous assène un death metal à la fois puissant, technique, emprunt de mélodies et de subtiles noirceurs. Pour ce premier album, EverRise n'a pas fait les choses à moitié, 9 titres (dont deux instrumentaux) pour près de 52 minutes de death metal bien construit à l'efficacité implacable. C'est certes le premier album des Toulousains mais les musiciens qui composent le line-up d'EverRise ne sont pas de jeunes débutants, les habitués de la scène toulousaine observeront la présence au sein d'EverRise des membres ayant évolué au sein de Khaos Dei, ex Angelizer, Lyndwurm Orphans, Adern. Je dis souvent que la scène française est riche, chaque jour j'observe non pas avec surprise mais avec joie que les groupe français s'arrachent comme des damnés pour proposer des productions de qualité, et justement avec "Dawnlight", une production de qualité vous en avez une. Je ne peux que je vous encourager à soutenir ce groupe qui se trouve (musicalement) incroyablement à la croisée de plusieurs styles, le death metal d'EverRise est riche, abreuvé de nombreuses influences mais attention, on ne copie personne chez EveRise, on sait créer à la fois une atmosphère mais surtout un univers, un monde. Personnellement, ce qui m'a beaucoup plu dans cet album ,outre la qualité des morceaux, bien écrits, bien construits, c'est l'ambiance sombre créée par quelques nappes de clavier qui rajoutent un petit côté malsain à la musique d'EverRise, imaginez un peu les groupes que j'ai cités plus haut auxquels vous rajoutez Nocturnus époque "The Key" et "Thresholds", eh bien vous avez assurément entre les mains un album de death metal qui fera date, espérons-le toutefois pour Everrise qui nous offre un album fort intéressant. Votre humble serviteur aime bien les découvertes, mais là... Badaboum !

Les Toulousains, pour ce premier album, se sont surpassés, il est rare de trouver autant de maturité pour un premier album mais EverRise crée la surprise et ça, j'aime beaucoup. Si vous voulez les soutenir, ça se passe ici, où pour 10 petits euros vous recevrez un CD illustré de fort belle manière par Mickey Mythrid Art. Amis bookeurs, responsables de salles, de lieux de concert, le groupe cherche des dates... Everrise manie à merveille passé, présent et futur et demandez-vous ce que cela pourrait donner sur scène. "Dawnlight" est une petite pépite, ne passez pas à côté...


Vince
Mai 2015


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/everrisemetal