Le groupe
Biographie :

Ethernity est un groupe de power metal progressif fondé en 2000 par Julien (claviers) et Nicolas (batterie). Les deux frères ont été rapidement rejoints par des amis, afin de compléter le line-up. Après quatre ans de recherche, ils trouvent la voix qui convient au groupe en la personne de Julie et enregistrent leur première démo "All Over The Nations". En 2006, Ethernity décide d'enregistrer son premier album "The Journey", publié en autoproduction en Décembre 2006. Début 2007, en intégrant Gregory comme guitariste soliste, le groupe fait un grand pas en avant et commence à écrire des compositions plus complexes, tout en faisant un peu plus de dates. En 2008, le groupe enregistre un EP par ses propres moyens, "Quest Of Forgiveness". Après avoir joué sur quelques prestigieuses scènes, Ethernity commence à travailler sur son album suivant en 2013. "Obscure Illusions" sort finalement en Mars 2015. En 2017, Ethernity se sépare de Gregory et engage Francesco (Noveria). L'album "The Human Race Extinction" sort en Septembre 2018 chez AFM Records.

Discographie :

2005 : "All Over The Nations" (Démo)
2006 : "The Journey"
2008 : "Quest Of Forgiveness" (EP)
2015 : "Obscure Illusions"
2018 : "The Human Race Extinction"


Les chroniques


"The Human Race Extinction"
Note : 16/20

Troisième album pour les Belges d'Ethernity avec "The Human Race Extinction" et toujours du power metal au programme pour un bon petit pavé de soixante-dix minutes ! Si vous vouliez une bonne grosse dose de riffs à vous mettre sous la dent, je crois que vous avez frappé à la bonne porte.

Après la petite intro de rigueur, c'est le morceau-titre qui ouvre l'album et ce qui frappe d'entrée de jeu outre le rythme déjà effréné et les riffs puissants, c'est que ça sonne gros ! Au-delà de cet apsect plutôt technique, ce premier morceau nous envoie un power metal moderne dans les dents alternant les riffs puissants à des parties plus techniques et exigeantes, le tout surmonté du chant parfois bien arraché de Julie Colin qui place une fois de plus des lignes bien senties. Le refrain accrocheur est bien au rendez vous, cette entrée en matière met déjà une bonne grosse baffe à peine arrivé ! Les morceaux suivants calment légèrement le jeu mais on reste sur du metal mélodique, puissant, accrocheur et globalement solide. "The Human Race Extinction" est plutôt inspiré en général et la musique d'Ethernity trouve toujours le moyen d'être efficace même dans ses moments les plus techniques et exigeants. Pas de démonstration stérile ici, juste de quoi épicer des morceaux puissants et les rendre plus dynamiques en y ajoutant une touche moderne qui va très bien à ce power metal direct. Quelques claviers ou samples font aussi leur apparition régulièrement pour apporter une sorte de background futuriste ou science-fiction qui plantent bien le décor. Malgré des morceaux qui flirtent souvent avec les six minutes, on ne note pas de passages à vide ou de riffs trop souvent répétés et les soixante-dix minutes de "The Human Race Extinction" passent sans que l'on s'en rende compte, ce qui est en général bon signe. Ce qui fait plaisir aussi c'est d'entendre un chant féminin qui fait autre chose que le classique chant lyrique, la voix de Julie étant bien plus rock et metal que les divas que l'on a pu souvent entendre à une période.

A moins de chercher l'originalité ou l'expérimentation à tout prix, je ne vois pas vraiment ce que l'on pourrait reprocher à ce nouvel album d'Ethernity tant le tout se tient sans problème. Mon petit doigt me dit d'ailleurs que ça doit très bien passer le test de la scène aussi, entre les mélodies qui tapent dans le mille et les riffs bulldozer il y a de quoi avoir la crinière au vent. L'ambiance générale est assez sombre et même si les mélodies ne donnent pas envie de se trancher les veines, on sent que la musique d'Ethernity est plus dure et froide que la plupart des autres groupes de cette scène. Les morceaux accrochent bien mais on sent que le côté fédérateur des anciens groupes de power ou de heavy est ici supplanté par une ambiance plus moderne, plus froide, en raccord avec le concept science-fiction / futuriste. Même si on ne peut pas dire que la musique des deux groupes se ressemblent, on peut tout de même dire que c'est dans le même esprit qu'un groupe comme Epysode, sur les albums duquel était d'ailleurs apparue Julien Spreutels membre d'Ethernity justement. Comme je le disais, le son est énorme et très puissant, ce qui d'autant plus surprenant que c'est le groupe qui se charge lui-même de la production, même si Simone Mularoni de DGM (entre autres) l'a mixé et masterisé. Un travail impressionnant qui prouve qu'il n'est pas nécessaire de passer dans un gros studio avec un producteur qui coûte un rein, avec de l'huile de coude et de la volonté ça donne des albums comme "The Human Race Extinction" qui n'ont rien à envier aux grosses productions.

Un nouvel album qui a tout pour plaire aux amateurs de power metal pour peu qu'ils ne crachent pas sur les sonorités modernes. Des morceaux puissants, accrocheurs, inspirés et mélodiques, il y a tout ce qu'il faut ici pour rassasier les amateurs du genre !


Murderworks
Janvier 2019




"Obscure Illusions"
Note : 17/20

Ethernity existe depuis près de 10 ans et j'en entends parler seulement que maintenant ? Pourtant c'est un groupe belge qui vaut le détour, en tout cas sur cet album, après nombre de démos qui ont assis son univers musical. C'est un groupe qui fait tout par lui-même, de la production et enregistrement jusqu'au graphisme, autant dire qu'il surveille de très près son travail de A à Z du coup !

C'est un power metal maîtrisé saupoudré d'un sombre son progressif qui habille "Obscure Illusions" d'un manteau très dense et nous enveloppe aussitôt sans nous laisser le temps de respirer. On ressent très nettement l'expérience des musiciens et le résultat est probant. Julie, la frontwoman se fait bien entendre, entre puissance et charisme, son chant (qui me fait penser à celui de Noora de Battle Beast) donne la touche finale heavy parfaite. On trouve une production finement réglée, où chaque instrument complète la mélodie en harmonie. Entre claviers et guitares furieuses, des orchestrations lissent les compositions dans un power presque symphonique sur les bords. Les solos proviennent d'ailleurs de ces deux instruments qui sont bien placés sans être forcément de trop (ce qui me fait peu aimer le power au final en général) et qui rappellent le genre sans le surcharger. D'ailleurs, ce côté minutieux du travail fait que les solos sont très propres malgré leur grain de folie (un fait qui devrait être logique mais qui ne l'est pas toujours forcément !). Le travail orchestral, là aussi, est subtil et accompagne le groupe sur tout l'album, donnant un côté très épique, donnant un beau support aux claviers, et se mariant habilement pour chaque morceau entre les lignes des grattes et de la voix. Mention spéciale pour le dernier morceau au titre éponyme de l'album, sombre, épique, avec une puissante conclusion de près de 14 minutes mais dont on ne se lasse pas !

Avoir la chance de tout faire soi-même n'est pas donné à tout le monde, même si les home studios se multiplient… mais pouvoir faire tout soi-même avec une excellente qualité comme celle-ci est déjà plus rare. A mon sens, tout est bon : composition, arrangements, production et le graphisme est également très bien travaillé ! En bref, "Obscure Illusions" est un album à avoir ! Et Ethernity définitivement un groupe à suivre. C'est un premier opus solide et prometteur qu'ils nous offrent qui n'a pas à rougir des plus grands et qui les place en très bonne posture pour l'avenir !


Fianna
Mai 2015


Conclusion
L'interview : Julie & Nicolas

Le site officiel : www.ethernity.be