Formation parisienne de familiers acolytes passionnés de musique aux antipodes des bonnes manières, les Escape From Paris croisent le fer de leurs premières compos courant 2009. Après un premier opus sorti en début d’année, ils reviennent en cette rentrée avec une réédition de six titres + trois insolites, engendrant ainsi un premier album éponyme à base de punk / hardcore, stoner rock, metal alternatif… appelez ça comme vous voulez, définir leur griffe musicale d’un terme trivial serait de toute façon peine perdue d’avance à l’écoute des sonorités trempées d’influences diverses et variées que propose le quintet effréné. C’est d’ailleurs la mixité des genres et des goûts réunis qui font la principale caractéristique de leur travail, produisant un cocktail détonnant de riffs fougueux et fatalement efficaces. Plus déjantés les uns que les autres, les morceaux défilent au son de la voix fulminante de Sir William aux intonations tantôt enragées tantôt déjantées qui collent parfaitement à l’ensemble du mix et procurent à l’ouvrage un côté agressivement romanesque suscitant l’enjouement, voire l’euphorie générale. La rage sort des tripes, les textes sans faux-semblants abordent des sujets pour le moins originaux à coups de paroles "in your face", traités avec sincérité même si de manière peu commune ! Enregistré en "tout live" d’un trait d’une seule journée dans les Studios Montorgueil (Paris), l’opus reflète un jeu de batterie carré à la frappe robuste et infatigable, des riffs graisseux aux accents surchauffés, encrassées avec finesse, le tout soigneusement mixé dans le souci et la volonté de conserver l’authenticité du jeu musical à tendance crunchy ; le rendu final est impressionnant de qualité. Uniquement distribué sur le merch lors de prestations live, le CD n’est pour l’instant pas ouvert à la vente, l’écoute des titres restent donc fortement recommandée pour tout aficionado curieux du genre sur leurs pages personnelles. A la fin de l’écoute, nous conviendrons en définitive que le terme de "cock rock" correspond au mieux à la marque de fabrique du groupe autoproclamé "pire formation de la capitale", en toute imposture bien sûr…