Le groupe
Biographie :

Epica est un groupe de metal symphonique néerlandais fondé en 2002 par le guitariste Mark Jansen. Initialement nommé Sahara Dust, ce projet aura d'abord pour frontwoman Helena Michaelsen, du groupe Trail Of Tears. Au début de l'année 2003, elle sera remplacée par Simone Simons, petite amie de Mark Jansen à l'époque. Le nom définitif du groupe, Epica, sera choisi en fonction de l'album de Kamelot portant le même nom. Leur premier album, "The Phantom Agony" sorti en Juin 2003 est produit par Sascha Paeth (producteur de Kamelot notamment). Il est dit engagé contrairement à leur second album "Consign To Oblivion" qui a pour thème la civilisation Maya. En 2007, sort leur troisième album : "The Divine Conspiracy", chez Nuclear Blast, qui allie un son toujours autant mélodique, à une augmentation de la puissance, et un retour à des chansons engagées comme pour le premier album. L'album "Design Your Universe" est sorti en Octobre 2009. En 2010, Mark Jansen explique que la musique d'Epica se rapproche du death metal, avec des influences classiques et d'opéra. Selon lui, le genre d'Epica s'inspire en outre de nombreux styles différents tels que le black metal, le folk metal, le power metal ou encore le rock. En 2012, les maîtres du metal symphonique sont de retour avec leur cinquième album "Requiem For The Indifferent". "Retrospect" sort le 12 Novembre 2013, il s'agit d'un album live capté lors du concert donné le 23 Mars 2013 à Eindhoven pour célébrer le dixième anniversaire du groupe. "The Quantum Enigma" est le sixième album studio du groupe, il sort le 2 Mai 2014. Le septième album, "The Holographic Principle", sort le 30 Septembre 2016. Le huitième album, "Omega", sort le 26 Février 2021.

Discographie :

2003 : "The Phantom Agony"
2005 : "Consign To Oblivion"
2007 : "The Divine Conspiracy"
2009 : "The Classical Conspiracy" (Live)
2009 : "Design Your Universe"
2012 : "Requiem For The Indifferent"
2013 : "Retrospect" (DVD)
2014 : "The Quantum Enigma"
2016 : "The Holographic Principle"
2017 : "The Solace System" (EP)
2021 : "Omega"
2021 : "Omega Alive" (Live)
2022 : "The Alchemy Project" (EP)


Les chroniques


"The Alchemy Project"
Note : 18/20

Dans la toujours foisonnante offre de metal symphonique, Epica lançait en 2021 sans doute, à mon avis, l’un des meilleurs albums du genre, à la hauteur des premiers faits d’armes de Mark Jansen avec After Forever. Afin d’assurer leur suprématie, les Néerlandais nous proposent ici un EP qui n’a rien d’un simple mini album entre deux propositions complètes.

En effet, cet "The Alchemy Project" se veut une collaboration avec de multiples artistes de renom dans le but d’atteindre le paroxysme du metal symphonique. Nous le savons, des "dream teams" ne sont jamais automatiquement garantes de succès, et bon nombre se sont royalement plantées. Epica (tout comme Avantasia et Ayreon pour ne nommer que ceux-ci) évite le piège et s’assure du même coup de profiter du talent des artistes collaborateurs, question d’entrée en symbiose avec ce qu’ils (elles) peuvent apporter à leur musique. Il existe une panoplie de logiciels et de plugins permettant aux artistes de générer d’excellents arrangements orchestraux. Cependant, rien ne peut remplacer la puissance de véritables musiciens classiques et Epica y a mis un point d’honneur tout au long de sa carrière. Jamais le nom du groupe n’aura eu autant de sens que sur l’impressionnante "The Great Tribulation" (avec la participation de Fleshgod Apocalypse), qui flirte avec le black metal du sus-nommé groupe italien. Et que dire des lignes mélodiques typiques du grand Tommy Krevik (Seventh Wonder, Kamelot) sur "Wake The World", morceau aux saveurs de prog rock, gracieuseté de Phil Lanzon (Uriah Heep) ? Je ne suis point objectif car pour moi Karevik est l’un des trois plus grands chanteurs du metal mélodique, mais cette pièce est en cassure directe suite à "The Great Tribulation" et dans le cadre d’un EP comme "The Alchemy Project", la différence de direction artistique est excusable, voir bienvenue.

S’ensuit donc 7 morceaux aux multiples influences, tout en conservant l’esprit derrière Epica, comme sur la pièce "The Final Lullaby", sorte de mash-up entre eux et le groupe de rock avant-gardiste norvégien Shining. Egalement au menu, la plus directe, aux accents gothiques, "Sirens - Of Blood And Water" avec Charlotte Wessels (ex-Delain) et Myrkur, la dévastatrice "Death Is Not The End" mettant en vedette Frank Schiphorst (MaYan, autre groupe de Mark Jansen) et Björn Strid (Soilwork), et son approche combinant le metal symphonique, le power metal et le death. En parlant de death, "Human Devastation" va encore plus loin avec un son proche du death traditionnel, avec voix d’outre-tombe (gracieuseté de Henri Sattler (God Dethroned) et Sven de Caluwé (Aborted)) et blast beat en prime ! Le tout se termine sous près de 7 minutes avec "The Miner", un morceau plus lent que la moyenne, mais avec cette impression de grandeur mélancholique que seul Epica peut livrer, accompagné d'Asim Searah (Damnation Plan), Niilo Sevänen (Insomnium) et Roel van Helden (Powerwolf).

Si parfois les EPs laissent de glace et sont surtout prisés par les collectionneurs, cela serait une grave erreur de passer outre "The Alchemy Project" qui se veut sans doute la plus accomplie des œuvres d’Epica en matière de metal symphonique.


Mathieu
Décembre 2022




"Omega"
Note : 18/20

Je suis un amateur fini d’After Forever. Pour moi, ce groupe a parvenu, avec son premier album "Prison Of Desire" à briser mon armure anti-growl et à finalement m’ouvrir l’esprit sur ce genre vocal, à mon grand plaisir aujourd’hui. Tout amateur de metal symphonique digne de ce nom sait bien qu’After Forever n’est plus, que Floor Jansen est maintenant à la tête de Nightwish et que Mark Jansen est le maître à penser derrière Epica, et ce, depuis maintenant plus de 18 ans et 10 albums studio, sans compter les dizaines et dizaines d'EPs, singles et autres. Fin de la petite histoire et attaquons-nous maintenant à ce "Omega", qui se veut selon Jansen, l’album le plus complet du groupe (qui ne prétend pas le contraire à chaque sortie d’album ?).

Habituellement, je suis rarement impressionné ou enthousiaste face à une introduction d’album entièrement instrumentale. BIEN qu’elle avait des paroles, l’intro du dernier album d’Unleash The Archers était d’une efficacité monstre et lançait à merveille cet album concept. Voici donc qu’Epica réussit lui aussi à m'étonner avec une introduction digne des plus grandes trames sonores de film. C’est grandiose, épique (pardonnez le jeu de mots...) et nous installe immédiatement dans une ambiance grandiose et magistrale. Si l’on omet les growls qui s’imposent d’entrée de jeu sur "Abyss Of Time – Countdown To Singularity", l’on pourrait croire que l’on a ici affaire au nouvel album de Dawn Of Destiny. N’ayez crainte par contre, la bande à Mark Jansen ne sait pas pour autant recyclé dans le power metal, seulement les ressemblances sont plutôt frappantes sur cette pièce. Le ton est immédiatement donné. Je ressens à l’écoute de cette pièce les mêmes émotions que lorsque je posais mon oreille sur "Prison Of Desire" 21 ans auparavant. Les mots me manquent pour décrire l’immensité de cette pièce, pour expliquer combien c’est magistral. La présence d’un véritable orchestre et d’un chœur en est sans doute pour quelque chose. Par chance, le groupe a pu terminer les enregistrements avant que la pandémie n’arrête tout le monde. Sur cette unique pièce, l’on pourrait dire que Mark Jansen avait raison. C’est effectivement le travail le plus accompli et le plus impressionnant à ce jour venant d’Epica. Et la beauté de la chose, c’est que l’album en entier est de la même envergure. S’ensuit "Skeleton Key" avec son petit côté lugubre dans les couplets, complété par un refrain d’une puissance inouïe, mettant bien en évidence le talent vocal de Simone Simons.

Ce qui fait d’un album une réussite, à mon avis, réside dans la capacité d’un groupe à offrir de la variété, de la diversité dans le son. "Seal Of Salomon" avec ces influences moyen-orientales s’assurent d’appliquer ce constat. Bien que l’ensemble de l’album soit plus épique qu’épique, le niveau est encore plus élevé sur cette pièce. L’on retrouvera d’ailleurs ces influences sur "Code Of Life", qui rappellera de par son intro un certain Kamelot (pour la petite histoire, le nom du groupe vient du nom d’un album de la formation floridienne). Cette valeureuse musique ne serait rien sans une production impeccable. Rien à dire ici. "Omega" est un album d’une puissance inouïe. Les guitares hurlent de partout, il y a des voix à la tonne, autant claire que growlée, et le tout n’écrase jamais l’orchestre et les chœurs. Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que l’un des ingénieurs de son derrière ce véritable tour de force n’est nul autre que Joost van den Broek, ancien claviériste d’After Forever et producteur de renom.

"Omega" s’étale sur près de 1 heure 11 minutes et pourtant jamais l’album ne s’essouffle. Chacune des pièces possède sp, moment fort et propose des arrangements complexes ainsi que des refrains fabuleux et prodigieux. Rarement, j’accorde d’aussi hautes notes à des albums, mais si certains d’entre vous ne se fient qu’à ces chiffres, je préfère qu’il vous marque l’esprit. Ainsi, vous ne passerez pas à côté de cet album qui mettra la barre très haut pour tous les autres groupes évoluant dans le metal symphonique. 2020 était une année hors du commun pour le genre, mais 2021 n’est déjà en reste, aussi jeune soit-elle encore. Album de metal symphonique de l’année ? Le temps nous le dira, mais cela s'annonce plutôt bien.


Mathieu
Mars 2021




"The Solace System"
Note : 16/20

Après 15 ans d'existence, Epica signe le tout premier EP de sa carrière avec "The Solace System", six titres issus de la session d'enregistrement du dernier album du groupe, "The Holographic Principle".

Les titres sont comme à leur habitude avec Epica, propres, soignés, travaillés, Simone a toujours une voix envoûtante, les riffs sont rapides, efficaces. Du grand Epica. "Fight Your Demons" rentre dedans direct sans nous laisser le choix, la double et le chant caverneux de Mark nous obligent à bouger nos cervicales pour finir par un secouage de cheveux à se les arracher. Seul bémol avec cet EP, "Immortal Melancholy" qui, comme son titre l'indique, est une ballade, mais une ballade ennuyeuse à mourir qui n'apporte rien de bon, on aurait pu se passer de ce titre qui casse l'ambiance générale de la galette. Heureusement, le dernier titre, "Decoded Poetry", rattrape le coup avec ses 6:25 minutes, titre le plus long du mini album, aux riffs limite black / death metal et avec un Mark à la voix toujours autant growlée et ravageuse, d'ailleurs ce dernier est présent sur chacun des titres.

La production est très propre, les titres sont aboutis, quasi similaires à "The Holographic Principle", ils sont énergétiques, les riffs épiques (normal avec Epica...) les choeurs bien présents, les arrangements maîtrisés à la perfection, comme d'habitude avec les Néerlandais.

Le fan absolu du groupe trouvera son compte avec ces titres qui auraient pu rester inédits sans la sortie de cet EP ou qui auraient aussi pu se retrouver en versions bonus de "The Holographic Principle".


Ced
Mars 2018




"The Holographic Principle"
Note : 19/20

Epica nous présente son septième opus "The Holographic Principle", de nouveau un concept album. Sur les 12 titres de metal symphonique de ce combo très apprécié des fans du genre, que nous promet cette nouveauté ? Sachant qu’il a été crée durant la tournée de "The Quantum Enigma" car le groupe a été très occupé sur les routes, comment s’en sort cette production ?

J’ai déjà eu un coup de cœur pour la pochette, belle et sobre. Elle révèle le contenu thématique, à savoir cette différence (ou non différence) entre le monde réel et le monde virtuel qui prend de plus en plus d’ampleur sur les individus. Cette dualité entre le naturel et l’artificiel. Le thème de l’artificiel et de la technologie humaine a été beaucoup abordé déjà par ailleurs, mais je trouve que c’est un bon angle d’attaque, c'est original  !

Musicalement (oui, on parle quand même de musique !), cet album démontre les capacités du groupe à se réinventer et à aller encore plus loin. "Eidola", l’introduction classique que nous offre le groupe à chaque album, pourrait parfaitement appartenir à la bande son d’un film de science-fiction. Et après ce petit interlude épique, on attaque le premier morceau "Edge Of The Blade", avec des sonorités très légèrement orientales (on sait qu’ils en sont friands) et une approche musicale étonnement différente des autres albums qu’on connaît. Ca commence bien ! Simone opte pour une voix légère et grave, moins lyrique mais qui colle parfaitement au reste. C’est un bon morceau pour attaquer ! Dans un autre genre, "Universal Dead Square" fait partie de mes favoris, lourd et efficace, certes moins fourni qu’un "Obsessive Devotion" mais il fait mouche et la composition donne des sons intéressants et accrocheurs. Là encore le choix vocal de Simone se porte moins sur le timbre léger et lyrique ! Concernant les growls, ils sont toujours aussi bons. Parfait. "Divide And Conquer" est aussi vraiment chouette dans son style, commençant par des bruitages de guerre sur une introduction prenante, c’est un morceau qui fait la part belle aux violons, très présents. Sinon, dernier aperçu, mon coup de cœur de l’album, "Beyond The Matrix", les chœurs sont magnifiques, la musique est puissante et symphonique à souhait, une Simone au top encore dans les graves / médiums qui assombrissent le morceau et un refrain épique. J’adhère complètement !

Bref, "The Holographic Principle" est un petit bijou pour ma part. Epica a su continuer à aller encore plus en loin tout en gardant son identité mais en faisant quelque chose de nouveau ! On reconnaît les chœurs du groupe, les voix et growls, on reconnaît le style de composition… mais on découvre un nouvel univers, plus rythmé encore. C’est un peu moins fourni que "The Quantum Enigma" et on sent une composition moins recherchée mais ça n’enlève en rien l’efficacité des morceaux et la claque musicale en 12 mélodies qui marquent chacune l’oreille avec ses atouts, sans se ressembler, le tout formant un ensemble (et on y retrouve évidemment la ballade de l’album). Pour ceux qui sont allergiques au chant "lyrique", vous devriez apprécier cet opus qui fait la part belle à un chant moins spectaculaire mais qui est dosé comme il faut. Finalement, ce sont plus les chœurs qui enchantent.

Le mixage, tout comme pour "The Quantum Enigma", ajoute à la puissance des mélodies, accentuant une batterie lourde et bien metal derrière toutes ces orchestrations et chœurs à foison. Du metal et du symphonique, sans conteste. A écouter de toute urgence !


Fianna
Août 2016




"The Quantum Enigma"
Note : 16/20

Quelque peu déçue de leur dernier album "Requiem For The Indifferent", c'est dubitative que j’apprends la sortie de leur nouveau bébé. Après avoir jeté un œil à leur vidéo teaser très fournie en découverte instrumentale, et très sympathique, c'est le cœur un peu plus confiant que j'entame cette écoute. J'ai ouïe dire que pour cet album, contrairement aux autres, ils ont travaillé tous ensemble en studio et non plus séparément chez eux en s'envoyant les partitions... Ce que je trouve plus bénéfique ! Comment créer un album qui tient la route chacun dans son coin ? La connexion des idées et de la créativité se fait ensemble.

"Originem", introduction des plus symphoniques qui soit, dans la plus parfaite tradition des groupes du genre nous offre 2 minutes d'orchestrations qui montent, qui montent, nous préparant au reste de l'album. C'est une belle entrée en matière, classique en somme, mais efficace. "The Second Stone" démarre en trombe, sans nous laisser le temps de souffler et c'est avec immense plaisir que l'on retrouve l'âme symphonique que l'on connaît aux premières notes prometteuse d'un album épique ! Une Simone en forme au timbre assuré qui nous offre un couplet entraînant, heavy, supporté par des chœurs justement dosés même si très présents tout le long de l'album (ça plaît ou ça plaît pas). "The Essence Of Silence" a été lancé sur nos ondes avant la sortie de l'album comme single de présentation, et pour moi, un excellent choix. Il est très représentatif de ce qu'on l'on retrouve sur cet opus. Quelque chose d'épique, de fantastique, quelque chose où l'on retrouve Epica, des choeurs, et petit bonus... des aigus dont on n'aurait pas soupçonné la belle rousse ! J'ai été très étonnée de ses parties vocales sur cet album, elles sont variées, tantôt d'un timbre lyrique pour les notes les plus hautes, tantôt un timbre clair qui accompagne parfaitement les guitares dans un ensemble qui se complète, chose qui m'avait manqué dans leur précédent !

Pour parler d'un autre morceau très intéressant et différent, "The Fifth Gardian - Interlude", nous permet une petite pause dans tout ce son épique qui vrille nos cœurs. Un son asiatique, rappelant (pour ceux qui l'ont vu), Kung-fu Panda. Et ce n'est pas une coïncidence puisqu'ils y ont pensé aussi en l'écrivant ! Un interlude orchestral, reposant et qui laisse rêveur. Frais et appréciable, et qui enchaîne comme introduction à "Unchain Utopia", comme si ces terres lointaines venaient de se faire happer par quelque chose de violent. La brutalité de l'enchaînement laisse en tout cas s'imaginer une tornade qui vient tout balayer sur son passage ! Et il y aura évidemment la ballade de l'opus "Canvas Of Life" sympathique mais sans être exceptionnelle, elle ravira les amoureux de la voix de Simone qui démontre ici ses émotions avec perfection et douceur.

Pour clore le tout, "The Quantum Enigma – Kingdom Of Heaven" (la suite de "Kingdom Of Heaven  (A New Age Dawn Part V)" de l'album "Design Your Universe"). On retrouve d'ailleurs une introduction similaire avec les chœurs très graves et discrets telles les voix de Bouddha dans l'univers. C'est un morceau crescendo, en 3 parties ; petit à petit on ressent la pression de ce paradis, dans les méandres de la physique quantique. Car c'est ce dont il est question comme fil conducteur de l'album. Les questions de l'univers, qu'un moindre changement dans l'équation de l’existence vienne balayer un chemin d'une destinée toute tracée ? A la fin vient peut-être la délivrance, celle où on résout cette équation, et où on devient maître de notre vie. Un bon morceau musicalement, riche et agréable, mais un poil trop long je dirais, et qui n'égalera sans doute jamais "Consign To Oblivion" ( de l'album du même nom "Consign To Oblivion").

Un album qui revient donc dans l'âme de ce que nous connaissons d'Epica, et de ce pourquoi nous les aimons. Il n'y a rien de nouveau, ou d’exceptionnel dans l'écriture même de l'univers de " The Quantum Enigma", c'est du metal symphonique pur supporté de heavy et de chœurs à foison, mais qui n’empêche pas d'être très bon dans le genre, il ravira les fans sans aucun doute !


Fianna
Mai 2014




"Retrospect"
Note : 15/20

Une entrée en matière orchestrale avec "Introspect" pour lancer l’événement de l'année du groupe Epica (les 10 ans du groupe !), accompagné à l'occasion par le "70-piece symphonic orchestra and choir". On y apercevra également, plus tard, Floor Jensen en invitée, qui a déjà participé plusieurs fois à leurs concerts.

Ils semblent très en forme, attaquant aussitôt la belle introduction envolée, "Monopoly On Truth", morceau parfait pour débuter ce concert endiablé ! Les effets de lumière et la présence des choeurs doit vraiment donner un spectacle époustouflant au public ! On se régale déjà avec la captation multi-cam derrière notre écran. Même si les plans d'ensemble du groupe restent rares et que la beauté des lumière nous empêchent parfois d'apprécier la présence des musiciens qui restent dans l'ombre. Peut-être un peu plus de simplicité aurait été la bienvenue, même si quand on a les moyens je comprends qu'on veuille en mettre pleins les yeux ! Cependant, pour ceux qui hésiteraient à acheter le DVD + CD, je pense que le CD suffirait au vu des jeux de lumières très importants qui empêchent une vue d'ensemble du concert correcte (sauf si vous êtes friands des bonus interviews and co qui y sont également !) Mais la complicité des musiciens est très agréable (comme toujours je dirais). Simone est plus épanouie que jamais et ne démord pas d’énergie malgré sa grossesse (apparente dans ses jolies tenues), même si ses headbangs se font plus rares. Après avoir vu plusieurs concerts d'Epica, que ce soit sur place ou via mon écran, je trouve que sa voix prend toute son ampleur et sa beauté ici ! Elle prend vraiment du plaisir, et il n'y aucune fausse note ou fatigue qui vient flouer son timbre de belle mezzo. Sa voix se fait plus clair ces dernières années, et le chant lyrique se fait plus rare. Ca lui va mieux je trouve !

Pour ces 10 ans de carrière, ils nous offrent toute la panoplie des titres si connus des fans, de ceux qui ont fait et qui font leur gloire, tout les albums y passent : "Sensorium", "Chasing The Dragon", "Unleashed", "Serenade Of self Destruction"... etc ! Il y en a pour toutes les époques et tout fan pourra se régaler des titres qui ont évolué au fil des années avec eux. Je suis agréablement surprise également qu'il n'y aucun sample (de ce que j’entends en tout cas), mais avec un orchestre derrière ils peuvent se le permettre ! Mais pas de voix samplée non plus, et ça j'apprécie. Un vrai live. D'ailleurs ils nous le montrent bien, en reprenant des titres de classique avec une puissance et une beauté sans nom ! "Presto" des "Quatres Saisons" de Vivaldi, un véritable duo violon / guitare ou encore un magnifique "Orchestral Medley" qui ravira les fans de symphonie tout en appréciant les tires d'Epica sous un autre angle. Et évidemment le duo Floor / Simone sur "Stabat Mater Dolorosa" de Verdi.

Un live qui allie puissance du metal, beauté du classique et la symbiose des deux nous replongeant dans les origines même du terme "metal symphonique" un peu oublié ces temps ci. Un très beau cadeau qu'ils nous offrent, des musiciens accomplis qui nous partagent leurs moments de bonheur sur scène depuis 2002 ! Bravo à eux pour cette belle performance, en espérant bien d'autres concerts comme celui-ci ! Et la note de la fin, le sempiternel et indétrônable "Consign To Oblivion" qui est vraiment le morceau idéal de fin, grandiose, puissant, symphonique et majestueux : la définition même d'Epica.


Fianna
Décembre 2013




"Requiem For The Indifferent"
Note : 10/20

Le nouvel Epica… je ne sais pas trop quoi en dire. Le premier mot qui me vient à l’esprit c’est "plat". Oui ! L’album est "plat" voire fade. Désolée de décevoir les fans et j’en suis la première déçue mais cet opus est loin d’être à la hauteur du groupe. 13 titres d’une moyenne de cinq à six minutes mais une intro et une transition beaucoup plus courtes, d’ailleurs je crois que ce sont les meilleurs titres de l’album ! Je suis trop sévère ? Je ne pense pas, malheureusement. Pourtant c’est la même recette, on retrouve à peu près la même structure musicale que sur les albums précédents, le groupe fait toujours appelle à un chœur qui vient accompagner la chanteuse, et à l’orchestre symphonique pour donner plus de puissance et de douceur à la musique. Les paroles tournent toujours autour du même sujet : écologie / protège ta planète…, perso je n’ai jamais accroché aux paroles de Simone. Bref, on reconnaît Epica mais je dois dire que le groupe n’est pas au meilleur de sa forme. Et ils sont fiers de "ça" ? J’ai découvert des groupes Français totalement inconnus qui s’en sortent beaucoup mieux avec moins de moyens. Quelques faiblesses dans le chant de Simone, c’est comme une impression qu’elle chante un ton en dessous de son habitude et un chant masculin quasiment inexistant ou sans grand intérêt. Un gratteux qui ose dire qu’il a composé des accords death metal, oui bah je les cherche encore, même si je ne suis pas experte, je ne pense pas me tromper en affirmant ça. Je ne veux pas que leur trouver des points négatifs alors je cherche, je creuse l’album, je me dis que certains titres partent plutôt du bon pied, ça envisage quelque chose de pas mal et puis finalement il n’y a rien d’accrocheur dans leur musique, rien qui tilte aux oreilles. Même la ballade n’a pas un grand intérêt pour moi. Non, c’est définitif cet album ne mérite pas mes éloges ! On est bien loin de l’opus "Design Your Universe" avec le superbe titre "Unleashed", on est même à des années-lumière de leurs premiers albums que j’avais grandement appréciés : "Quietus", "Sensorium", "Cry For The Moon", "The Phantom Agony", "Chasing The Dragon"… et j’en passe ! Je crois que le groupe n’aura plus qu’à compter sur sa réputation et sa notoriété pour trouver preneur à son nouvel album.


Liz
Février 2012




"Design Your Universe"
Note : 19/20

Quelques temps après la sortie de l’excellent live "Classical Conspiracy", le nouvel Epica a tout pour séduire. En effet, le groupe a encore une fois évolué tout en gardant fidèlement son image de metal symphonique féminin. Et quelle évolution, après une très belle introduction symphonique, ce sont des guitares jouées avec des chœurs et là surprise, c’est Mark Jansen qui commence à chanter. Bien entendu le doux chant de Simone est bien présent. Le travail a été mis en valeur avant tout sur les chœurs et l’instrumentation. Jamais une double pédale de batterie n’aura été aussi présente. Le chant de Mark Jansen est devenu aussi imposant que le chant de Simone alors que celui-ci passait plus en chant secondaire dans les albums précédents. Pour dire, la dernière piste de l’album "Incentive" est uniquement chantée par Mark. Les guitares sur la plupart des morceaux n’ont jamais été aussi agressives mais savent s’adoucir quand le chant féminin s’impose. Bien entendu, il y a le morceau au piano accompagné du doux chant de la belle Simone, toujours aussi classique mais efficace. En-dehors de cela, les morceaux sont tellement divers et variés qu’il vous faudra l’écouter plus d’une fois pour vous en souvenir. Les chansons durent près de 6 minutes (exceptées "Kingdom Of Heaven" et "Design Your Universe" aux durées respectives de 13 et 9 minutes). Le groupe nous offre le meilleur album Epica qui existe à ce jour. Je peux vous annoncer que "Design Your Universe" restera dans les albums cultes de ces prochaines années de par son style et son évolution touchant les limites de la perfection.


JU
Novembre 2009


Conclusion
L'interview : Simone & Mark

Le site officiel : www.epica.nl