Bienvenue dans l'univers tumultueux de End Reality. L'artwork est très soigné, réfléchi, ce qui déjà est encourageant pour la suite des évènements. Une balançoire qui grince, ou bien un vieux portail en fer peut-être, un peu cliché mais toujours efficace donc pardonné ! C'est le premier morceau intitulé "End Reality" (oui comme le groupe, il faut suivre un peu!). Tout en douceur le groupe vous berce jusqu'au rugissement de la guitare, une première approche qui donne envie.
La bête est lâchée avec "Bubble Paradox". Entre mathcore mélodique, violence primitive et technicité le chant tantôt clair tantôt bestial se fraye un chemin pour créer une ambiance puissamment chaotique. Le morceau "Interlude", comme son nom l'indique, nous accorde une pause, et quelle pause! Le sentiment de se faire compter une histoire par de simples instruments est fort agréable et démontre l'énorme polyvalence de ces musiciens. Retour aux hostilités avec "Paranoid" qui délivre une fois encore un titre très complexe soutenu par une production honorable. Coup de cœur pour le break culotté à 1 minute 15 ! On arrive déjà (malheureusement) au dernier titre avec "Heartless". La très belle et rafraîchissante introduction finit par laisser la place à un riff rapide puis extrêmement lourd avec toujours cette originalité et ce brin de folie, sans oublier les ravissantes mélodies disséminés ici et là.
Tout le monde connait l'origami, cette discipline qui consiste à partir d'une simple feuille blanche à créer une petite œuvre de papier. End Reality se rapproche de cette conception en créant quelque chose de nouveau à partir de nombreux styles déjà explorés dans tous les sens. Je croise les doigts pour que cet EP projette ces Lillois à un niveau de notoriété bien supérieur car ils le méritent largement !
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