Le groupe
Biographie :

Emergency Gate est un groupe de death metal mélodique / metalcore allemand formé en 1996 et actuellement composé de : Vladi Doose (guitare), Udo Simon (guitare), Daniel Schmidle (clavier / In Legend), Mario Lochert (basse / ex-Visions Of Atlantis) et Matthias Kupka (chant / Still It Cries, ex-Suidakra). Emergency Gate compte six albums à son actif, dont "Emergency Gate" sorti en 2000, "Nightly Ray" sorti en 2006 chez The Electric Co., "Rewake" sorti en 2009 chez Silverwolf-Productions, "The Nemesis Construct" sorti en 2010 chez Twilight Zone Records, "You" sorti en Janvier 2013 chez Golden Core Records et "Infected" sorti en Septembre 2014 chez Bob-Media.

Discographie :

2000 : "Emergency Gate"
2006 : "Nightly Ray"
2009 : "Rewake"
2010 : "The Nemesis Construct"
2011 : "Remembrance - The Early Days" (EP)
2013 : "You"
2014 : "Infected"


Les chroniques


"Infected"
Note : 16/20

Emergency Gate nous présente en cette fin d'été son sixième album, "Infected", qui fait suite, soyons honnêtes, au très moyen "You" sorti l'année dernière et qui avait laissé un souvenir d'inachevé, non pas dans la bouche mais dans les oreilles. Il était donc urgent pour Emergency Gate de nous livrer au plus vite un album capable de rétablir la réputation du groupe.

Emergency Gate, c'est quand même un des piliers du metal moderne allemand, les Munichois commencent à connaître une carrière digne de ce nom : six albums, un EP et une compilation en partenariat avec Metal Hammer. Et que dire ? Ouf ! Les Bavarois ont réussi leur coup, "Infected" remet le groupe dans le droit chemin, leur metal moderne emprunt de mélodeath, de metalcore et d’éléments electro retrouve son éclat d'antan. Il était impossible pour un groupe qui a joué et accompagné sur les routes Kreator ou Caliban de rester sur un semi-échec. Ce nouvel album est un vrai condensé de ce que Emergency Gate sait faire de mieux : des morceaux puissants, du mélodeath, de l'electro mais aussi des blasts destructeurs à l'image du titre "Crushing Down". Si vous aimez ce genre de metal, allant un peu partout mais tout en maîtrise relative, je ne saurais que vous conseiller "Infected". Il est tout de même assez déroutant d'écouter un album de metal en 2014 qui à la fois sonne hyper moderne et qui a été enregistré par un groupe qui fête ses 18 ans de carrière ; soit le groupe est visionnaire, soit il a une grande faculté à s'imprégner de ce qui l'entoure aujourd'hui et sait parfaitement le renvoyer dans sa musique. Un exemple, le très hardcore "We Wanna Party" à la limite du chant parlé style hip-hop, puis d'un coup on passe à un passage limite dance music ! Soit on crie au génie soit on crie au scandale mais mon petit doigt me dit que les puristes vont plutôt choisir la deuxième option... mais une certitude, en live, ce titre risque de tout casser et risque d'être repris en chœur par un public déchaîné. Emergency Gate a d'ores et déjà pas mal de dates de prévues, en Europe mais pas seulement, également en Asie, en Australie, en Russie et est / sera sur la route avec le Wacken Roadshow en compagnie de Graveworm, Tenside et Kryptos.

Comme j'en ai l'habitude, un petit mot sur le visuel d'Infected : pas très rassurant le futur de l'Humanité... En conclusion, on peut dire qu'"Infected" est un bon petit album mais qui s'adresse aux fans de metal pourvus d'une grande ouverture d'esprit, c'est un certitude ! We wanna party !


Vince
Octobre 2014




"You"
Note : 12/20

Chronique du nouveau  Emergency Gate, groupe de metcore / deathcore electro allemand, créateur du genre il y a plus de 7 ans. Chose à prendre avec moult pincettes car le résultat est aussi décevant que le groupe en lui-même reste intéressant et je me fais fort de faire une petite piqûre de rappel à ceux qui ne connaitraient pas ce combo, histoire que tous les éléments soient en votre possession pour juger de l’opus.

Ce groupe est effectivement un précurseur du style (voir interview sur le site) mais "quand même". Il a certes eu le mérite d’inventer quelque chose, de faire évoluer la musique, mais il n’a pas su se renouveler, tombant dans l’autosatisfaction du bassiste, seul membre originel du groupe encore en activité du groupe, ventant sa trouvaille comme seul faire valoir de la supposée qualité de ses disques. Il est tout à fait probable que les groupes à succès du genre aient été aiguillés par l’écoute de ce groupe, grand bien leur fasse, mais ils ont su, eux aussi, faire évoluer leurs références pour donner un produit fini sympa. Pour établir le parallèle avec le sport, qui se souvient de Dick Fosbury, pourtant inventeur de la technique éponyme toujours pratiquée de nos jours ? Personne ! On se souvient juste du grand champion Javier Sotomayor, malgré le fait que ce ne soit pas lui qui ait inventé la technique. Le parallèle est aussi jouable avec Edouard Van Halen et Steve Vai pour le tapping, le second ayant découvert la technique par l’intermédiaire du premier et l’ayant surpassé techniquement parlant… L’argument d’avoir été précurseur d’un style ne suffit pas comme argument de vente, seul compte le produit fini, n’en déplaise aux goitres remplis d’autosuffisance de certains.

Tout commence bien avec une intro à la Matrix puis un riff fort et bien mixé qui vient servir une voix scream puissante .On retrouve cette composante sur tout l’album, malheureusement, indépendamment de ça, le reste s’essouffle vite avec un manque de diversité et de technique dans les riffs, une voix claire pas convaincante et pas suffisamment bien mixée. L’intention de ben faire est là mais l’ensemble, bien que ne manquant pas de cohésion, manque pourtant de travail ! La plupart des riffs n’en sont pas, coincés entre le mosh part ou les suites d’accord pour accompagner le chant clair. Ne croyez pas ici que je dépeigne une bouse auditive de premier ordre, je commence juste par les point négatifs, les motifs de fâcherie. Il y a, évidemment, pléthore de bons moments sur cet opus pour les fans de metalcore peu exigeants, j’en conviens, mais pour mes oreilles fan de Killswitch Engage, référence en la matière, cela est tout à fait insuffisant sur tous les points de vue. Même les solos qui pourtant ont le champ libre sont dignes d’un élève de 6 mois d’expérience.


Byclown
Janvier 2013


Conclusion
L'interview : Mario Lochert & Matthias Kupka

Le site officiel : www.emergency-gate.de