Le groupe
Biographie :

Embryo est un groupe de death metal mélodique italien formé en 2000 et actuellement composé de : Eugenio "Uge" Sambasile (guitare), Roberto Pasolini (chant), Simone Solla (clavier), Gabriel Pignata (basse / ex-Destrage, ex-Node, ex-Arkenemy) et George Kollias (batterie / Burnt City, Enmity, George Kollias, Nile, ex-Cerebrum, ex-Contrarian, ex-Extremity Obsession, ex-Nightfall, ex-Sickening Horror, ex-System Shock). Embryo sort son premier album, "Chaotic Age", en Mars 2006 chez Officina Rock, suivi de "No God Slave" en Février 2010 chez Rising Records, de "Embryo" en Février 2015 chez logic(il)logic Records, de "A Step Beyond Divinity" en Octobre 2017 chez Art Gates Records, et de "A Vivid Shade On Misery" en Mars 2023 chez Rockshots Records.

Discographie :

2006 : "Chaotic Age"
2010 : "No God Slave"
2015 : "Embryo"
2017 : "A Step Beyond Divinity"
2023 : "A Vivid Shade On Misery"


Les chroniques


"A Vivid Shade On Misery"
Note : 16/20

Connaissez-vous Embryo ? Créé en 2000 en Italie, le groupe mené par Eugenio Sambasile (guitare) et Roberto Pasolini (chant), complété par Simone Solla (claviers), Gabriel Pignata (basse, ex-Destrage, ex-Node, ex-Arkenemy) et George Kollias (batterie, Nile, Enmity, ex-Contrarian, ex-Nightfall, ex-Cerebrum) annonce la sortie de son cinquième album, "A Vivid Shade On Misery", chez Rockshots Records.

"The Pride", le premier morceau, nous emporte immédiatement dans une vague groovy et acérée sur un tempo rapide avant d’être rejoint par des parties vocales massives et agressives. La rythmique constante et accrocheuse place également quelques claviers aériens pour accompagner les riffs saccadés tout comme sur "Highest Fame" et ses tonalités épiques qui dévoilent un chant déchaîné. La rage semble véritablement omniprésente sur ce morceau qui servira sans doute au groupe pour faire exploser la fosse, et on la retrouvera en compagnie de patterns old school sur "Darkest Light", un morceau qui emprunte à la scène death mélodique suédoise autant qu’aux influences plus modernes du groupe. Les claviers apaisent légèrement la rythmique avant qu’elle n’accélère à nouveau sur "The Seed Of Lividity" et ses touches indus froides, rapidement teintées de tonalités planantes et très lumineuses.

On retrouvera également cette atmosphère entêtante sur "MMDC", complétée par un chant pesant et oppressant qui se mue parfois en cris sauvages, mais également par une batterie surpuissante. Le son majestueux nous conduit jusqu’à "Medusa", un titre très rythmé qui laisse également la dissonance inquiétante s’intégrer aux riffs efficaces ainsi qu’aux deux voix complémentaires, puis "Vanitas" fera renaître les tonalités mystérieuses avec l’aide d’harmoniques mélodieuses, sans jamais laisser la rythmique lourde et les cris de côté. L’album prend fin avec "Concrete Visionary" qui injecte des influences thrash à la base du groupe qui mêle aisément énergie brute et ambiance imposante sur fond de violence.

Avec Embryo, vous êtes sûrs de vous retrouver face à des riffs efficaces. Parfois groovy, planant ou très énergique, "A Vivid Shade On Misery" nous met rapidement au centre d’un flot de sonorités agressives appréciables.


Mathieu
Mars 2023




"A Step Beyond Divinity"
Note : 18/20

Je l'ai déjà dit dans une autre chronique à seulement quelques jours d'écart, mais les Italiens sont définitivement des monstres en matière de death metal. Embryo, formé en 2000 par Eugenio "Uge" Sambasile (guitare) et Roberto Pasolini (chant), est un groupe de death metal mélodique aux influences metalcore marquées. Au cours du temps leur line-up a évolué, mais Simone Solla (claviers) les rejoindra en 2004 et le batteur Enea Passarella en 2015. Le dernier arrivé est le bassiste Danilo Arisi cette année. Pour enregistrer leur quatrième album, les Italiens ont donc du faire appel à Simone Mularoni (DGM, Empyrios), leur producteur, pour la basse. Pour l'artwork ? Vous ne reconnaissez pas la maîtrise de Seth Siro Anton (Septicflesh) ?

L'album débute sur "The Same Difference", un titre aussi imposant que prenant. La rythmique s'emballe dès les premières notes, affichant une technicité dissimulée sous des claviers et une voix monumentale. Le growl puissant de Roberto continuera à sévir sur "Overwhelming Your Disgust". Un scream perçant prouve qu'il sait maîtriser plusieurs techniques à la perfection, alors que les autres membres affirment une fois de plus leur maîtrise, avec une basse qui joue un rôle primordial dans cette rythmique truffée d'harmoniques. "Vanguard For The Blind" s'affiche comme une composition chiadée, mais rentre plutôt facilement en tête grâce aux racines metalcore qui l'habitent. Si vous cherchez des ambiances percutantes, alors c'est sur "Painting Death" qu'il vous faudra vous pencher. Ce titre plutôt lent s'inscrit dans la lignée des riffs inspirés et axés sur la technique couplée aux samples, comme "Looking For The Divine" s'axe sur une rythmique rapide. Les riffs sont percutants comme jamais, et le refrain s'incruste dans votre esprit comme un burin dans une pierre. Après "Solitaria 1519", un petit interlude samplé, Leonardo intervient pour briser des nuques. C'est littéralement le seul but de cette composition au son imposant et réfléchi. On repart "The Greatest Plan", un autre titre qui mélangera atmosphères, riffs metalcore et technique sous-jacente pour former un morceau bien compact qui vous fera mal à la nuque à coup sûr. Si "Bastard Of The Brood" est plus lent, c'est pour mieux apprécier les harmoniques et les claviers qui sont légion, alors que "Mouth Of Shame" est beaucoup plus direct. Ce titre va vous faire remuer un pit. Guidé par la voix puissante de Roberto, l'auditeur se retrouvera projeté dans une tornade d'harmoniques dénommée "Witness Of Your Life". Les claviers n'arrangeront rien, et votre seul choix sera d'headbanguer frénétiquement. Pour "The Horror Carved", la composition finale, c'est la technique et la vitesse qui sont mises en avant. Un growl caverneux rejoint alors la partie en s'engouffrant dans vos tympans, puis la rythmique accélère encore jusqu'à mourir dans vos bras.

Définitivement très doués pour réaliser des compositions à la fois "rentre dedans" mais aussi techniques à souhait par moments, les Italiens méritent d'accéder à la scène death metal mondiale de manière beaucoup plus importante. "A Step Beyond Divinity" leur a fait franchir un pas supplémentaire vers la reconnaissance, et aussi vers les pits mouvementés.


Matthieu
Novembre 2017


Conclusion
L'interview : Roberto Pasolini

Le site officiel : www.facebook.com/embryo.deathmetal