Le groupe
Biographie :

Eliwagar est un one-woman band de folk metal formé en 2006 en France, puis délocalisé en Norvège, et dans lequel opère Runahild (chant, instruments / ex-Rising Winter). Influencé par la mythologie nordique, Eliwagar compte dix albums à son actif depuis 2008.

Discographie :

2008 : "Memories Of The Warrior Will"
2009 : "And The Ancestral Pagan Flame Shall Never Fade"
2010 : "Fjellfolk Saga Fra Forntiden"
2011 : "Sagn Fra Nordafolkets Land"
2012 : "Fra Hjertet Av Norden"
2013 : "Gryningen"
2014 : "Eliwagar"
2014 : "Huldresagn"
2014 : "Heidr"
2016 : "I Vølven's Vev"


La chronique


Eliwagar, c’est un groupe qui m’a toujours intriguée. Ils se sont formés en France, avant de partir en Norvège et... j’avoue que j’avais d’abord eu du mal à appréhender le concept, me demandant sans cesse s’ils étaient français ou norvégiens, et lâchant finalement l’affaire sur un "Je m’en fous, j’aime leur musique alors ils peuvent être ce qu’ils veulent". Oui, je sais, parfois je ne suis vraiment pas subtile. Mais le fait est que je passais pas mal de temps à errer dans les bois à Bergen en écoutant la musique d’Eliwagar. Chacun ses occupations, baissez tout de suite ce regard qui me juge. Et c’était typiquement le genre de musique qui m’apaisait, et me rendait heureuse. Je ne prétendrai pas avoir écouté toute leur production qui s’avère être assez riche, mais j’étais définitivement emballée parce que j’écoutais. Et c’est donc l’occasion d’en remettre une couche... désormais sans les bois, et sans Bergen. Tristesse infinie.

J’ai tendance à chroniquer en décortiquant les albums titre par titre. Ici, ce serait contre-productif. Je n’ai pas vraiment envie de passer des heures à essayer de mettre des mots sur ce qui ne peut être expliqué. Eliwagar, c’est un voyage, une expérience. C’est quelque chose qui doit être expérimenté, et non pas lu. La logique voudrait que j’arrête cette chronique ici même et que je vous dise d’aller écouter par vous-mêmes. Mais je pense que ce n’est pas mon rôle, et que je dois quand même expliciter mon propos. Eliwagar donc, c’est une invitation à l’évasion. C’est l’envie d’arrêter enfin de s’abrutir devant son ordinateur et de courir vers la forêt la plus proche. D’y rester pendant des heures à écouter le son de la rivière, ou observer avec amusement que oui, il reste des écureuils dans les arbres. Le groupe est l’expression même d’une pureté que l’on perd de plus en plus. La musique est relativement simpliste, mais puissante. J’ai conscience que souvent ces deux termes ne font pas bon ménage, mais ce n’est pas le cas ici. Et plus que tout, c’est l’expression du bonheur que l’on ressent à travers la musique d’Eliwagar. L’envie de revenir à des désirs simples, à une existence plus apaisée et en harmonie avec son environnement. Je sais que j’écris sans nul doute les choses les plus clichées du monde, mais c’est véritablement ce qui est exprimé au travers d’Eliwagar. Si je devais donc résumer cet album, je dirais que ce sont des mélodies simples et traditionnelles, avec des instruments traditionnels, et en communion avec la nature.

S’il vous reste un peu de bon sens, et que vous vous êtes un jour aventurés dans la forêt, Eliwagar vous plaira. Et plus encore, le groupe fera naître un sourire sur votre visage. C’est presque inévitable. Leur seul défaut ? Ils n’ont pas encore joué dans Vikings, donc ils n’ont pas encore la popularité qu’ils méritent. Un album que je serai ravie d’écouter dès mon prochain passage en Norvège, dans les bois, dans les conditions où j’ai toujours écouté Eliwagar.


Velgbortlivet
Décembre 2016


Conclusion
Note : 19/20

Le site officiel : www.eliwagar.no