"World Of Sorrow"
Note : 18/20
De la puissance, des riffs malsains, de l'énergie, envoyés directement dans notre face par les Lyonnais
Eight Sins. C'est bientôt l'été, idéal justement pour faire du sport !
Un album de 9 titres, "World Of Sorrow", pour tous les amateurs de musique musclée.
Pour faire simple, pour donner une idée avec d’autres formations, pour situer un peu leur univers, Eight
Sins ressemble un peu dirons-nous à Madball dans leur temps, les moshs instillés par d’autres pointures
que sont Terror à leur époque. La production n'est pas du tout bâclée, très bonne réalisation, le chant
est bien dans l'univers hardcore, leurs musiques sont quant à elles toutes mailsaines. J'ai ma préférence
pour "Nine Eleven", étant grand fan de mosh parts !
Les guitares se chargent du décor et c'est réussi, tout en s’accordant quelquefois quand même une
complémentarité un brun harmonique. De la bonne grosse rythmique qui plombe, accompagnée d'une
batterie suffisamment démonstrative, la double pédale étant présente dans les moments qu'il faut. On
remarquera d’ailleurs au détour sur cet album qu'il a un effet garage ancien de par sa production, et c'est
ce qui correspond amplement à ce groupe.
"God Eater" confronte toutes les forces machiavéliques à bout de bras, aussi profondément que possible
et avec une application de tous les instants. "Pathetic" achève le long périple par une bagarre, gorgée de
sang. Sans trop en faire, cet album est très réussi, un hardcore remarquable et remarqué. L'album s'est
par ailleurs déjà fait entendre sur une tournée européenne en compagnie du groupe The Walking Dead
Orchestra ! "World Of Sorrow" est l’album des gros musclés n'ayant peur de rien, ou tout simplement
des fans du style. Un groupe qui a du potentiel, qui le fait entendre, et qui continue son chemin sans se
prendre la tête.
"Blood Of Revenge"
Note : 16/20
Alors ça, depuis le temps que je l’attendais (bon, si ça a déjà été fait avant, je m’en excuse). Mais bon, un split entre un groupe de hardcore et un rappeur, là je suis totalement fan. Bon faut dire, c’est pas non plus n’importe quel rappeur, c’est VII, rappeur Bordelais qu’un pote appelle "le rappeur préféré des métalleux", vu la teneur de ses clips. Âme sensible s’abstenir.
Cet EP commence par une bande son de guerre : coups de feu, cris stridents, et au lieu un vrombissement d’hélico qui se transforme en vrombissement de guitares. On est beatdown où on l’est pas.
Ensuite, un flow. Là aussi, on pose les bases : on n’est hip-hop ou non. Cet EP s’annonce comme l’alliance du hardcore et du rap. Puis après le flow, passe au gros : une bonne voix bien grasse, bien hardcore, puis forcément, le break pour aller avec.
Parfois, on se demande si faire du hardcore se résume simplement à placer des moshpart, ça en devient tellement lassant pour certains groupes qu’on arrive à les prévoir à l’avance. Mais là, plusieurs se suivent, et on ne s’en lasse pas, mais vraiment pas.
Eight Sins, c’est pas non plus que des breaks, c’est aussi des passages two step, comme le confirme "Crawling Enemy", enfin, là on comprend l’étiquette hardcore. Et on l’adore.
C’est du pêchu, c’est du couillu. Ca donne vraiment envie de se défouler.
La deuxième chanson "Bloodshed Salvation" donne dans le même répertoire, et ça fait son effet. Aucune remarque à refaire.
Y a que deux chansons de Eight Sins sur cet EP (sorry étant une intro), les trois autres chansons sont l’œuvre de VII rappeur Bordelais qui se fait pas mal connaître en ce moment. Alors, vu que c’est pas vraiment mon rôle, je jugerai pas ses chansons. Ou du moins, je développerai pas. Je dirais juste que les sons sur lesquels il pose son flow sont plus percutants que sur l’album précédent ("Les Jardins Macabres", j’ai pas encore écouté le nouveau, "Le Grand Chaos", donc je sais pas ce que ça donne). Mais sur les trois chansons, j’avoue avoir une petite préférence pour "9 Août 1969". Enfin, quand j’aime des choses comme ça, parfois, j’en viens vraiment à me demander si je suis une fille.
Bref, en résumé, je peux pas m’empêcher de souligner encore une fois la collaboration entre un groupe de hardcore et d’un rappeur. Certes, les réfractaires en tout genre se serviront de cet argument pour dire que le hardcore c’est de la merde, et les éclectiques diront que ça dénote une certaine ouverture d’esprit.
En tout cas, j’attendrai Eight Sins dans le pit !
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