Plus jeune, pendant toute ma scolarité, on m'a toujours appris qu'il est impossible de diviser par zéro. Et bien impossible n'est pas… italien ! Car Egart vient de prouver le contraire. Et l'analyse du raisonnement est simple : si multiplier par zéro fera toujours zéro, l'inverse (diviser) donnera un résultat tendant vers l'infini. Et l'infini, c'est ce que propose ce groupe que je découvre. En effet, se revendiquant hors de tout genre ou sous-genre, Egart explore différentes facettes du metal qu'il aime écouter, ce qui amène un album varié, des compos aussi bien musclées que plus calme, le tout exécuté avec une grande réussite.

Dès les premières mesures de l'album, un riff lourd de guitare, une batterie digne d'un métronome, un clavier en nappe. Ca sonne comme du Gloomy Grim des années 90/2000 ! Cette impression se confirme dès que le chanteur entre en jeu. Le ton est donné ! "ASDF" m'a littéralement renvoyer en 2000 dans l'album "Life ?" de Gloomy Grim. Même ambiance, même régularité dans le rythme, même façon d'aborder les riffs de guitare. Outch ! Une bonne claque old school. Avec "My Will", on change de registre. Le morceau sonne plus comme du pagan, avec un rythme de jeu plus épique, des parties synthétiques au doux son d'instruments médiévaux, et le chant qui oscille entre voix claire et voix gutturale. Nouveau changement de style avec "Red Eyed God" ! Cet album est vraiment éclectique ! Cette fois-ci, le morceau oscille entre death et doom, le tout teinté de touches heavy dans les solos de guitare et les parties de chant clair.

Et les changements continuent tout au long de l'album. Comme l'a annoncé le groupe, il est difficile, voire impossible de catégoriser Egart et de le cantonner dans un style défini. Le groupe explore toutes les influences qui l'ont marqué. Ca rend l'écoute de l'album assez difficile car le manque d'homogénéité est vite déconcertant. C'est vraiment le seul bémol de l'album. Chaque morceau pris à part est excellent, mais l'album est trop décousu à mon goût pour être écouté d'une traite. Dommage.