Le groupe
Biographie :

Edomah est un groupe Bordelais formé en septembre 2003, mixant de nombreuses influences, aux personnalités douteuses et au jeu de scène convergien, quand ils sont en forme…

Discographie :

2004 : "Toucher Le Vide"
2005 : "Mayday"


Les chroniques


"Mayday"
Note : 16/20

Un an après leur première démo, dont ils n’étaient que peu satisfaits, les cinq compères Bordelais (six avec le roumain) nous reviennent avec un disque plus que surprenant, visiblement englobé par les aspirations profondes du groupe. Cette nouvelle démo, "Mayday", est articulée autour d’un seul et même ressenti, les morceaux s’enchaînant à merveille, comme s’ils ne formaient qu’une seul et même composition. Premier constat : Edomah semble arrivé à maturité, mais peut-on encore parler de maturité à un tel niveau ? Oublié le metalcore à tendance emo, ou du moins relégué à sa plus simple expression, afin de garder tout de même une bonne dose de violence mélodique. Désormais, leur univers sonore s’axera sur un mélange de metal et de screamo, et l’intro vient rappeler, si besoin est, le talent de composition du groupe : mélodie profonde et aérienne, agrémentée de piano et de nappes de son espiègles. Second constat : une véritable amélioration au niveau du son, même si le chant aurait gagné à être encore plus en avant, sublimant ainsi le côté screamo sur certains riffs fleurant bon l’émocore américain. Comme je le disais auparavant, certains passages possèdent tout de même la couleur de la première démo, en particulier les mesures syncopées, mais les guitares étant devenues plus que complémentaires, le moindre passage aux résonances metal est vite absorbé par une mélodie tantôt planante tantôt inquisitrice. La première démo se voulait joyeuse, celle-ci sera sombre et tiraillée. Entre Underoath et Explosions in The Sky, Edomah invente un genre, mariant à merveille la violence psychologique du screamo et la puissance d’un metal plus que personnel. Pour finir, les paroles en Français apportent la dernière pierre au travail titanesque fourni ici : quelque part entre Amanda Woodward et Agora Fidelio, il fallait ce décalage propice à un chant si plein de rancœur ! Au final, si je devais ramener cette chronique à un mot : "respect". Edomah peut désormais prétendre à sa place au soleil. A écouter en boucle !


Niaf
Décembre 2005




"Toucher Le Vide"
Note : 14/20

Alors là, attention, Objet Vraiment Non Interprétable… Un pavé dans la mare du metal français ! Edomah livre une musique vraiment personnelle, osant le mélange d’émocore à la Underoath, de metal version In Flames, de hardcore new school tendance Darkest Hour, et pariant sur des textes en Français. Ne vous fiez pas au côté mélodique permanent, car les compositions recèlent une bonne quantité de violence assumée. Le mix voix tiraillée / voix claire, impose d’entrée de jeu le respect en ne versant pas dans les clichés larmoyants, car il sublime d’emblée les compositions. Les deux guitares délivrent elles aussi un mélange subtil de mélodies et de riffs intelligents, lorgnant vers différents univers metal, qui aux premiers abords ne semblent pas complémentaires… La section rythmique n’est pas en reste, avec un jeu basse / batterie agréablement maîtrisé, qui évite les fioritures (rien à voir avec Patrick Fiori) pour verser dans l’efficacité. Le tout dans la bonne humeur, puisque Edomah, en plus de réinventer l’humour douteux, propose sa démo en téléchargement libre sur son site. Pour finir, une nouvelle démo doit voir le jour dans les prochaines semaines, alors que demander de plus ? Aidez les, faites les jouer, faites les jouir, mais que le nom Edomah se propage !


Niaf
Décembre 2005


Conclusion
A écouter : Quatre (2005)

Le site officiel : edomah.free.fr