Eating Shit... Rien qu'à la lecture du nom du groupe on sait qu'on va rentrer dans un monde plein de poésie. Et oui, le monde du grindcore est ainsi fait ! Des Francis Lalanne en puissance j'vous dis. Eating Shit fait partie des groupes de grind qui se la jouent un peu "délire" en ne se prenant pas toujours au sérieux, contrairement aux purs et durs style Napalm Death, ce sont deux écoles différentes. En témoigne ainsi l'intro et l'outro de l'album en… accordéon. Ainsi vous retrouverez parfois des intros un peu hors contexte, un peu de mélodique et même du scratch sur une chanson mais ne sortez pas les couteaux ça reste du grindcore hein ! Pas de la fucking fusion de merde. Au programme 24 titres pour 40 minutes, ce qui fait une moyenne de 1,666 minutes par titre. Et oui, le grindcore progressif c'est pas pour tout de suite et notez le 666, hasard probable mais ça m'a fait marrer tout de même. Il est à noter que le groupe a opté pour une batterie par programmation plutôt qu'un type de chair et de sang. Arme à double tranchant, car si un vrai batteur est naze on dira "mais pourquoi vous prenez pas un autre type ?" Tandis que si la programmation est naze on dira "mais putain pourquoi vous n'avez pas pris un vrai batteur ?" Ici ca va, ils s'en sortent bien, même si on ressent souvent un effet "artificiel", le tout est convaincant à gros renfort de blast beats limite inhumain. Le seul groupe à ma connaissance avec une batterie aussi rapide et humaine est "The Berzerker". Les riffs sont assez basiques mais typés "je rentre dans le lard", pas de la finesse, juste des baffes. La voix est assez gutturale, par contre pas de " gruik gruik" à l'horizon mais pas grave, le tout est parfaitement maîtrisé. Reste une chose primordiale, la structure des chansons s'il y en a une... Ben oui, il y en a une, et les titres sont suffisamment différents les uns des autres pour nous tenir en haleine. Donc nous voilà avec un album bien écrit, bien joué, et intéressant. Y'a que la pochette qui est assez bizarre et m'a laissé un peu sceptique comme une fosse... Au final, pas un album révolutionnaire pour un sou, mais une bonne galette à écouter tout de même.