"John Stone Lives"
Note : 14/20
Voici du lourd, après une brève intro, la fameuse galette "John Stone Lives" démarre au quart de tour avec "Shape, Stuff And Watnot" qui envoie direct un flots de riffs lourds et nous entraîne direct dans l’univers de Dysfunctionnal, de la technique en-veux-tu-en-voilà, très très bonne batterie et une basse omniprésente, mettre ce titre comme premier morceau de la galette ne sonne pas comme un hasard, mais surtout comme un premier gros coup de pied au derche.
Dysfunctionnal nous offre ici des morceaux qui, il faut l’avouer, ne pourront pas passer au travers de toutes les oreilles, comme sur les titres "Can’t Fathom" et "Pristine Bowel", très techniques, et aux riffs colossaux, le tout agrémenté de petits samples très discrets, venant donner un peu d’ambiance à un ensemble déjà très complet au niveau de la composition, petit aparté, je préfère amplement la voix de Ben en hurlé que quand il passe sur du plus clair.
"Wanda" avec la superbe basse, ses blasts et ses passages plus ambiancés vient donner un grand coup de frais à cet album je trouve, j’avais honnêtement peur de me lasser au départ face à cet agglomérat de technique à la m’as-tu vu, et au final, le tout est tellement bien orchestré qu’au fur et à mesure des écoutes de "John Stone Lives" on en vient à décortiquer plus facilement les morceaux et apprécier de plus en plus le monstre qu’est Dysfunctionnal.
"Foresight" et "Scuba", dans la même lignée que "Shape, Stuff And Watnot" au départ, mais plus variés dans les genres avec ce passage envoûtant en fin de morceau sur "Foresight" sonnant quelques peu... progressiste ou encore ces guitares s’enflammant légèrement sur "Scuba", le tout coule de source c’est propre et on se laisse facilement prendre au jeu, bref on plane.
De la technique, de la technique pardi ! On va en avoir pour notre compte avec "Discotte" et "Pristine Bowel", même si au final ces morceaux ne sont pas clairement révolutionnaires ils ont le don de marquer les esprits, de très bonnes compositions, de la puissance en continu, les gaillards ne se relâchent jamais et on ne s’en plaindra pas. C’est brutal, incisif, ça fait mal là où ça passe et franchement, même si je ne suis pas friand de ce genre musical, il faut reconnaitre que Dysfunctionnal offre ici une très belle galette menée de main de maître.
Dernier de la galette, "Curves", magistral, des changement de tempo bien maitrisés, des riffs accrocheurs et dévastateurs, un chant très agressif sans trop se perdre dans du growl à tout va, ils ont su trouver un équilibre entre la technique, le bourrinisme et des passages qui relèvent le tout et sonne plus metal pour éviter de trop se perdre dans ce côté déglingo-death qu’ils maîtrisent si bien.
Pour un premier, les Nantais signent un très bel album, difficile de prime abord pour certains surement (comme il l’aura été pour moi même), je ne pensais pas au final prendre du plaisir à écrire ces quelques lignes sur Dysfunctionnal, "John Stone Lives" s’écoute facilement, mais pas du premier coup, il faut prendre le temps, creuser un peu pour s’accorder à ces gros bourrins.
"The Shape Of Noise To Come"
Note : 15/20
Le premier titre "Abjuration Cybernétique", puissant, lourd et très bien
maitrisé, montre déjà à quel point Dysfunctional
a envie d'innover. Pour parler de la démo en général je dirais que les
divers plans sont pas mal intéréssants. Alternant les
plans rapides et saccadés, la batterie est à ravir ! On sent bien les
diverses influences du groupe qui donnent une identité
différente à chaque morceaux, sans pour autant s'éloigner de la base
"brutale" qui souligne le tout. Pareil pour la voix,
qui varie à souhaits (HxC, death et j'en passe...). Dysfunctional mise aussi
sur le changement d'ambiances, tantôt brutales,
tantôt malsaines voire froides. Tout est bien amené, autant les breaks que
les petits délires. Quoi qu'il en soit la technique
est bien là et les idées aussi. On notera aussi une petite reprise de "J'ai
Du Bon Tabac" en ghost track version grind / death
qui vaut le détour. Au final, on peut dire que cette démo est prometteuse et
bourrée d'idées, bien que la qualité de la production
soit nettement légère.
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