Le groupe
Biographie :

Groupe de metal brutal, Dysfunctional est né fin 2004 avec pour objectif de développer une musique innovante. Pour cela le groupe se compose de 5 musiciens : Ben (basse / chant), Ju (chant / samples), Nico (guitare), Chris (guitare) et Yo (batterie). Le groupe puise son inspiration dans divers courants musicaux (Meshuggah, Gojira, Opeth, Korn, In Flames, Fantomas...), les paroles étant inspirées par la science-fiction. Après un an de travail, Dysfonctional sort une démo 5 titres et se lance sur scène pour envoyer la sauce. Ayant eu l’honneur d’avoir foulé une scène du Hellfest parmi tant d’autres et fait parler d’eux dans le dernier Rock Hard, ils en sont aujourd’hui à leur premier album "John Stone Lives".

Discographie :

2005 : "The Shape Of Noise To Come" (Démo)
2008 : "Mute / Iniquity" (Démo)
2011 : "John Stone Lives"


Les chroniques


"John Stone Lives"
Note : 14/20

Voici du lourd, après une brève intro, la fameuse galette "John Stone Lives" démarre au quart de tour avec "Shape, Stuff And Watnot" qui envoie direct un flots de riffs lourds et nous entraîne direct dans l’univers de Dysfunctionnal, de la technique en-veux-tu-en-voilà, très très bonne batterie et une basse omniprésente, mettre ce titre comme premier morceau de la galette ne sonne pas comme un hasard, mais surtout comme un premier gros coup de pied au derche.

Dysfunctionnal nous offre ici des morceaux qui, il faut l’avouer, ne pourront pas passer au travers de toutes les oreilles, comme sur les titres "Can’t Fathom" et "Pristine Bowel", très techniques, et aux riffs colossaux, le tout agrémenté de petits samples très discrets, venant donner un peu d’ambiance à un ensemble déjà très complet au niveau de la composition, petit aparté, je préfère amplement la voix de Ben en hurlé que quand il passe sur du plus clair. "Wanda" avec la superbe basse, ses blasts et ses passages plus ambiancés vient donner un grand coup de frais à cet album je trouve, j’avais honnêtement peur de me lasser au départ face à cet agglomérat de technique à la m’as-tu vu, et au final, le tout est tellement bien orchestré qu’au fur et à mesure des écoutes de "John Stone Lives" on en vient à décortiquer plus facilement les morceaux et apprécier de plus en plus le monstre qu’est Dysfunctionnal.

"Foresight" et "Scuba", dans la même lignée que "Shape, Stuff And Watnot" au départ, mais plus variés dans les genres avec ce passage envoûtant en fin de morceau sur "Foresight" sonnant quelques peu... progressiste ou encore ces guitares s’enflammant légèrement sur "Scuba", le tout coule de source c’est propre et on se laisse facilement prendre au jeu, bref on plane. De la technique, de la technique pardi ! On va en avoir pour notre compte avec "Discotte" et "Pristine Bowel", même si au final ces morceaux ne sont pas clairement révolutionnaires ils ont le don de marquer les esprits, de très bonnes compositions, de la puissance en continu, les gaillards ne se relâchent jamais et on ne s’en plaindra pas. C’est brutal, incisif, ça fait mal là où ça passe et franchement, même si je ne suis pas friand de ce genre musical, il faut reconnaitre que Dysfunctionnal offre ici une très belle galette menée de main de maître.

Dernier de la galette, "Curves", magistral, des changement de tempo bien maitrisés, des riffs accrocheurs et dévastateurs, un chant très agressif sans trop se perdre dans du growl à tout va, ils ont su trouver un équilibre entre la technique, le bourrinisme et des passages qui relèvent le tout et sonne plus metal pour éviter de trop se perdre dans ce côté déglingo-death qu’ils maîtrisent si bien. Pour un premier, les Nantais signent un très bel album, difficile de prime abord pour certains surement (comme il l’aura été pour moi même), je ne pensais pas au final prendre du plaisir à écrire ces quelques lignes sur Dysfunctionnal, "John Stone Lives" s’écoute facilement, mais pas du premier coup, il faut prendre le temps, creuser un peu pour s’accorder à ces gros bourrins.


Phenix
Août 2011




"The Shape Of Noise To Come"
Note : 15/20

Le premier titre "Abjuration Cybernétique", puissant, lourd et très bien maitrisé, montre déjà à quel point Dysfunctional a envie d'innover. Pour parler de la démo en général je dirais que les divers plans sont pas mal intéréssants. Alternant les plans rapides et saccadés, la batterie est à ravir ! On sent bien les diverses influences du groupe qui donnent une identité différente à chaque morceaux, sans pour autant s'éloigner de la base "brutale" qui souligne le tout. Pareil pour la voix, qui varie à souhaits (HxC, death et j'en passe...). Dysfunctional mise aussi sur le changement d'ambiances, tantôt brutales, tantôt malsaines voire froides. Tout est bien amené, autant les breaks que les petits délires. Quoi qu'il en soit la technique est bien là et les idées aussi. On notera aussi une petite reprise de "J'ai Du Bon Tabac" en ghost track version grind / death qui vaut le détour. Au final, on peut dire que cette démo est prometteuse et bourrée d'idées, bien que la qualité de la production soit nettement légère.


Paradoxis
Octobre 2006


Conclusion
Le site officiel : www.dysfunctional.fr