Le groupe
Biographie :

Né en 2016, le groupe Dusk Of Delusion regroupe des membres d'anciennes formations lorraines (Akroma, Forsaken World, La Horde, Elvaron et RedLine) autour d'une volonté commune de retrouver la scène en y proposant une musique directe et énergique. Rapidement après des premier concerts (dont la première partie de Blazing War Machine où officie Franky Costanza), le premier album du groupe sort en Mars 2018. Dans ce concept album, le groupe emmène l'auditeur dans une foire glauque et lugubre de la fin du XIXème siècle où chaque stand se fait l'analogie d'un vice, d'un mal ou d'un problème de notre société moderne. Cet album "(F)unfair" est saluée par la critique française et internationale (dont Metallian, French Metal ou The Metal Observer parmi d'autres). Dusk Of Delusion se lance alors dans une tournée de 30 dates pour le (F)unTour qui se terminera en apothéose à L'Autre Canal à Nancy en première partie de Mass Hysteria en Novembre 2019. En Mars 2020, "Watch Your 6" sort dans les bacs. "Watch Your 6" nous emmène sur les chemins de la première guerre mondiale pour nous raconter des histoires de vies de soldats, de civils, d'hommes ou de femmes, français, anglais, allemands ou russes qui racontent leur expérience du conflit et les sentiments qui les traversent. En Mars 2021, un EP intitulé "World At War" prolonge ce concept historique avec cinq chansons. Ne s’arrêtant pas en route et fort de la signature récente avec le label lorrain Metal East, le groupe prépare un nouvel album, "COrollarian RObotic SYStem [CO.RO.SYS]", pour Octobre 2022.

Discographie :

2018 : "(F)unfair"
2020 : "Watch Your 6"
2021 : "World At War" (EP)
2022 : "COrollarian RObotic SYStem [CO.RO.SYS]"


Les chroniques


"COrollarian RObotic SYStem [CO.RO.SYS]"
Note : 14,5/20

Deux ans après "Watch Your 6", changement radical de décor pour Dusk Of Delusion. Alors que le premier nous traînait dans la boue, la peur et l’obscurité des tranchées de la Grande Guerre, le second appuie sur le bouton du voyage temporel et nous bazarde en 2077. Bienvenue dans "COrollarian RObotic SYStem [CO.RO.SYS]", une dystopie post-guerre (encore une) contrôlée par l’entreprise du Elon Musk du futur qui inonde le monde de ses robots. Rien donc de bien réjouissant…

Le concept est riche, chaque titre ayant (comme à l'accoutumée chez Dusk Of Delusion) sa propre histoire et beaucoup de choses à raconter. Les points de vue divergent, les vécus, les prises de positions et les sentiments aussi. Le tout étant d’ailleurs soutenu par une nouvelle “Les Corollaires” écrite par Benoit Guillot (chant). Les références culturelles sont nombreuses à jalonner l'œuvre : de Matrix au Fight Club de David Fincher en passant par les Avengers. Évidemment, en matière de robots, difficile d’éviter des références à notre éternel Schwarzy en Terminator.

Musicalement, Dusk Of Delusion avance toujours dans un mélange de divers styles : du heavy au groove en passant par l’indus et le mélodique. Et la mélodie, il y en a en veux-tu en voilà. Bien plus que sur ses prédécesseurs d’ailleurs. Les onze titres composant ce disque se voulant volontairement catchy et se prêtant parfois tout aussi volontairement à une certaine démonstration ("£1ONH€4RT_B4$T4RD"). Le propos est ici éminemment politique, ne serait-ce que vis-à-vis des conditions de travail qui renvoie de plein fouet à notre société bien actuelle ses travers eux aussi bien actuels ("Legal Slaves", "Market Street", etc).

Le résultat ? Assez mitigé pour ma part, je l’avouerai. Ce nouveau venu des Dusk Of Delusion offre des titres forts (comme "The Snap" ou "Taking The Hit") et d’autres que je trouve un peu plus en demi-teinte ("Shadow Workers", "Erotic Infusion"). S’il ne m’est pas désagréable non plus, je ne nierai pas que j’ai un peu décroché de ce "COrollarian RObotic SYStem [CO.RO.SYS]" sur certains passages. Notamment en raison d’un sentiment de “trop de variations tue un peu la variation au détriment de la logique d’un morceau” qui m’est propre. Ce qui, évidemment, n’enlève rien à l’inventivité du quintette et à son mérite. Le groupe ose d’ailleurs et c’est tout à son honneur (sur le déjà cité "Market Street" par exemple). On notera notamment une utilisation omniprésente de synthés ou la création d’atmosphères et d’ambiances collant parfaitement au concept de ce disque.

Mais le mieux reste, comme d’habitude, d’écouter et de se faire son propre avis sur un gros pavé qui le mérite amplement. Beaucoup de boulot encore une fois pour les Lorrains. "COrollarian RObotic SYStem [CO.RO.SYS]" est une œuvre d’envergure qui représente évidemment un beau défi pour la bande et qui mérite, a minima, que l’oreille s’attarde sur son cas.


Rm.RCZ
Janvier 2023




"Watch Your 6"
Note : 15/20

Le Rm.RCZ arrive après la bataille ! C’est sur ce jeu de mots tonitruants avec l’univers de Dusk Of Delusion que nous sommes ravis de vous annoncer une chronique avec (presque) deux ans de retard. Mais, en partant du principe que la Première Guerre Mondiale, à laquelle se réfère ce disque, a duré quatre ans, les historiens n’ont eu donc le temps que de raconter les deux premières années du conflit. Bref, initialement sorti en Mars 2020, enterré dans sa tranchée depuis Juin 2020 et combattu par le Rm.RCZ depuis tout autant la voici enfin : la chronique de "Watch Your 6" !

L’armistice n’est pas encore signé, les combats sonores font encore rage et un drapeau s’agite déjà au loin : celui de Dusk Of Delusion désormais en terrain conquis. Ayant émergés en Lorraine libre courant 2016, les résistants de Dusk Of Delusion s’auto-qualifient de néo-metal dans l’univers sur ce nouveau disque puise directement dans les mémoires du premier conflit mondial. Mais bien loin d’être un Linkin Park aux allures Sabatoniennes, Dusk Of Delusion dégage sa propre identité, sa propre force. "Watch Your 6", en dix titres pour cinquante minutes, relate des histoires de vies de soldats, de civils, d'hommes ou de femmes, français, anglais, allemands ou russes qui racontent leur expérience du conflit et les sentiments qui les traversent. Pas de gentils ni de méchants, pas de bien ni de mal : juste des hommes et des femmes plongés dans l’une des périodes les plus sombres de l’Histoire. "Watch Your 6" est, logiquement d’ailleurs, tour à tour rageur, révolté, déchiré, perdu et désespéré. Chaque récit a ses propres émotions, sonorités, envies, espoirs et peurs. À la fin, il n’y a ni gagnants ni vainqueurs, juste des perdants et des pertes sur tous les plans. "Watch Your 6" est à fleur de peau et de sentiments ("Verdun", "Letters To C.", "Sadness Is My Only Retaliation"). "Watch Your 6" est une épreuve marquante, pour Dusk Of Delusion tout comme pour l’auditeur.

En d’autres termes, avec ce second album, Dusk Of Delusion poursuit un pas de plus. "Watch Your 6" est fort par son concept, son univers et sa volonté. Bref, il est bien loin d’être un coup d’épée dans l’eau ou un pétard mouillé. *pif paf pouf - second jeu de mots exceptionnel*


Rm.RCZ
Février 2022




"(F)unfair"
Note : 16,5/20

En cet après-midi languedocienne quelque peu ensoleillée, je puis me remettre enfin devant mon ordinateur assis de façon confortable à mon bureau pour vous présenter un album issu de notre belle scène. Cet album, c’est "(F)unfair" des Nancéens de Dusk Of Delusion, premier opus de ce jeune groupe qui évolue dans un néo-metal très influencé par Korn et Slipknot (mais attention, le groupe ne se contente pas de copier ses idoles). Effectivement DOD pose sur musique, sa patte, son empreinte, son monde, son univers.

"(F)unfair", c’est 12 titres pour un peu plus de 53 minutes d’énergie. Vous me direz, rien de révolutionnaire dans leur musique, mais à l’écoute de "(F)unfair" on ressent toute l’envie du groupe et c’est exactement ça qu’il faut retenir, d’autant que le groupe a apporté un grand soin à son album en lui offrant de superbes visuels. Avec "(F)unfair", au risque de me répéter, je me rends compte et j’observe encore une fois que notre scène, malgré tout ce que l’on peu lire comme ignominies, nous confirme que l’on a des groupes, des musiciens qui s’arrachent littéralement pour la faire vivre et ce n’est pas un titre comme "The Juggler" qui me contredira.

En résumé, je dirais que Dusk Of Delusion nous offre avec son premier album un bon petit opus bien pêchu, et si vous êtes amateurs de rock bien énervé, je ne puis que vous encourager à vous pencher dessus. La vie n’est pas un cirque mais à la vue de ce qui peut se passer parfois, on se le demande…


Vince
Avril 2018


Conclusion
L'interview : Benoît Guillot

Le site officiel : www.duskofdelusion.com