Le groupe
Biographie :

Dur Dabla est un groupe brestois de folk metal formé en 2007. Le groupe est composé de musiciens bretons passionnés par le metal et la musique traditionnelle. Le fil conducteur du groupe est de mêler les musiques traditionnelles bretonnes et celtique à un son metal à travers des compositions originales qui s'inspirent de ces deux styles de musiques. Le son de Dur Dabla, c'est donc du metal avec de la flûte et de l'accordéon, le tout parsemé d'un growl bien énergique. Les chansons sont tantôt en anglais, tantôt en breton, et s'inspirent de la culture et l'imaginaire que porte la Bretagne, de ses légendes les plus anciennes jusqu'aux gwerzioù contemporaines.

Discographie :

2010 : "Dur Dabla" (Démo)
2012 : "Spered Ar Broioù Kozh" (EP)
2016 : "Eñvor An Avel"


Les chroniques


"Eñvor An Avel"
Note : 18/20

Degemer mat e Breizh !!!!! Nous voici, une fois n’est pas coutume sur les terres armoricaines et plus précisément dans la capitale du Léon, j’ai nommé la cité du Ponant : Brest. Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir un mail de la part de Marc (vocaux / guitariste), me demandant si je voulais bien chroniquer leur tout premier album. Connaissant un peu le groupe, j’ai accepté avec plaisir et surtout par fierté qu’un groupe me contacte directement pour faire un papier sur son opus. Après quelques courriels échangés, me voici en possession de la "galette" entre les mains. L’artwork est très sympa et me fait penser de suite à un illustrateur bien connu dans l’univers celtiquo-breton, Le Corre.

Ce premier album du groupe Dur Dabla intitulé "Eñvor An Avel" (Le souvenir du Vent) nous transporte hors du temps mais en pays celtique voire en pays breton. Le Finistère (signifiant la fin de la terre) est le lieu qui a vu naître Dur Dabla en 2007. Après quelques changements, le line-up est devenu stable depuis 5-6 ans, il regroupe en son sein des membres de différents représentants locaux de la scène black metal (Goatslave, Fallakr, Scorwind ainsi que des ex-Soupir Des Brumes et ex-Tenval). Le groupe a sorti une démo en 2010 qui lui avait permis, à l’époque, de jouer pour un festival de metal extrême connu sous le nom du  Menhir Chevelu. Apres deux ans d’attente, les revoilà avec un EP sous le bras, toujours édité en autoproduction. Il faudra encore attendre quasiment 5 ans pour les revoir de nouveau avec ce premier album. Cet album est qualifié de folk / black metal, ceci est, à mon avis, non pas une erreur mais pas du tout la bonne AOC. Leur musique s'inspire et puise dans le magnifique et généreux folklore breton, ou devrais-je dire des folklores Bretons avec un "s" car suivant votre situation géographique, il y a le côté mer mais aussi le côté terre et Dur Dabla nous entraîne à la fois dans les terres les plus reculées des Monts d’Arrée et sur les côtes de la mer d’Iroise. Nous sommes en pleins contes folkloriques avec pour personnage principal le vent. Les textes ont dû être empruntés à différents livres regroupant toutes les légendes des mers et des terres.

Côté musique, c’est un festival gardant une base purement metal, les membres arrivent à inclure des instruments avec une sonorité typiquement régionale : l’accordéon et la flûte sont des instruments que l’on retrouve dans les chants populaires marins et la flûte est très présente dans la musique du pays breton. L’ensemble me fait penser, et à juste cause, à un mix parfait entre certains groupes tels Heol Telwen ou bien Stille Volk pour ce génialissime mélange entre musique traditionnelle et metal d’un côté et de l’autre, des groupes malheureusement très peu connus voire oubliés comme Malicorne (groupe folklorique des années 1970). Moi qui suis très exigeant lorsque j’entends du pagan / folk / celtic metal, en général je préfère m’abstenir car la plupart du temps cela ne ressemble à rien ou bien nous nous retrouvons devant un groupe aux clichés de bas étage de taverne et qui usent et abusent des images de païens en train de festoyer, voilà à quoi nous somme très souvent confrontés lorsque nous entrons dans cette microscène. Alors qu’avec Dur Dabla, tous les instruments sont à leur place. Aucun ne prend le dessus sur l’autre et chacun a sa place dans les mélodies harmonieuses qui nous emportent au-delà des eaux pour nous rendre (et pourquoi pas !?!) en terre d’Avalon.

Païens de tout poil, amoureux de belles harmonies celtisantes, Bretons ou bien curieux de la culture musicale d’Armorique, cet album du "Souvenir du Vent" est fait pour vous. Nous frôlons la perfection musicale divine. Par Kernnunos !!!


Varg Raven
Avril 2017




"Spered Ar Broioù Kozh"
Note : 12/20

C'est après une démo en 2010 que le jeune groupe brestois sort son EP "Spered Ar Broioù Kozh". Leur musique est folk avec des ambiances celtiques propres à leur région.

"Train Bo Cuailnge" est une intro dansante avec la flûte mise en avant Mais hélas, elle est trop longue et répétitive, ce qui est gênant. On est donc heureux de pouvoir enfin entendre un titre avec du chant sur "Dancing With Korrigans". La musique est plutôt enjouée et entraînante, avec un chant death bien gras et grave comme on aime. Le chant clair, qui est pourtant juste, est à côté et ne colle pas avec l'ensemble. Ensuite, nous sommes embarqués dans une forêt enchantée avec "Stray Away Child", il s'agit d'un titre acoustique agréable et doux. "Triskell" est un morceau dynamique qui est assurément le plus intéressant de cet EP. Cela ressemble fort à un hymne. Plus sombre, "Brokeltann" devient lassant car il n'est pas assez varié. Après un interméde plus posé, on part vers un folk plus rageur avec "To Defend Our Celtic Lands". Ce titre est varié donc on ne s'ennuie pas. "Chouchen Before Breakfast" est un intermède pas réellement intéressant et bien trop long. Puis cet EP se termine avec "Scots", c'est un bon titre aérien et entraînant.

Cet EP présente quelques défauts tels qu'un gros manque de force metal, ce qui donnerait plus d’intérêt et de volume à leur musique. Et puis les compositions sont assez pauvres en variations et richesses, ce qui donne des titres plutôt plats. Malgré cela, il ne faut pas oublier qu'il s'agit de leurs débuts et que leur musique ne peut qu'évoluer en maturité car il y a quand même de bonnes choses.


Nymphadora
Janvier 2013


Conclusion
Le site officiel : www.myspace.com/durdabla